i$z Histoire
1er : Cefi , dit-il , qu'à Sparte la Loi ejl
plus sorte que les Rois.
U.îtnAgr Cela parut bien dans la prompte obéis-
sii-t*%- Tance d'Agésilas aux ordres de Ephores
003.604. je rappeiioient au secours de sa pa-
trie 5 occasion délicate pour un Roi &
pour un Conquérant , mais où il crut a
qu'il étoit plus glorieux pour lui d'obéir
à la patrie & aux loix, que de comman-
der de nombreuses armées, & même que
de faire la conquête de l'Asie.
§. I I.
Amour de la pauvreté établi à Spart-e.
A cette Soumission parfaite
aux Loix de l'Etat, Lycurgue ajouta un
autre principe de gouvernement non
moins admirable , qui fut d'écarter de
Sparte tout luxe , toute dépense, toute
magnificence 5 d'y décrier abiolument les
richesies ; d'y mettre en honneur la pau-
vreté , & de l'y rendre nécessure, en
substituant une monnoie de fer à la mon-
noie d'or & d'argent qui jusques-là y a-
voit été en usage. J'ai exposé ailleurs
comment il s'y prit pour faire réussir li-
ne entreprise si difficile. Je me borne
ici à examiner ce qu'on en doit penser
par raport au gouvernement.
Cette pauvreté , où Lycurgue avoit
ré-
a Multo gloriosius duxit , si institutis patrie pa-
wîsset, quam si bello supeiasiet AÛam. Cornet. Ntp%
in <slyfil. utp. 4,