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DESSEINS
D'UNE DES INVENTIONS
DE PALLADIO
QU'IL A INSEREES DANS LE TROISIEME LIVRE DE SON OUVRAGE.
TOut le monde conviendra gisemenr que rien n'est plus avantageux, pour di-
viser avec justesse les différentes parties d'une maison, qu'une aire réguliè-
re: celles qui ne le sont pas presentent des difficultés qu'il est fort dissicile aux
Architectes de surmonter» & pour peu que l'or» soit exercé dans 1a pratique de
cet art, on sait que les obstades & 1* ennui sont immenses loriqB' il s' agit de
combiner une distribution raisônnable dans les Façades & dans les pièces intérieu-
res avec le coup d'oeil dé/àgreable que produisent les angles obtus & aigus, &
Jorsqu* il faut s'efforcer d'employer utilement des parties que leur sigure rend
imparfaites.
Il y a fort peu de gens qui soïent â portée de disHnguer I* habileté de ceux
qui ont surmonté ces obstacles,& il n'y a peut-être personne qui l'apprécie ju-
itement; cependant c'est un des principaux mérites d'uni Architecte*
Palladio ne s'est pas contenté de nous en ossrir un exemple dans la maison
Valmarana, insérée dans le premier volume de cet ouvrage t mais voulant faire
connaître combien il avait d'intelligence, & combien son génie lui fournisfait
de ressources, il publia, dans le troisième Livre de l'Architecture, les dessêins
de plusieurs bâtimens de ce genre, qui augmentent l'admiration qu'on avait dé»
sa pour cet excellent artiste .
La description de Palladio précède le premier de ces desseins, que j* osfre m
Public en trois Planches. Le lieu oà l' on suppose bâtie cette maison, dit-il, eft
Flanche jr Pyrm'dal; la base de la pyramide sorme la principale Façade, qui a
trois Ordres de colonnes, c'eft à dire le Dorique, le Ionique & le Co-
rinthien (a){ l'entrée eft quarre'e; quatre colonnes en soutlennent la voûte & ren-
dent proportionnée la hauteur à la largeur. Il y a de chaque côté deux chambres,
C») ta Façade est' aussï haute que large, & le corps qde les Ordres , e' est à dire les diamètres des
da milieu, qui est saillant, a ,avec chacune des colonnes, soïent diminués avec une progres-
aîles',, un rapport de i à j, ce qui forme une siori arithmétique' deseendante }o ri* : 18 ; Je
.quinte'. Les entre-eolonnemens DoriqueSoor , e'où pourtant pas l'assiurer, car }e n'ai pas
de largeur, deux diamètres & deux tiers; ce- , compris clairement les nombres dont sont mar-
lui du milieu a quatre diamètres, & le rap- quées les colonnes Corinthiennes du troisième
port entr' eux est auiîî de a à 3. U semble Ojdtet
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DESSEINS
D'UNE DES INVENTIONS
DE PALLADIO
QU'IL A INSEREES DANS LE TROISIEME LIVRE DE SON OUVRAGE.
TOut le monde conviendra gisemenr que rien n'est plus avantageux, pour di-
viser avec justesse les différentes parties d'une maison, qu'une aire réguliè-
re: celles qui ne le sont pas presentent des difficultés qu'il est fort dissicile aux
Architectes de surmonter» & pour peu que l'or» soit exercé dans 1a pratique de
cet art, on sait que les obstades & 1* ennui sont immenses loriqB' il s' agit de
combiner une distribution raisônnable dans les Façades & dans les pièces intérieu-
res avec le coup d'oeil dé/àgreable que produisent les angles obtus & aigus, &
Jorsqu* il faut s'efforcer d'employer utilement des parties que leur sigure rend
imparfaites.
Il y a fort peu de gens qui soïent â portée de disHnguer I* habileté de ceux
qui ont surmonté ces obstacles,& il n'y a peut-être personne qui l'apprécie ju-
itement; cependant c'est un des principaux mérites d'uni Architecte*
Palladio ne s'est pas contenté de nous en ossrir un exemple dans la maison
Valmarana, insérée dans le premier volume de cet ouvrage t mais voulant faire
connaître combien il avait d'intelligence, & combien son génie lui fournisfait
de ressources, il publia, dans le troisième Livre de l'Architecture, les dessêins
de plusieurs bâtimens de ce genre, qui augmentent l'admiration qu'on avait dé»
sa pour cet excellent artiste .
La description de Palladio précède le premier de ces desseins, que j* osfre m
Public en trois Planches. Le lieu oà l' on suppose bâtie cette maison, dit-il, eft
Flanche jr Pyrm'dal; la base de la pyramide sorme la principale Façade, qui a
trois Ordres de colonnes, c'eft à dire le Dorique, le Ionique & le Co-
rinthien (a){ l'entrée eft quarre'e; quatre colonnes en soutlennent la voûte & ren-
dent proportionnée la hauteur à la largeur. Il y a de chaque côté deux chambres,
C») ta Façade est' aussï haute que large, & le corps qde les Ordres , e' est à dire les diamètres des
da milieu, qui est saillant, a ,avec chacune des colonnes, soïent diminués avec une progres-
aîles',, un rapport de i à j, ce qui forme une siori arithmétique' deseendante }o ri* : 18 ; Je
.quinte'. Les entre-eolonnemens DoriqueSoor , e'où pourtant pas l'assiurer, car }e n'ai pas
de largeur, deux diamètres & deux tiers; ce- , compris clairement les nombres dont sont mar-
lui du milieu a quatre diamètres, & le rap- quées les colonnes Corinthiennes du troisième
port entr' eux est auiîî de a à 3. U semble Ojdtet
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