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Roux, Henri; Barré, Louis [Hrsg.]
Herculanum et Pompéi: recueil général des peintures, bronzes, mosaiques, etc. augmenté de sujets inédits (Tome 8): Musée secret — Paris: Didot, 1840

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https://doi.org/10.11588/diglit.59476#0248
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MUSÉE SECRET.

ses traits sont déformés par la contorsion appelée sauna.
En appliquant l’index de sa main gauche au coin de la
bouche, il incline légèrement son cou vers son bras droit
qu’il tient étendu en faisant un geste obscène et dérisoire,
c’est-à-dire, en réunissant le pouce et le doigt du milieu,
tandis que l’index est courbé ; geste qu’il ne faut pas con-
fondre avec le claquement des doigts, dont nous avons
déjà parlé (i). Sans doute il s’agit ici d’une des trois atti-
tudes dérisoires que les Latins appelaient la cigogne,
l’âne et le chien, et que Perse a décrites en ces termes (2) :
O Jane, a tergo quem nulla ciconia pinsit,
Nec manns auriculas imitata est mobilis albas,
Nec linguæ, quantum sitiat canis Appula, tantum :
Vos, ύ patricius sanguis, quos vivere fas est,
Occipiti cæco, posticæ occurrite sannæ.
Le premier de ces trois gestes est expliqué plus clai-
rement par Casaubon(3) : « En dirigeant l’index recourbé
vers la personne dont on voulait se moquer , et en impri-
mant à ce doigt un mouvement répété, on imitait les coups
de bec d’une cigogne, oiseau qui était le symbole non-seu-
lement de la reconnaissance, mais aussi de la prudence et
de l’habileté. » Le bruit discordant que la cigogne produit
avec son bec, et que l’on rend par le verbe craqueter,
était peut-être la cause qui avait fait prendre cet oiseau
pour un emblème de dérision. Saint Jérôme parle aussi
i ; PL 3'2 et 33. (3) In eumdem Persil loc.
(2) Satjr., I, 58 cl seqq.
 
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