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Saint-Victor, Jacques-Benjamin de
Tableau historique et pittoresque de Paris: depuis les Gaulois jusqu'à nos jours (Band 3) — Paris, 1811 [Cicognara, 4099-3; 4110-3]

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https://doi.org/10.11588/diglit.7592#0758
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736 QUARTIER

Rue Neuve- Guillcmin. Elle traverse de la rue du Four clans celle du Vieux-Colombier.
Sauvai a commis plusieurs erreurs au sujet de cette rue, qu'il appelle nouvelle, quoique
dès i456 elle fût connue sous le nom de rue de Cassel, parcequ'elle conduisoit à l'hôtel
de ce nom. Il ajoute qu'elle se nommoit rue de la Corne, ce qui est vrai, mais il ne l'est
pas que ce fût plutôt parcequ'elle étoit habitée par des prostituées qu'à cause de l'enseigne
d'une maison située dans cette rue, et dont il a même mal indiqué la situation. La rue
avoit effectivement pris ce nom de cette enseigne, et le conservoit encore après l'expul-
sion des personnes de mauvaise vie qui y demeuroient. C'est ainsi qu'elle est désignée au
milieu du dix-septième siècle sur divers plans, bien qu'on eût déjà changé son nom en
celui de Guillemin. Ce dernier nom lui venoit d'une famille qui possédoit vin grand
jardin dans cette rue.

Jîue Guisarde. Elle aboutit d'un côté à la rue des Canettes, de l'autre à l'une des
portes de la Foire. Il n'en est fait mention ni dans le rôle des taxes de i636, ni dans celui
de 164.1 , mais les plans la désignent dès i643. Elle avoit été ouverte sur une partie de
l'hôtel de Ronssillon.

Rue Saint-Hyacinthe. Elle commence à la place Saint-Michel, et abcmtit à la rue du
Faubourg-Saint-Jacques. Les maisons qu'on y voit du côté des Jacobins ont été bâties
sur l'emplacement de l'ancien Parloir aux Bourgeois, ou Hôtel-de-Ville. Après la ba-
taille de Poitiers, les Parisiens ayant jugé nécessaire de fortifier leur ville, qui n'étoit
défendue de ce côté que par l'enceinte de Philippe-Auguste, creusèrent un fossé au pied
de cette enceinte, ce que rapporte le continuateur de Nangis, témoin oculaire. En 16^.6
le roi ayant fait don à la ville de ces fortifications, devenues inutiles, elle fit combler les
fossés, et l'emplacement fut couvert de jardins et de maisonnettes pour loger ceux qui
les cultivoient. Ces bâtiments se sont depuis multipliés, agrandis, élevés, et ont formé
la rue dont nous parlons. Dans le principe elle n'eut point de nom particulier, et les
maisons qui la composoient, ainsi que les autres bâties sur les fossés, n'étoient désignées
que sous le nom général de maisons situées sur le rempart. On leur donna depuis le nom
de rues des Fossés , et celle-ci reçut ensuite la dénomination particulière de rue des
Fossés-Saint-Michel, à cause de sa situation près de la porte, et à l'entrée du faubourg
du môme nom: mais les Jacobins ayant fait bâtir des maisons dans leur clos, dont cette
rue faisoit partie, on lui donna le nom de Saint-Hyacinthe, religieux de leur ordre.

Rue Honoré-Chevalier. Elle traverse de la rue Cassette dans la rue Pot-de-Fer, et c'est
sous ce nom qu'elle est désignée dans un contrat de vente de 1611. Elle se trouve depuis
indiquée rue Chevalier, du Chevalier, du Chevalier-Honoré ; mais son véritable nom est
le premier qu'elle porte encore aujourd'hui. Il vient d'Honoré Chevalier, bourgeois de
Paris, qui possédoit, rue Pot-de-Fer, trois maisons et de grands jardins, au travers
desquels on ouvrit cette rue.

Rue du Petit-Lion. Elle donne d'un bout dans la rue de Tournon, de l'autre dans
celle de Condé. Anciennement elle n'étoit désignée que sous la dénomination générale de
ruelle descendant de la rue Neuve à la Foire, et ruelle allant à la Foire. Une enseigne
lui avoit fait donner, dès le commencement du dix-septième siècle, le nom, sous lequel
elle est encore connue aujourd'hui.
 
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