LA SCIE..
ugue du grand homme ne vient poindre à l'horizon. On est
^ligé, pour combler le vide, de fourrer au rez-de-chaus-
See du journal un vieux roman de Dumas.
^e Messie fait toujours poser la rédaction.
...Bnfitij l'autre jour, Fournier impatienté envoie un èx-
Pres jusqu'au fameux château de Breuil. Ce page, tout ae
uoir habillé, se présente devant le châtelain, et qu'àper-.
Ooit-ii ?
Arsène, couronné de roses, débraillé comme té Soug-
fréfef de Daudet, couché à plat ventre, faisant dés vers, cil
fusant avec les papillons et les escargots !
■ka Gazette de Paria a résolu de paraître avec Une Bbr-
dure noire.
•*■ l'une des dernières représentations du Roi 'Carotte,
n monsieur se place à l'orchestre, au dessus (i'iine loge
Ceupée par des jeunes gens assez hriiyants.
•Notre homme patiente un acte dii deux, puis enfin, ne
Pouvant pas y tenir, il se lève tranquillement et s'adres-
aQt à la joyeuse compagnie :
— Je vous prierais, Messieurs de la baignoire, de fer*
111er votre robinet.
Homo.
LETTRES DE SGANABELLE
1 n'j a plus de miracles! nie suis-je écrié dojilciureuse-
erj;t dans ma dernière lettre; les temps sont passés, dans
ïuels les saints apparaissaient aux privilégiés et où lëS
t aoies de toutes les catégories se mêlaient de nos affaires
oestres les plus banales.
A-u moment où je poussais ce cri de détresse, ie Monde
e lançait un miracle dans les jambes; c'est bien fait pour
01.' non pas un miracle incertain et Vague, comme lès
0lx uoires de l'Alsace, mais un bel et bon miracle bel et
_len constaté par des marguillers, des sacristains et phi-
Sleurs bedeaux.
, "lire vrai, je ne m'y attendais pas. On se plaiiit de la
!°ueresse, la pluie ne vient pas, malgré l'intercession de
eux qui sont au mieux avec le ciel; mais si, par hasard,
désire un miracle, maints journaux, imprégnés d'eau
nite, font une courte prière, et, quelques instants après;
s sont servis de la belle manière.
Je vous fais juge du dernier écïos, tas de sceptiques qui
^e liS6z :
l*a scène se passe à Ghâiohs-siir-ilarhë. Une jeune filic,
0rumée Aline Bourgeois, fut saisie une belle huit par un
al étrange, incompréhensible et surnaturel, spécifions,
11 bon théologien : elle était possédée d'un démon. Ce
lable, incube ou succube (l'espèce n'en est pas détermi-
y-, torturait cette malheureuse enfant qui, souvent, tonl-
|ait eu catalepsie.
Aline eut un songe (gardez vôtre sérieux, c'est le Monde
S l Parle). Une religieuse d'un couvent, récemmerit morte,
1 aPparut et, pour sa maladie indéterminée, lui conseilla
ier à l'hôpital.... vous n'y êtes pas... elle lui ordonna
Se rendre en pèlerinage à Notre-Dame- de-Lépine.
v°yez maintenant comme là médecine est simplifiée :
aurait fait venir un docteur, celui-ci se serait empressé
rdonner quelques douchés, plusieurs pilules, qui sait?
Q lavement peut-être. Tout cela aurait fait une note chez
e Pharmacien.
~r&ee au pèlerinage, toute cette droguerie fut sujjpri-
-e. Arrivée dans la sainte chapelle (de riez pas, c'est
^ "jours le Monde qui parle)', M. îè étiré fit dire Unèiuëss'ë;
e dialogue suivant fut ëcliiihgë àveë \i miraculée :
~~ Es-tu guérie?
Oui, je suis guérie.
["" ïu te lèveras à l'Evangile.
~"~ °h ! oui.
,, * Evangile, Aline Bourgeois était débarrassée de son
Uemon
eriléa
fui s'était enfui du corps avec les imprécations sa-
Ses que ces êtres surnaturels profèrent en pareil cas.
*Qe pouvait esquisser un entrechat.
ans son enthousiasme, M. le curé entonna un Te Deum,
àv i ° répondit Amen , et Àlihé se sentant appétit
s a un heefteck avec une quantité innombrable de porh-
es frites.
