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Roux, Jacob Wilhelm Christian
Heidelberg und sein Schloß / Heidelberg et son château — Heidelberg, [ca. 1816]

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https://doi.org/10.11588/diglit.1672#0005
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I. HEIDELBERG VU A L'ORIENT PAR LA VALLÉE DU NÈGRE.

Lja situation de Heidelberg à la sortie de cette Vallée, le long du fleuve et dans
le giron de hautes montagnes, a des attraits si merveilleux que le seul aspect (ait
une profonde impression sur l'esprit. Ses vieilles tours et ses antiques édifices
inspirent une certaine vénération, son nom rappelé de grands et agréables sou-
venirs. Quand, du Bergstrass, l'on cotoye le Heiligberg ou Saint mont, et que
traversant le petit village de Neuenheim, on se trouve à l'entrée du Vallon; alors
se déploie magiquement et subitement à la vue l'ancienne résidence des Comtes
palatins du Rhin. Aux approches d'autres villes, une avide curiosité presse le
voyageur d'en franchir les portes, et de jouir de ce qu'elle présente d'étrange. Mais
ici la curiosité s'égare dans les magnifiques environs. Quantité d'images confuses
l'occupent du passé et de l'avenir dans ces lieux enchantés.

Mais quelque attrayante que soit la vue de Heidelberg prise de ce côté, celle
dont on jouit de l'orient à l'occident, depuis la position du Haarlass, point-de-vue
du Dessinateur, est bien plus poétique et prête d'avantage à l'imagination. Les
groupes pittoresques de rochers tapissés de pervenche, de lierre et de mousse, gar-
nissent les deux côtés du paysage. A gauche le fier Roenigsstuhl et les superbes
ruines du château saillantes du sein du Jettenbuhel; à droite les revers escarpés
du saint mont; dans le fond du centre les flots rapides du Nécre baignant les murs
de la ville, et arrêtés dans leur cours par un pont, chef-d'oeuvre de l'Art, et dont
les Arches ménagent au lointain l'aspect des montagnes du Haardt à l'extrémité

du cadre éclairé, comme par une illumination magique; effet de la luxueuse végé-
tation et des flots bouillonnans sur les roches dont le fleuve est parsemé : tel est
le fond d'un paysage réel, mais au-dessus de ce que l'imagination a jamais inventé
de brillant.

C'est sur le soir, à l'instant que le soleil dans le calme profond de la nature
a déjà caché la moitié de son disque à l'horison occidental, et répand sur toute
la contrée les-nuances des plus riches couleurs, quil faut atteindre le Haarlass et
s'y choisir un site avantageux. Le plus beau crépuscule illumine tout l'atmosphère;
les ombres couvrent insensiblement le cadre du tableau; le spectateur croit passer
des sombres instans de cette vie terrestre aux termes éloignés d'une gloire, où
la terre et le ciel se réunissent pour une nouvelle existence.

11 est inutile de dire que l'Artiste fidèle au rapport des sens a su embellir
le pinceau de la vérité par les grâces que prêtent le génie de la peinture. La riche
et expressive avant-scène; la puissante végétation des arbres; la ville baignée dans
un océan de lumières; le fleuve agréablement éclairé; un ciel serein qui sert de
limites aux masses de nuages sagement distribués; la prudente économie qui a
su éviter les1 détails qui distrairoient l'oeil et l'attention à porter sur l'ensemble:
tout concourt à relever les talens de l'artiste, à présenter aux sens émerveillés
les mêmes idées que fournissent les premières pages de la description pleine de
chaleur et de vie qu'en a faite Madame de Chezy dans son Guide de Heidelberg etc.
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