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Muzeum Narodowe <Breslau> [Editor]; Muzeum Śla̜skie <Breslau> [Editor]
Roczniki Sztuki Śląskiej — 7.1970

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Rozprawy
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Cieński, Tadeusz: La sculpture tombale d'Henri IV, Duc de Silésie et de Cracovie par rapport á l'art tombal occidental contemporain, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.13796#0022
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16

Tadeusz Cieński

du Chantier et non des figures du dóme23.
Neanmoins sa formę, en tout cas apparentee
de ce point de vue a cet entourage sculptural
dans la cathedrale, semble pouvoir s'y accor-
der facilement, sans contradiction stylistiąue.

Comme on l'a deja anterieurement men-
tionne, Pinfluence franęaise se laisse ressentir,
surtout apres 1300, d'abord dans les confins
franco-rhenans.

II ne reste donc encore qu'a presenter le cas
de cette union d'elements franco-wallons et
rhenans dans la tombe du gisant silesien, re-
flete dans le cadre d'un territoire ou progresse
cette vague franco-wallonne, dont le gisant
silesien est un exemple particulier. A Mayence
elle contribue a maintenir dans le domaine
sculptural les liens avec le centrę de Reims —
provenant lei encore du temps du Maitre de
Naumbourg 24.

Dans la sculpture tombale, bien que Pen-
semble du tombeau dans son type anterieure-
ment decrit retient son caractere local — cer-
tains elements surtout appartenant au systeme
des decorations se reconnaissent comme fran-
ęais. II s'agit ici de ces details architecturaux
et figuratifs introduits dans le jeu decoratif
lineaire et graphiąue — celui-la etant typiąue-
ment local, d'origine complexe 25. Mais les so-
lutions lineaires des gisants, en lignes fluides,
continues, prolongees dans les plis surtout,
sont franęaises de provenance et connues deja
a St. Denis 26.

A Marbourg, l'influence franęaise se mani-
feste d'abord dans Pactivite des disciples de
Pepin et de leurs continuateurs. Cette ecole
tombale franco-wallonne, quoique des plus

23 Quant aux Madones Lorraines — v. Beenken,
op. cit., p. 94 et. suiv. et H a m a n n, op. cit., p. 156 et
suiv.

24 La florę de la cathedrale de Mayence evoque
freąuemment par sa stylisation surtout de semblables
exemples classiąues de Reims. Le feuillage de vigne
du support sous les pieds du gisant silesien parait
aussi appartenir a la meme familie. — Kautzch,
op. cit., p. 18.

25 La complexite s'approfondit par les diffśrences
d'opinions et de vues sur 1'origine de ces elements
lineaires. Back et d'autres encore y voient la conti-
nuation de 1'ancienne franconienne rythmiąue lineaire,
Boerger — les premisses du style mou. — Back,
op. cit., p. 17; Boerger, op. cit, p. 19.

26 K. Gerstenberg, Die burgundische Plastik
zur Zeit Beauneveu's und Sluters, „Pantheon", XVII
(1944), p. 90; Liithgen, Niederheinische Plastik...,
p. 45.

notables n'etait ni la premierę montrant cette
influence, les Maitres de Reims et d'Amiens
1'ayant deja precedee dans ce role, ni unique,
d'autres travaillant parallelement. Parmi ces
derniers, il faut citer surtout les sculpteurs
des 2 pleurantes classiques dans la tombe de
Jean Otto •— portant des traits remois et de
toute une serie de Madones surtout lorrai-
nes — la Madone de St. Die a leur tete. L'acti-
vite du Maitre des Chevaliers, qui adopta le
style de Pepin aux traditions locales, de-
montre les effets de cette vague francophi-
le, croissant encore dans sa tombe d'Edwige
Łippe Ravensberg a Bielefeld, digne com-
pagne des gisantes de St. Denis 21. L'evidence
des affinites de l'art, surtout tombal local —
avec la tradition franęaise parait justifier me-
me la supposition de liens particuliers de cette
creation de Marbourg avec la partie aujour-
d'hui disparue de la statuaire de St. Denis M.

Dans les conditions ci-dessus indiquees, la
composition artistique trouvee du gisant sile-
sien parait etre en plein accord avec les ten-
dances du moment, explicable et comprehen-
sible parfaitement de ce point de vue.

3. CONCLUSION

La determination de la troisieme compo-
sante permet enfin de mettre en accord la
composition artistique de la statuę silesienne
exprimee par les phases stylistiques — qu'on
a anterieurement distinguees en Allemagne —
avec sa composition exprimee en notions sco-
laires.

Or les traces de la formę pleine gonflee
dont Papogee est propre au dernier quart du
XIIIe s., correspondent ici aux elements de
Part marbourgeois et mayencien, trahissant
les traits d'heritage du Maitre de Naumbourg,
tandis que les formes rigides se rattachent
a leur rechute, precedant de peu le debut de
la phase „mystique"29. Ces deux caracteres
des phases se trouvent renforces par Pinflu-
ence de la formę etrangere mais pareille —
celle de PAbbaye de St. Denis. Ces traits do-
minants excluent, en tant que contradictoires,
Paffaissement fane du debut du XIVe s., mais
pas les premisses des deformations de Pepoque
mystique. Mais celles-la ^tant relativement
peu intenses ne se laissent pas facilement ex-

27 H a m a n n, op. cit., p. 163.

28 H a m a n n, op. cit., p. 161.

29 Weigert, Die Stilstufen..., p. 199.
 
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