zxo Histoire
moit le zélé imprudent & téméraire de
celui qui l'avoit cautionné. Celui-ci, loin
de témoigner aucune crainte ni aucune
inquiétude , répondoit avec un visage
tranquille & d'un ton affirmatif, qu'il é-
toit lûr que Ton ami reviendroit ; & en
ssset il arriva au jour & à l'heure mar-
qués. Le Tyran, ravi en admiration d'u-
ne si rare fidélité, & attendri à la vùe
d'une li aimable union,lui accorda la vie,
& leur demanda par grâce d'être admis
en tiers dans leur amitié.
(JC■T"jr,ul' Il marqua dans une autre occasion avec
n^êueî!'UBle pareille ingénuité ce qu'il pensoit
lui-même de son état. Un de ses courti-
sans, nommé Damoclès, vantoit tous les
îours avec une espéce d'extase ses riches-
ses, Ta grandeur , le nombre de ses trou-
pes, l'étendue de sa domination, la ma-
gnisicence de ses palais, & l'abondance
universelle de toutes sortes de biens &
de plaisirs où il vivoit, ne cessant de ré-
péter que jamais personne n'avoit été
plus heureux. „ Puisque vous pensez
„ ainsi, lui dit un jour le Tyran, vou-
lez-vous goûter vous-même de mon
bonheur, & en faire épreuve ? " L'of-
fre est acceptée avec joie. On place Da-
moclès sur un lit d'or, couvert de tapis
les plus richement brodés. Les bufêts
étoient remplis de vases d'or & d'argent.
Des esclaves d'une rare beauté, & vêtus
magnifiquement, l'environnoient, atten-
tifs pour le servir au moindre lignai qu'il
donuoit. On n'avoit point épargné les
essen-
moit le zélé imprudent & téméraire de
celui qui l'avoit cautionné. Celui-ci, loin
de témoigner aucune crainte ni aucune
inquiétude , répondoit avec un visage
tranquille & d'un ton affirmatif, qu'il é-
toit lûr que Ton ami reviendroit ; & en
ssset il arriva au jour & à l'heure mar-
qués. Le Tyran, ravi en admiration d'u-
ne si rare fidélité, & attendri à la vùe
d'une li aimable union,lui accorda la vie,
& leur demanda par grâce d'être admis
en tiers dans leur amitié.
(JC■T"jr,ul' Il marqua dans une autre occasion avec
n^êueî!'UBle pareille ingénuité ce qu'il pensoit
lui-même de son état. Un de ses courti-
sans, nommé Damoclès, vantoit tous les
îours avec une espéce d'extase ses riches-
ses, Ta grandeur , le nombre de ses trou-
pes, l'étendue de sa domination, la ma-
gnisicence de ses palais, & l'abondance
universelle de toutes sortes de biens &
de plaisirs où il vivoit, ne cessant de ré-
péter que jamais personne n'avoit été
plus heureux. „ Puisque vous pensez
„ ainsi, lui dit un jour le Tyran, vou-
lez-vous goûter vous-même de mon
bonheur, & en faire épreuve ? " L'of-
fre est acceptée avec joie. On place Da-
moclès sur un lit d'or, couvert de tapis
les plus richement brodés. Les bufêts
étoient remplis de vases d'or & d'argent.
Des esclaves d'une rare beauté, & vêtus
magnifiquement, l'environnoient, atten-
tifs pour le servir au moindre lignai qu'il
donuoit. On n'avoit point épargné les
essen-