cte Tancienne Rome. Maïs ce ne fut pas là le point o& s'arrêtèrent les glorieux
travaux de notre jeune & sçavant Architede.
La réputation qu' il s'étoit acquise le fit appeller à Rome, pour y travailler à
la conitrucïion de I-Eglisc de S. Pierre (i). Mais Ton malheur lui fit perdre une
ccca fîon si favorable, & si propre à mettre ses talens en vue : à. son arrivée dans
cette Ville, il trouva que Paul III ne vivait plus, & que tout était dans une ex-
trême agitation, & dans le plus grand désordre. Il y a beaucoup d'apparence que
le Triilin, qui fixé depuis quelque tems à Rome, était fort dans les bonnes grâces
du Pape, avait produit Palladio3 dont il était le protecteur déclaré, ôc l'avait pro-
posé pour remplir la place vacants par la mort d* Antoine Sangallo, Architecte de
cette Eglise célèbre.
On peut se persuader que Palladio ne fut pas insensible à. la mort de Paul III :
elle avait eu pour lui des suites trop funestes» Son affliction augmenta par la perte
qu'il fit du Trissin, qui mourut'à Rome en 1550, précisement dans le tems qu' il
se donnait le plus grand mouvement pour procurer à notre Architecte des emplois
proportionnés à son mérite • Malgré tant de sujets de chagrin, son sejour à Rome
ne lui fut pas infructueux, xi 5- apn^u* ** *-?-??»»• les- antiques, sçavoîr les Théâtre/%
jîmphlthéatres, «Arcs triomphaux, Temples, Tombeaux s Thermes & autres sameux ba-
thnens, qui sont tant à I{ome, qu'aux environs. Il prit exactement les dimensions
& les desseins des plus considerables (2) : ce fut peut-être dans cette conjoncture qu*
il eut la satisfaction de voir exécuter dans cette Capitale du monde Chrétien quel-
ques desfeins de son invention ($). Ce ne fut pas même la dernière fois qu'il pa-
rut dans cette Ville. Gualdo (4) nous assure qu'il y fit un cinquième voyage avec
quelques Nobles Vénitiens, qui Thonnoraient de leur amitié, & qu' il s'occupa
de nouveau, & toujours avec la même ardeur & la même attention* à mesureç
les antiques.
Les fréquentes occasions qu'eut Palladio d'aller à Rome & d'y faire quelque
sejour, lui permirent de voir les rares monumens que cette Ville renferme, de les
examiner en détail, & dans toutes, leurs pasties, d'en saisir les beautés, Ôc d'en
tirer les desseins: ce travail ne fut pas sans succès. Il le mit en état de composer
le court, mais excellent traité, des Antiquités Romaines. On en fît deux éditions
en 13*5:4, l'une à Rome & l'autre à Venise; preuve évidente que bien que ceÇ
O) Gualdo. Vie d* André PM'adio, pag. VII. Le le Théâtre Olimpique, du Comte Jean Mo*u
diseours sur le Théâtre Olimpique , du Comte tanari.
Jean Montanari. C3) Temanza. Vie de Palladio pag. 7«
Ca) Gualdo. vie 4e Palladio pag, VII. Le diseours sur (4) Pag. 8.
B
travaux de notre jeune & sçavant Architede.
La réputation qu' il s'étoit acquise le fit appeller à Rome, pour y travailler à
la conitrucïion de I-Eglisc de S. Pierre (i). Mais Ton malheur lui fit perdre une
ccca fîon si favorable, & si propre à mettre ses talens en vue : à. son arrivée dans
cette Ville, il trouva que Paul III ne vivait plus, & que tout était dans une ex-
trême agitation, & dans le plus grand désordre. Il y a beaucoup d'apparence que
le Triilin, qui fixé depuis quelque tems à Rome, était fort dans les bonnes grâces
du Pape, avait produit Palladio3 dont il était le protecteur déclaré, ôc l'avait pro-
posé pour remplir la place vacants par la mort d* Antoine Sangallo, Architecte de
cette Eglise célèbre.
On peut se persuader que Palladio ne fut pas insensible à. la mort de Paul III :
elle avait eu pour lui des suites trop funestes» Son affliction augmenta par la perte
qu'il fit du Trissin, qui mourut'à Rome en 1550, précisement dans le tems qu' il
se donnait le plus grand mouvement pour procurer à notre Architecte des emplois
proportionnés à son mérite • Malgré tant de sujets de chagrin, son sejour à Rome
ne lui fut pas infructueux, xi 5- apn^u* ** *-?-??»»• les- antiques, sçavoîr les Théâtre/%
jîmphlthéatres, «Arcs triomphaux, Temples, Tombeaux s Thermes & autres sameux ba-
thnens, qui sont tant à I{ome, qu'aux environs. Il prit exactement les dimensions
& les desseins des plus considerables (2) : ce fut peut-être dans cette conjoncture qu*
il eut la satisfaction de voir exécuter dans cette Capitale du monde Chrétien quel-
ques desfeins de son invention ($). Ce ne fut pas même la dernière fois qu'il pa-
rut dans cette Ville. Gualdo (4) nous assure qu'il y fit un cinquième voyage avec
quelques Nobles Vénitiens, qui Thonnoraient de leur amitié, & qu' il s'occupa
de nouveau, & toujours avec la même ardeur & la même attention* à mesureç
les antiques.
Les fréquentes occasions qu'eut Palladio d'aller à Rome & d'y faire quelque
sejour, lui permirent de voir les rares monumens que cette Ville renferme, de les
examiner en détail, & dans toutes, leurs pasties, d'en saisir les beautés, Ôc d'en
tirer les desseins: ce travail ne fut pas sans succès. Il le mit en état de composer
le court, mais excellent traité, des Antiquités Romaines. On en fît deux éditions
en 13*5:4, l'une à Rome & l'autre à Venise; preuve évidente que bien que ceÇ
O) Gualdo. Vie d* André PM'adio, pag. VII. Le le Théâtre Olimpique, du Comte Jean Mo*u
diseours sur le Théâtre Olimpique , du Comte tanari.
Jean Montanari. C3) Temanza. Vie de Palladio pag. 7«
Ca) Gualdo. vie 4e Palladio pag, VII. Le diseours sur (4) Pag. 8.
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