■& VOYAGE PITTORESQUE
effroi, se logèrent dans de méchantes cabanes qui entouraient les ruines de leur
Ville, jusqua ce qu'ensin dans ce siècle elle a été définitivement rebâtie, comme
on la voit à présent, sur un Plan régulier , avec des rues droites, longues ÔC
larges : tout ce qu'on pourrait reprocher à la constru6cion de la nouvelle Catane,
c'est que par la'manière dont les rues sont disposées, dans les grandes chaleurs,
&C lofsque le soleil est à l'heure du midi, la direction en est telle qu'on y est
presque toujours sans ombre.
Cette incommodité pour les Voyageurs èc les Etrangers, qui y sont moins
accoutumés, est d'autant plus fâcheuse, qu'il y a peu de Villes dans la Sicile qui
mérite autant de curiosité, & soit aussi intéressante à parcourir pour {es antiquités
& sês anciens Monumens. Malheureusement le plus grand nombre de ces Edifices
est tellement enséveli sous les ruines & les décombres de l'ancienne Catane 3 ou
bien encore recouverts par les laves de l'Etna, qu'il a fallu tout le courage &
en même-temps toutes les connoissances de M. le Prince de Blscaris dans les
arts èc les antiquités pour parvenir à les déterminer ; il n'est pas à cet égard un
Voyageur qui n'en parle avec reconnoissance , & en notre particulier , il est
impossible d'être reçu avec plus de grâce &C d'honnêteté que nous l'avons été de
lui pendant notre séjour à Catane.
L'on aurait peut - être à regretter dans la reconstru<5tion actuelle de cette
nouvelle Ville, que toutes les dépenses faites par (es riches Habitans n'aient pas
été dirigées avec un peu plus de goût, car si au lieu des vastes Palais & de presque
toutes les Eglises construites en général d'une architeéture contournée ou surchargée
d'Ornemens, on y eût bâti dans un genre noble &C simple, Catane eût été sans
contredit la -plus magnifique Ville de la Sicile.
m
YVES
effroi, se logèrent dans de méchantes cabanes qui entouraient les ruines de leur
Ville, jusqua ce qu'ensin dans ce siècle elle a été définitivement rebâtie, comme
on la voit à présent, sur un Plan régulier , avec des rues droites, longues ÔC
larges : tout ce qu'on pourrait reprocher à la constru6cion de la nouvelle Catane,
c'est que par la'manière dont les rues sont disposées, dans les grandes chaleurs,
&C lofsque le soleil est à l'heure du midi, la direction en est telle qu'on y est
presque toujours sans ombre.
Cette incommodité pour les Voyageurs èc les Etrangers, qui y sont moins
accoutumés, est d'autant plus fâcheuse, qu'il y a peu de Villes dans la Sicile qui
mérite autant de curiosité, & soit aussi intéressante à parcourir pour {es antiquités
& sês anciens Monumens. Malheureusement le plus grand nombre de ces Edifices
est tellement enséveli sous les ruines & les décombres de l'ancienne Catane 3 ou
bien encore recouverts par les laves de l'Etna, qu'il a fallu tout le courage &
en même-temps toutes les connoissances de M. le Prince de Blscaris dans les
arts èc les antiquités pour parvenir à les déterminer ; il n'est pas à cet égard un
Voyageur qui n'en parle avec reconnoissance , & en notre particulier , il est
impossible d'être reçu avec plus de grâce &C d'honnêteté que nous l'avons été de
lui pendant notre séjour à Catane.
L'on aurait peut - être à regretter dans la reconstru<5tion actuelle de cette
nouvelle Ville, que toutes les dépenses faites par (es riches Habitans n'aient pas
été dirigées avec un peu plus de goût, car si au lieu des vastes Palais & de presque
toutes les Eglises construites en général d'une architeéture contournée ou surchargée
d'Ornemens, on y eût bâti dans un genre noble &C simple, Catane eût été sans
contredit la -plus magnifique Ville de la Sicile.
m
YVES