I j6tte foiS) je m'avoue terrassé. L'évidence est là, le Mon-
' Parlé, ce curé, ce Te Deum, ce beefteck aux pommes
. Cfasent par l'évidence. Je fais amende honorable, lès
ce S S01^ reYenus, je me vois force de me couvrir de
su i1"88' revètir la robe Ile btirë, et d'aller më rouler
e sable du désert pour combattre mbii incrédulité,
sa;*,* . eut cétte vision-là sur ie chemin de Damas,
ugustin expia par le même repentir des années dé
dre et de perverses fôlliëhÔnhadës.
dés
Mes fvv..... *
Volt ■ es> ûou^ revenons danS les temps bénig, livrons
au h 11>e aUX uammes> les Strauss, les Renan et les Littré
IL. as séculier. Je demande pour eux rëxcbmmutïicâtibri
e re et mineure. Que le tonnerre du Vatican fulmine
eux. Qu'ils ne viennent plus me (lire que ces saintes
miraculées sont atteintes d'hystérie ou d'aliénation men-
tale ; que ce sont des visionnaires et des hallucinées ; Di-
derot et Michelet sont décidément de mauvaises langues.
Qtië les auteurs de la Religieuse et de là Sorcière soient
conspués. Oui, les nonnes de Lbudun étaient réellement
possédées du démon, et leur confesseur fdt iin vrai sorèieî
et non pas Un vulgaire enjôleur tic filles comme vous vou-
lez le soutenir.
Ceci est de l'histoire. Lisez les chroniques du temps.
Grûcë au Monde, à YUnioh et ces saints jbhrnaux, nous
pouvons assister, de nouveau, à tous ces spectacles salu-
taires. La châsse de Notre-iiahië de Lépine remplàëera le
tombeau de M. de Paris.
Pour moi, je suis converti, j'écrirai ma prochaine lettre
dans les déserts de la Théliaïde.
SGÀNARELLE.
ϻAGES D4LBUM
Bon chien chasse de race.
Henry.
Trois hermines sur sable d'or, surmonte ii'uno couronne
de... lit. . ,
Armes de Jîlanche l'Antigny,
Au plus soi. des journaux, je donne la pâture,
Et ma bonté s'étend sur la littérature.
ÂbsIn! ItOUSSAVE.
Quand je visitais les bagnes, j'étais toujours frappé dé
l'aspect vénérable des forçats. „
Jules Vallès.
La nouvelle à la main qu'on vient do lire, m'a été chip-
pée dans le h° 6,464 de la 43» attiiëë clii Ti'nt'ànïàrr'e',
page 2, 74° ligne: Au voleur! Au voleur!
0 Bienvenu, encore un de tés coups !
bûMMERSON.
Un. bon. chien vaut mieux que deux paires de draps.
BeIthe LègrÀnd.
Un Bon. ôtameur, ça. ioupe !
MoNTRETOUT.
0 Primavera juVentud de la vitad !
TlIIÈRS.
je jure, sur mdii honneur, que c'esî le lapin qui a com-
mencé. ,
Paul de Cassagnac.
Le vrai fëii d'artifice est d'être magnanime,
Belhontet. (Derrïém les' fagots).
COPEAUX
QUELQUES MOTS DE LA FIN.
Deux bohèmes sortent de chez Duval, et, en récapitîilant leur
cufiipte, s'aperçoivent qu'on ne leur a compté qii'linë demi-bou-
teille au lieu d'une bouteille entière.
—Faut-il réclanier? dit l'un d'eux.
— Garde-t-en bien, répondit l'autre ; tu ferais gronder le gar-
çon.
Deux jeùties dames causent sous les arbres des Tuileries. Un
enfant joue devant, dans l'allée.
— A qui ce bébé? demanda l'une d'elles.
— À ma sœur.
— Ah bah! il ne ressemble guère à sa mère.
-—Ce n'est pas étonnant, son père était si coureur.
Un homme de lettres rencontre un petit journaliste sur le Bou-
levard.
— Bon soir, cher, tu écris toujours; es-tu content dans tbn
journal ?
—Le rédacteur en chef m'a remercié.
— C'est justice; tes articles sont superbes; le dernier est d'une
verve... d'un entrain...
— Tu ne me comprends pas, on m'a fichu à la porte.
Dans une église des environs de r>âns, nous avons vu cette ins-
cription qui nous a rendu rêveur :
TRONC POUR LES ENFANTS DE M. Î.E CURÉ.
Dans ce même village, on a couronné dernièrement une rosière
qui porte un singulier nom ; elle s'appelle : Constance Persil,
Quelques journaux ont annoncé que dans certains restaurants
on avait débité; ëes jours-ci, du requin pour du turbot. Il paraît
que la différence au goût n'est pas' sensible. S'il èii est àîiisi, je
préférerai de beaucoup le requin au turbot ; car j'aurais la chance
oë trouver dans lés intestins de ce vorace animal, la chaîne et la
montre de quelque malheureux naufragé.
