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Roux, Jacob Wilhelm Christian
Heidelberg und sein Schloß / Heidelberg et son château — Heidelberg, [ca. 1816]

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https://doi.org/10.11588/diglit.1672#0007
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Mais on voit encore une tour octogone qui a heureusement lutté contre les Orages
des années, et en avant la petite tour-à-la-rampe, ainsi nommée d'un escalier
qui serpente à son extérieur et conduit à l'octogone ; c'est une des plus belles ruines
du Château. Les linteaux, les corniches, les fenêtres en arcade sont entrecoupés
de festons, de verdure, des arbres à baute-tige s'élèvent jusqu'aux combles. C'est
ainsi que la nature se resaisit de ce que détruit le genre humain, et qu'elle répand
par tout une nouvelle vie.

Plus à gauche au-dessus de la Porte-Charles, on voit l'extrémité de la grande
terrasse, qui repose sur de grandes niches voûtées, et domine la plus grande partie
des environs de la ville. Les hauteurs qui régnent vers le Chapitre de Neuenburg
et Ziegelhausen, entre le Nécre et les montagnes sont garnies de maisons isolées
et de jardins couverts d'amandiers et de treilles.

On n'examinera pas cette planche sans remarquer les grandes difficultés qu'a
dû vaincre l'Artiste pour donner a son travail ce haut degré de perfection.

ÏV. VUE DE LA TOUR-SAUTEE.

I je Château de Pleidelberg parmi ses nombreux aspects n'en présente point de plus
poétique, qui ait plus de grandeur, et fasse une impression plus merveilleuse,
que celui de cette Tour. Les fondemens en sont encore si solides qu'elle promet
mille ans de durée. Les efforts d'une fureur inhumaine n'ont pu réussir à détruire
ce prodige des forces productives de l'homme; et les brigands insensés, qui, dans
leur arrogance croyoient pouvoir la réduire en un monceau de ruines, durent
renoncer à leur vaine entreprise. La masse d'un ciment extrêmement tenace s'est
fendue dans toute sa hauteur, et comme dans un corps parfaitement organisé un des
membres s'est séparé ; mais toujours solide et indestructible, c'est toujours un tout.
Le point de vue le plus favorable est pris de la partie la plus élevée du jardin;
on y parvient par une allée qui conduit à travers une fertile végétation depuis le
balcon jusqu'à cette hauteur. De ce point on voit tout l'intérieur voûté delaTour.
Le comble est boisé d'une belle verdure qui forme un admirable contraste avec les

parois rembrunis de la salle. Souvent dans les belles matinées, ou vers le coucher
du soleil les accords d'une musique enchanteresse semblent transporter au temps
des Fées. On voit à gauche la tour-couverte qui sert de vestibule au château;
à droite la tour-ronde qui communique par la vaste salle d'honneur à la tour-
octogone de l'autre extrémité. On trouve dans le Guide de Madame de Chezy
page 10 une belle description, mais peut—;ê,tre trop concise, de la Tour-sautée.
La partie des fossés qui l'environne est une des plus riantes du jardin, surtout le
pan de rocher à-plomb tapissé de pampres fleurissants, d'arbustes d'une grande
variété, et d'où découlent des eaux d'une extrême limpidité. On y croit entendre
les touchants accents de la plaintive Erylhie, et retrouver l'agréable site helvétique
qui a fourni le dessin que Gessner à joint à son Idyle.

Frédéric le Victorieux,, qui aimoit la guerre, et cherchoit à garnir sa résidence
de toutes les défenses de l'art, a lait construire la Tour dont il est question.

V. LE CHATEAU VU DU BAS DE LA MONTAGNE.

JL/ANS l'antiquité des temps les eaux d'un orage épouvantable paroissent avoir
creusé un vaste bassin au pied du point de séparation du Friesenberg qui sert de
base à la terrasse orientale et du Jetlenbuhel encore couvert des ruines de la plus

ancienne demeure des Comtes palatins. A la droite de cette fondrière fut depuis
le couvent des Carmes. C'est du panchant des vignes du Eriesenberg, sous les ber-
ceaux verdoyans du jardin, qu'est le point-de-vue choisi pour le dessin de cette
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