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Bertotti Scamozzi, Ottavio
Les bâtiments et les desseins de André Palladio: avec des planches, qui répresentent les plans, les facades, et les coupes (Band 2) — Vicenza, 1796

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https://doi.org/10.11588/diglit.1680#0021
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me de la colonne. Notre Architecte à mis sur un Ordre Dorique l'Ionique, dont
T entablement est une moyenne proportionnelle arithmétique} entre la quatrième
& la cinquième partie de la colonne. Je n'ai pas osé déclarer, alors ce que je
pensais sur cet article, mais remarquant dans le bâtiment dont il est question
une nouvelle altération encore plus considerable, c est à dire que 1* entablement
a, de hauteur, la quatrième partie de la colonne} je crois pouvoir hazarder mes
réssexions, & je vais les exposer»
Ces deux bâtimens sont également ornés des deux Ordres Dorique & Ionique ï
L'entablement du premier, suivant les règles de notre Auteur, doit avoir, de
haut, un quart de sa colonne, & l'Ordre Ionique du dessus un cinquième de cel-
le de cet Ordre. Or, Palladio a pensé peut-être que la différence entre ces deux
entabkmens dévenait trop remarquable, puisque la colonne Dorique est beaucoup
plus longue que l'autre, & qu'ainsi il y avait deux diminutions. Peut-être aussi
qu' il a eu égard à la diversité des angles, du sommet des quels on mesure les
entabkmens, puisque celui que l'on voit sous un angle plus petit, parait l'être
encore plus qu'il ne l'est en effet. C'elh peut-être d'après cesconsiderations que
Palladio s'est déterminé à aggrandir l'entablement Ionique, afin qu'il n'y eut
pas trop de disproportion entre celui-ci 8c le Dorique.
. Il est certain que dans les bâtimens d' un seul Ordre, aussibien que dans ceux
o& l'Ordre superieur est plus léger, il n' y a pas dans V entablement une altéra-
tion si considerable. Je ne prétens pas cependant faire regarder cette observation
comme une découverte infaillible; ce n'est qu'une simple conjecture que m'a
fait former îe desir de connaître par quelles voyes Palladio est parvenu à per-
fectionner ses bâtimens, & à les embellir au point d'en faire un objet d'admi-
ration pour quiconque a des yeux & du goût.
Je dois cependant avertir qu* en quelqu* autre bâtiment , quoique décoré avec
les mêmes Ordres que celui-ci, 1* Architecte n'a pas sutvi la même règle. La Ba-
silique de Vicence, la plus superbe de toutes ses productions, quoiqu* inventée
dans sa jeunesse, en est une preuve des plus sensibles.
Les fenêtres du sécond étage ont, de haut, deux largeurs & un~sixièmei Pal-
1 adio, dans îe Livre premier de son ouvrage, au chap. 25, indique la manière
de faire les fenêtres proportionnées à 1' étendue des chambres qu* elles doivent
éclairer ; il en donne ensuite les règles particulières & les proportions de la ma-
nière suivante: d'une partie je sorme l'ouverture des fenêtres, j'en donne deux à la
hauteur, avec une stxlème partie de la largeur, & j' observe cette proportion en tou-
tes celles^ des autres chambres. les senêtres d'en haut, j"avoir celles du sécond et a-
 
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