Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Saint-Non, Jean Claude Richard de
Voyage Pittoresque Ou Description Des Royaumes De Naples Et De Sicile (Band 4,1): Contenant La Description De La Sicile — Paris, 1785 [Cicognara, 2708-2]

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.3243#0327
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
E
'"S
s du rf, cctlliL
*%*>
^yétoi£M(
donnent pi,
». & variée:
Ur"t0ut^laN
^xpoucesdediaîi-.
immédiatement:.
nr.lefcu,&s
s-unes de ces OBj
ii confond soiK
au temps k; ■
it toutes différa
les monde

DU ROYAUME DE NAPLES.

2-3 5

n'offre plus qu'un ré
rondeur, & dont m
tinuel se voit sort»
vient éclater dus tu
ans les temps de à'
,, où elle prélat
[sins, & qui ressembltE:
éprouve à une diJ
)Uventtrès-v*
-s jours de tra^ &
K éruptions **
de deux cents F^'
*&****
■ssU^' ,
-ï fouie'

» fumëe: ensuite il y a cesTation dans les phénomènes préliminaires, & la Montagne reprend
» de nouveau un des deux états sous lequel je l'ai représentée.
» Les éruptions de ce singulier Volcan arrivent en automne lorsque les étés ont été secs
» & longs, mais après des intervalles différens. Il s'écoule souvent un grand nombre d'années
» sans qu'il y en ait 5 ensuite elles ont lieu deux années de suite, ou deux dans trois années ,
» comme en 1777 & 1779 > époque des dernières 3 l'intermittence de cinq ans, dont parlent
» différens Auteurs, ess: un fait contraire aux observations (1).
» On efl: toujours tenté d'attribuer des effets presque semblables à une même cause ; on a
» vu cette Montagne avoir des éruptions comme Y Etna, &c cela a susfi aux Habitans des
» environs , & au petit nombre de Voyageurs qui l'ont observé, pour supposer que tous ces
» phénomènes sont uniquement dûs aux feux souterrains. J'y arrivai avec cette prévention,
» je croyois n'avoir à examiner qu'un Volcan ordinaire, ou dans son commencement, ou sur
» sa -fin ; je ne soupçonnois pas qu'il y eût un autre agent dans la Nature capable de produire
» les phénomènes que l'on m'avoit annoncés 5 mais je ne tardai pas à être détrompé. Je ne
» vis rien autour de moi qui m'annonçât la présence de l'élément ignée qui, lorsqu'il esl en
» action, imprime à tous ses produits un caractère distinétif; & je fus bientôt convaincu que
» la Nature employé des moyens bien dissemblables pour produire des effets qui se ressemblent.
» Je reconnus que le feu n'étoit point ici l'agent principal, qu'il ne produisoit aucun des
» phénomènes de cette Montagne, & que si dans quelques éruptions il y a fumée &c chaleur,
» ces siirconstances ne sont qu'accessoires, & n'indiquent point la vraie cause des explo sions.
» Mais avant de développer la nature du nouvel agent, il faut que je donne quelques détails
» que j'ai négligés., en décrivant ce qu'il y a de plus apparent dans ce singulier phénomène.
(1) // campo di Margaruca prejso Agrigento, ogni cinque anni sa una curiosa novità. Tonando un gran fragore ed oscurrissimi nimbi,
manda suori tança quantita di cinere „ e di fango, che sa cressere la terra fei braccia , e spira di sotto un vento cojft gagliardo che solsieya
i sast , e refpinge le legna. Maraviglie délia Natura di Nie. Serpetto.
Différens Auteurs anciens & modernes parient de la Montagne de Macaluba, près d'Agrigente, ils la désignerit sous différens noms, mais
aucun ne cherche à en expliquer les causes. Voici ce que l'on trouve dans Solin , l'un des plus anciens Auteurs qui eh ait sait mention,
& dans Façclli, Historien moderne de la Sicile.
Idem ager Agrigentinus eruHat limosas seaturigines : & ut vend. ., Non longe ab Agrigentino ager ess à Magharucca Saracenico
sontium sufficiunt rivis fubministrandis , ita in kac SicilU parte, 9 adhuc nomine clàrus , qui affldua rejeSàtionee diversts aqua venis
solo nunquam désiciente aterna rejeSione terram terra evomit. terrant evomit cinerulentam. Ubi certis annis incredibilis prope limofa
.Solin., chap. XI. featuriginis moles , exsolis viscerïbus , remugientibus simulagris., ad.
g] superna essunditur. Fazellus, Lib. I, Dec. I, cap. V.
"Nous joignons ici une Relation donnée dans le Pays même à M. de Dolomieu, d'une de ces Eruptions arrivée en 1777 Se faite par un Témoin
oculaire. » A une lieue de distance de la Mer, derrière Girgenti, on trouve un lieu nommé Moruca par les Anciens t Se maintenant Macalubi,
» où sur une hauteur dans l'étendue d'une salrne de terre stérile, on voit différentes bouches qui, avec un bouillonnement lent, rejettent
« au-dehors de la boue. Se de l'eau trouble. Le 30 du -mois de Septembre dernier ( 1777 ) une demi-heure après le lever du loleil, on
» entendit dans ce lieu un bruit sourd, qui coissant à chaque moment, surpassa le bruit du plus sort, tonnerre ; on vit ensuite trembler la
» terre voisine, qui en montre encore de larges ouvertures, Se la bouche principale par laquelle sortent ordinairement la boue & l'eau trouble,
» s'élargit jusqu'à acquérir dix palmes de diamètre ; il s'en éleva quelque chose qui ressembloit à un nuage de fumée, Se qui parvint en peu
as d'instans à la hauteur de quatre-vingt palmes ; quoique cette explosion eût une couleur de ssamme dans quelques parties, elle contenoit
m cependant de la boue liquide Se des morceaux d'argile qui en retombant s'étendoient également sur toute la salrne de terre ; là majeure
51 pattie rentrait dans la grande ouverture dont elle étoit sortie. Cette éruption dura une demi-heure, & elle se répéta trois autres fois avec
»j l'intermirtence d'un quart-d'heure, 5c la durée d'nn quart-d'heure. Cependant on entendoit sous le terrein le mouvement Se l'agitation des
■5 grandes masses ; à la distance de trois milles on entendoit un bruit semblable à celui de la mer en sureur. Pendant ces terribles phénomènes
»> les personnes qui étoient présentes crurent que la fin du monde arrivoit, & craignoient d'èrre ensévelies sous l'argile vomie par la principale
» bouche. Cette vase recouvrit tout le terrein à l'élévation de six palmes, & en Outre applanit les vallées voisines, Se quoique cette argile ait
» été liquide le jour de l'éruption, elle parut le lendemain avoir repris 6 première consistance, Se permit aux curieux de s'approcher de la
35 grande bouche située au milieu , pour l'observer. Cette vase conserve encore l'odeur du soufee , qui étoit plus forte dans le temps dé
55 l'éruption. Les bouches qui s'étoient fermées lors de l'explosion, reparurent de nouveau, & on entend encore un petit murmure souterrain
5» qui sait craindre une autre éruption «*

voi. ir.

pPP




 
Annotationen