des Perses et des Grecs. 4p
joindre des raffinemens de l'art, de faire
asîaut les uns contre les autres par une
vaine émulation , & de les faire dégéné-
rer en une profession de gens, qui, sans
avoir d'autre occupation ni d'autre méri-
te , se donnoient en spe&acle au public,
& cherchoient à le divertir. C'est ainfî
à peu près que nous voions nos maîtres à
danser, dont l'objet naturel & primitis é-
toit d'apprendre aux jeunes gens a marcher
& à se présenter avec grâce , que nous
les voions monter sur les théâtres , exé-
cuter des balets en habits de comédiens ,
faire des sauts, des cabrioles, des mouve-
mens affectés & outrés. Nous verrons
dans la suite ce que les gens sages pen-
soient de ces sortes d'athiétes & de ces
maîtres de lutte.
Il y avoit quatre Jeux solennels dans
la Grèce : les Olympiques , ainsi ap-
pellés d'Olympie , autrement dite Pise,
ville de l'Elide dans le Péloponnése, au-
près de laquelle ils se céiébroient après
quatre ans pleins & révolus en l'honneur
de Jupiter Olympien ; lis Pythiques,
consacrés à Apollon surnommé * Pythien * CJ aP-
à cause du serpent Python qu'il avoit tué,^^11-
& célébrés à Delphes de même de qua-'ions de «
tre ans en quatre ans ; lesNemeens, nom*
qui tiroient leur nom de Némée , ville
& forêt dans le Péloponnése , & qui fu-
rent établis ou renouvelés par Hercule,
après qu'il eut tué le lion de la forêt Né-
mée : ils se céiébroient de deux ans en
deux ans) enfin les Istkmiques, qui se
Tome V. C cé-
joindre des raffinemens de l'art, de faire
asîaut les uns contre les autres par une
vaine émulation , & de les faire dégéné-
rer en une profession de gens, qui, sans
avoir d'autre occupation ni d'autre méri-
te , se donnoient en spe&acle au public,
& cherchoient à le divertir. C'est ainfî
à peu près que nous voions nos maîtres à
danser, dont l'objet naturel & primitis é-
toit d'apprendre aux jeunes gens a marcher
& à se présenter avec grâce , que nous
les voions monter sur les théâtres , exé-
cuter des balets en habits de comédiens ,
faire des sauts, des cabrioles, des mouve-
mens affectés & outrés. Nous verrons
dans la suite ce que les gens sages pen-
soient de ces sortes d'athiétes & de ces
maîtres de lutte.
Il y avoit quatre Jeux solennels dans
la Grèce : les Olympiques , ainsi ap-
pellés d'Olympie , autrement dite Pise,
ville de l'Elide dans le Péloponnése, au-
près de laquelle ils se céiébroient après
quatre ans pleins & révolus en l'honneur
de Jupiter Olympien ; lis Pythiques,
consacrés à Apollon surnommé * Pythien * CJ aP-
à cause du serpent Python qu'il avoit tué,^^11-
& célébrés à Delphes de même de qua-'ions de «
tre ans en quatre ans ; lesNemeens, nom*
qui tiroient leur nom de Némée , ville
& forêt dans le Péloponnése , & qui fu-
rent établis ou renouvelés par Hercule,
après qu'il eut tué le lion de la forêt Né-
mée : ils se céiébroient de deux ans en
deux ans) enfin les Istkmiques, qui se
Tome V. C cé-