Un beau colonel de table d'hôte se trouve placé.à table à côté
d'une vieille demoiselle qui assassine le militaire de ses œillades
brûlantes:
Cette pauvre victime de l'amour profite de toutes les occasions
pour faire allusion à là flamme dont elle brûle.
On servit un jour un plat de pigeons.
— Sacré dié, fit le colonel, voilà des volatiles qui sont tendres.
La vieille fille lançant alors un regard mélancolique :
— Ils n'en sont que plus malheureux, répondit-elle.
CHEZ LA CHAftOINESSE.
Le faubourg Saint-Germain est dans une fureur complète.
Comme tout est tranquille ! Pas le moindre trouble ! Nous vivons
dans le calme le plus parfait, tandis que l'on se remue dans les
salons, les boudoirs et les sacristies. Cela n'a pas de nom.
On touche ses revenus, oh vend ses récoltes, les affaires re-
prennent; tout le monde se dispose pour souscrire à l'em-
prunt .
Daiis les salons de Mme la chanoinesse ***, les vieilles perru-
ques en sont venues â exprimer tout haut leur mécontente-
ment.
__Que voulez-vous? disait à ce propos Un chevalier narquois,
il faut prendre son bien en patience.
ENCORE LE TERME.
Bien des petites dames ont reçu, la semaine dernière, congé
de leurs propriétaires,
L'une d'elles est rencontrée par son coiffeur.
— Crois-tu qu'on me renvoie? lui dit-elle, me voilà mainte-
nant dans la, rù'e.
— Oh! cela ne te change pas! répondit le fallacieux merlan.
LIBRES TROPOS DE DEUX PORTiÈRES.
— Qu'àvëz-vÔus fait de votre fille aînée?
— lieu! là pauvre fille, je l'ai placée chez une couturière.
— Et quel état avez-vous donné à vôtre cadette ?
— tlh état... à mon Esther!,.. Dieu merci! elle est assez jolie
pour s'en passer.
A MONACO.
— Gagnes-tu ?
— flëlâs! non, je perds.
— Enfiïi, Où en es-tu?
— A ià dépêche télégraphique.
Th. Âbei..
PETITE POSTÉ
À Mme B., à Soissons. — Vous me demandez un abonnement
payable eh haricots. Gardez votre sac, car cette monnaie chez
nous n'est pas eh bonne odeur.
A Ht. Dioùcûir, à Brest. — Oui,, vous avez raison, mon vieux
loup dé imer ; le nez d'Hyacinthe, c'est le Pif de Ténériffe.
A l'abonné grincheux. — Encore une réclamation ! La Soie
vous cotidamne, pour cette fois, à entendre les Virtuoses de la
chasse à l'Alcazar et à lire deux articles de M. de Saint-Genest.
Si vous y revenez, nous doublerons la dose.
Pour paraître prochainement
LE SIÈGE DE PARIS
ANECDOTIQUE ET PITTORESQUE
Cette importante et intéressante publication viendra prendre
sa place à côté des ouvrages spéciaux qui ont été faits du siège
de Paris.
Elle racontera la vie des camps, les propos du bivouac, la
garde aux remparts, la disette et les combats; l'espoir et la dé-
sillusion de la vaillante population parisienne.
Le principal attrait de cet ouvrage se trouvera dans les nom-
breuses illustrations qui orneront le texte. Ces dessins et ces cro-
quis nous seront fournis par nos meilleurs artistes qui ont assisté
à la résistance de Paris.
Ce sera l'album de leurs souvenirs que nous publierons.
100 livraisons à 10 c. — 2 livraisons par semaine
L'ouvrage complet, 10 francs en dix séries.
S'adresser chez Mermet, César et, C, 13, rue du Croissant et
64, rue Neuve-des-Petits-Champs, à Paris.
Jardin d'Eté du Vaux-Hall. — Tous les soirs bal ou
concert.
Concert des Champs-Elysées. — Tous les soirs,
huit heures. Le vendredi, concert extraordinaire.
Jardin-Mabille. — Bal tous les soirs.
Elysée Montmartre. — Chef d'orcliestre : Olivier Mëtrâ.
Château-Rouge, — Mardi et Vendredi, Joute sur l'eau.
Le Propriétaire-Gérant : César MërMet.
Paris. — imp. Turin et Ad. /uvet 9, cour des Miracles.
ugue du grand homme ne vient poindre à l'horizon. On est
^ligé, pour combler le vide, de fourrer au rez-de-chaus-
See du journal un vieux roman de Dumas.
