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Saint-Victor, Jacques-Benjamin de
Tableau historique et pittoresque de Paris: depuis les Gaulois jusqu'à nos jours (Band 1) — Paris, 1808 [Cicognara, 4099-1; 4110-1]

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https://doi.org/10.11588/diglit.7589#0486
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DU PALAIS ROYAL. 417

désignent sous le nom de la Sablonnière (i). Il y en avoit déjà trois en
1372 ; depuis elles s'y multiplièrent considérablement.

Au quatorzième siècle, Pierre Desessarts et sa femme occupoient, près
des Quinze-Vingts (2), une maison appelée l'hôtel des Tuileries , qu'ils
donnèrent à cet hôpital, avec quarante-deux arpents de terres labourables
qui en dépendoient. Long - temps après, et vers le commencement du
seizième siècle , Nicolas de Neuville de Villeroy, secrétaire des finances
et audiencier de France , possédoit au même endroit , mais plus près
de la rivière , une grande maison avec des cours et jardins clos de murs.
I! arriva que la duchesse d'Angoulême, mère de François Ier, alors régnant,
se trouvant incommodée au palais des Tournelles, et voulant changer
d'air et d'habitation , jeta les yeux sur la maison de M. de Neuville ,
Jaquelle étoit commode et agréablement située. Elle y recouvra la santé,
ce qui engagea le roi à en faire l'acquisition. Le propriétaire reçut en
échange le château de Chanteloup , près Arpajon. Le contrat est du i5
février i5i8.

Six ans après , la duchesse d'Angoulême , alors régente , donna cette
maison a Jean Tiercelin , maitrc-d'hôtel du Dauphin, et à Julie du Trot,
en considération de leur mariage , et pour en jouir leur vie durant. Les
lettres qui constatent cette donation furent enregistrées à la chambre des
comptes, le a3 septembre 1527.

Telles sont les traditions qui nous sont restées sur l'état primitif des
lieux occupés maintenant par le château et le jardin des Tuileries.

Charles IX, par son édit du 28 janvier 1564 •> ayant ordonné la démolition
du palais des Tournelles, Catherine de Médicis résolut aussi tôt d'en laire bâtit-
un autre plus vas te et plus magnifique ; la maison des Tuileries, dont la posi-
tion étoit si belle, lui parut propre à ce dessein : elle acheta en conséquence les
bâtiments et les terres voisines, et fit commencer en même temps lepalaiset
les jardins. On en jeta les fondements dès le mois de mai de la même année,
et les jardins furent environnés d'un mur, à l'extrémité duquel furent com-
mencées les nouvelles fortifications de la ville et construit le bastion (3)

(1) C'est le jardin des Tuileries. .

(2) Il ne faut point oublier qu'à cette époque les Quinie-Yingts et tous les édifices environnants etôitenl
hors des murs de la ville.

(î) Vojez, page 53o.
 
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