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rite h se plaire aux exercices du corps,
y montrer de l'adresse & y exceller, être
vêtu comme les autres , savoir se fami-
îiariser fens rien perdre de sa dignité ,
partager , avec les plus laborieux & les
plus braves, la fatigue & le danger .-qua-
lités , qui, soit qu'il les dût à la nature,
ou qu'elles fulTent le fruit de ses résse-
xions , le faisoient également aimer & res-
pedler des soldats.
Pendant que tout ce que je viens de
raporter se pasîbit, Darius s'étoit mis en
marche, plein d'une folle confiance dans
la multitude immense de ses troupes, &
jugeant uniquement des deux Armées par
le nombre. Les plaines d'Assyrie où il
étoit campé , lui permettoient d'étendre
librement sa Cavalerie , & de se préva-
loir de l'avantage du nombre. Séduit
par sa présomption, il songe à s'engager
dans des défilés , où sa Cavalerie & ses
troupes innombrables, devenues inutiles,
ne feront plus que l'embarralTer. Il va
chercher l'ennemi , qu'il devoit attendre,
& court visiblement à sa perte. Mais les
Satrapes, accoutumés à le ssater & à lui
applaudir en tout,le félicitoient par avan-
ce sur la vicloire qu'il alloit remporter,
comme si elle eût été aiïuréé & imman-
quable. Il avoit dans ses troupes un
Athénien , nommé Caridéme , homme
fort habile dans le métier de la guerre,
& qui haïsfoit personnellement Alexan-
dre , parce que c'étoit lui qui l'avoit
rite h se plaire aux exercices du corps,
y montrer de l'adresse & y exceller, être
vêtu comme les autres , savoir se fami-
îiariser fens rien perdre de sa dignité ,
partager , avec les plus laborieux & les
plus braves, la fatigue & le danger .-qua-
lités , qui, soit qu'il les dût à la nature,
ou qu'elles fulTent le fruit de ses résse-
xions , le faisoient également aimer & res-
pedler des soldats.
Pendant que tout ce que je viens de
raporter se pasîbit, Darius s'étoit mis en
marche, plein d'une folle confiance dans
la multitude immense de ses troupes, &
jugeant uniquement des deux Armées par
le nombre. Les plaines d'Assyrie où il
étoit campé , lui permettoient d'étendre
librement sa Cavalerie , & de se préva-
loir de l'avantage du nombre. Séduit
par sa présomption, il songe à s'engager
dans des défilés , où sa Cavalerie & ses
troupes innombrables, devenues inutiles,
ne feront plus que l'embarralTer. Il va
chercher l'ennemi , qu'il devoit attendre,
& court visiblement à sa perte. Mais les
Satrapes, accoutumés à le ssater & à lui
applaudir en tout,le félicitoient par avan-
ce sur la vicloire qu'il alloit remporter,
comme si elle eût été aiïuréé & imman-
quable. Il avoit dans ses troupes un
Athénien , nommé Caridéme , homme
fort habile dans le métier de la guerre,
& qui haïsfoit personnellement Alexan-
dre , parce que c'étoit lui qui l'avoit