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Bertotti Scamozzi, Ottavio
Les bâtiments et les desseins de André Palladio: avec des planches, qui répresentent les plans, les facades, et les coupes (Band 1) — Vicenza, 1796

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https://doi.org/10.11588/diglit.1679#0082
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de qui règne le long du pourtour des loges de dessus, a pour hauteur le quint de
l'Ordre Ionique sans le piédestal.
Les angles des loges méritent ausïî beaucoup d' attention. Ils sont ornés chacun
de trois demi colonnes, dont la force, sans nuire à 1*élégance> annonce la solidité
de ces mêmes angles.
Les mesures ne sont pas tout-à-fait les mêmes dans V exécution que dans les des-
seins de 1*Auteur. Nous en marquerons les différences à la fin de cet article.
Après avoir3 du mieux qu'il a été possibîe , décrit ce superbe ouvrage, je croîs
qu' il est à propos de voir quelle à été la plus grande difficulté qu*e Palladio a trou-
vée dans T heureux raccordement qus il a fait des loges neuves avec le corps du
vieux bâtiment qu'on voulait conserver.
Nous avons dit que le plan de la grande sale portait sur de gros pilastres, qui
dans la longueur soutenaient fept arcs, & trois dans la largeur. Le vuide de ces
arcs a 18 pieds Se demi de largeur . Le but principal & le devoir de V Auteur étais
donc de faire en sorte que le milieu de? ar« ^«' u fallait eonstruire ? répondit exa-
ctement au milieu de ceux qui étaient existans. Or supposons que Palladio n'eût
formé l'extérieur de ses loges que d' arcs seuls, en ce cas il aurait dû placer leurs
pilastres vis-à-vis de ceux qui soutiennent la sale, & alors le vuide des nouveaux
arcs eût été d' une largeur qui ne lui aurait pas permis de leur donner une hauteuï
proportionée. Si au contraire il avait fait ses arcs d'une largeur relative à la hau-
teur qu'il pouvait leur donner, les pihstres auraient été démesurement larges, à
proportion de leurs arcs. Enfin, s'il n'eût voulu employer que des colonnes, de
quelque Ordre qu'elles euiTent été, en s'en tenant aux règles des entrecolonnemens,
il était d'une imposïibilité absolue de construire un dehors convenable Se adapté
au corps qui existait.
Mais notre incomparable Architecte trouva le moyen de surmonter tous ces obsta-
cles. Il sçut mettre en œuvre & les arcs Se les entrecolonnemens, de manière que
leur alTemblage & leur harmonie forme un tout qui s' accorde admirablement avec
le corps de l'édifice. Enfin on y voit une élégance Se une solidité qui peut le fai-
re regarder comme un modèle parfait en ce genre de bâtimens, Se comme ne cé-
dant en rien aux ouvrages que la magnificence Romaine a produits.
FLECHE XXVlll. Vlan,
VLATXÇUTL XXIX. Zlévathn.

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