QUARTIER
SAINT-GERMAIN-DES-PRES.
Ce quartier est borné à l'orient par les rues Dauphine, de Buci,
du Four et de Sèvre exclusivement ; au septentrion, par la rivière,
y compris le Pont-Roy al et l'île aux Cygnes ; à l'occident, par
les extrémités du faubourg et les barrières qui le terminent, depuis
la rivière jusqu à la rue de Sèvre.
On y comptoit, en 1789 , cinquante-huit rues, deux culs-de-
sacs, une abbaye et trois communautés d'hommes ; quatre couvents
et deux communautés de fdles y un collège , trois séminaires,
trois maisons hospitalières , un pont, quatre quais, les maisons
royales des Invalides et de l'Ecole-Militaire, etc.
Sous le règne de Louis XIII, ce quartier ne s'étendoit guère au-delà
de la rue du Bac, et la partie même de cette rue située devant l'église
de Saint-Tliomas-d'Aquin (l'ancien couvent des Jacobins réformés) n'a-
voit point encore été élevée. La cour de France, devenue, sous Louis XIV,
plus nombreuse et plus brillante qu'elle n'avoit jamais été, sembla choisir
de préférence le vaste terrain que lui offroit cette extrémité de Paris,
pour y bâtir ces demeures magnifiques qui en ont fait, en moins d'un
siècle, la partie la plus belle et la plus vaste de la plus belle des villes.
On continua d'y construire de nouveaux édifices, de l'embellir de nou-
veaux bâtiments sous Louis XV et sous Louis XVI, de manière que
l'histoire de Paris, depuis le commencement du dix-huitième siècle jusqu'à
la fin de la monarchie, se lie, en quelque sorte, avec les derniers accrois-
sements de son dernier quartier. •
Cette histoire, pendant le cours de ce siècle h jamais fameux, prend
un caractère bien différent de ce qu'elle a été dans les âges précédents.
C'est toujours le même peuple, ardent, léger, avide de nouveautés ; mais
SAINT-GERMAIN-DES-PRES.
Ce quartier est borné à l'orient par les rues Dauphine, de Buci,
du Four et de Sèvre exclusivement ; au septentrion, par la rivière,
y compris le Pont-Roy al et l'île aux Cygnes ; à l'occident, par
les extrémités du faubourg et les barrières qui le terminent, depuis
la rivière jusqu à la rue de Sèvre.
On y comptoit, en 1789 , cinquante-huit rues, deux culs-de-
sacs, une abbaye et trois communautés d'hommes ; quatre couvents
et deux communautés de fdles y un collège , trois séminaires,
trois maisons hospitalières , un pont, quatre quais, les maisons
royales des Invalides et de l'Ecole-Militaire, etc.
Sous le règne de Louis XIII, ce quartier ne s'étendoit guère au-delà
de la rue du Bac, et la partie même de cette rue située devant l'église
de Saint-Tliomas-d'Aquin (l'ancien couvent des Jacobins réformés) n'a-
voit point encore été élevée. La cour de France, devenue, sous Louis XIV,
plus nombreuse et plus brillante qu'elle n'avoit jamais été, sembla choisir
de préférence le vaste terrain que lui offroit cette extrémité de Paris,
pour y bâtir ces demeures magnifiques qui en ont fait, en moins d'un
siècle, la partie la plus belle et la plus vaste de la plus belle des villes.
On continua d'y construire de nouveaux édifices, de l'embellir de nou-
veaux bâtiments sous Louis XV et sous Louis XVI, de manière que
l'histoire de Paris, depuis le commencement du dix-huitième siècle jusqu'à
la fin de la monarchie, se lie, en quelque sorte, avec les derniers accrois-
sements de son dernier quartier. •
Cette histoire, pendant le cours de ce siècle h jamais fameux, prend
un caractère bien différent de ce qu'elle a été dans les âges précédents.
C'est toujours le même peuple, ardent, léger, avide de nouveautés ; mais