^e Messie fait toujours poser la rédaction.
...Bnfitij l'autre jour, Fournier impatienté envoie un èx-
Pres jusqu'au fameux château de Breuil. Ce page, tout ae
uoir habillé, se présente devant le châtelain, et qu'àper-.
Ooit-ii ?
Arsène, couronné de roses, débraillé comme té Soug-
fréfef de Daudet, couché à plat ventre, faisant dés vers, cil
fusant avec les papillons et les escargots !
■ka Gazette de Paria a résolu de paraître avec Une Bbr-
dure noire.
•*■ l'une des dernières représentations du Roi 'Carotte,
n monsieur se place à l'orchestre, au dessus (i'iine loge
Ceupée par des jeunes gens assez hriiyants.
•Notre homme patiente un acte dii deux, puis enfin, ne
Pouvant pas y tenir, il se lève tranquillement et s'adres-
aQt à la joyeuse compagnie :
— Je vous prierais, Messieurs de la baignoire, de fer*
111er votre robinet.
Homo.
LETTRES DE SGANABELLE
1 n'j a plus de miracles! nie suis-je écrié dojilciureuse-
erj;t dans ma dernière lettre; les temps sont passés, dans
ïuels les saints apparaissaient aux privilégiés et où lëS
t aoies de toutes les catégories se mêlaient de nos affaires
oestres les plus banales.
A-u moment où je poussais ce cri de détresse, ie Monde
e lançait un miracle dans les jambes; c'est bien fait pour
01.' non pas un miracle incertain et Vague, comme lès
0lx uoires de l'Alsace, mais un bel et bon miracle bel et
_len constaté par des marguillers, des sacristains et phi-
Sleurs bedeaux.
, "lire vrai, je ne m'y attendais pas. On se plaiiit de la
!°ueresse, la pluie ne vient pas, malgré l'intercession de
eux qui sont au mieux avec le ciel; mais si, par hasard,
désire un miracle, maints journaux, imprégnés d'eau
nite, font une courte prière, et, quelques instants après;
s sont servis de la belle manière.
Je vous fais juge du dernier écïos, tas de sceptiques qui
^e liS6z :
l*a scène se passe à Ghâiohs-siir-ilarhë. Une jeune filic,
0rumée Aline Bourgeois, fut saisie une belle huit par un
al étrange, incompréhensible et surnaturel, spécifions,
11 bon théologien : elle était possédée d'un démon. Ce
lable, incube ou succube (l'espèce n'en est pas détermi-
y-, torturait cette malheureuse enfant qui, souvent, tonl-
|ait eu catalepsie.
Aline eut un songe (gardez vôtre sérieux, c'est le Monde
S l Parle). Une religieuse d'un couvent, récemmerit morte,
1 aPparut et, pour sa maladie indéterminée, lui conseilla
ier à l'hôpital.... vous n'y êtes pas... elle lui ordonna
Se rendre en pèlerinage à Notre-Dame- de-Lépine.
v°yez maintenant comme là médecine est simplifiée :
aurait fait venir un docteur, celui-ci se serait empressé
rdonner quelques douchés, plusieurs pilules, qui sait?
Q lavement peut-être. Tout cela aurait fait une note chez
e Pharmacien.
~r&ee au pèlerinage, toute cette droguerie fut sujjpri-
-e. Arrivée dans la sainte chapelle (de riez pas, c'est
^ "jours le Monde qui parle)', M. îè étiré fit dire Unèiuëss'ë;
e dialogue suivant fut ëcliiihgë àveë \i miraculée :
~~ Es-tu guérie?
Oui, je suis guérie.
["" ïu te lèveras à l'Evangile.
~"~ °h ! oui.
,, * Evangile, Aline Bourgeois était débarrassée de son
Uemon
eriléa
fui s'était enfui du corps avec les imprécations sa-
Ses que ces êtres surnaturels profèrent en pareil cas.
*Qe pouvait esquisser un entrechat.
ans son enthousiasme, M. le curé entonna un Te Deum,
àv i ° répondit Amen , et Àlihé se sentant appétit
s a un heefteck avec une quantité innombrable de porh-
es frites.
I j6tte foiS) je m'avoue terrassé. L'évidence est là, le Mon-
' Parlé, ce curé, ce Te Deum, ce beefteck aux pommes
. Cfasent par l'évidence. Je fais amende honorable, lès
ce S S01^ reYenus, je me vois force de me couvrir de
su i1"88' revètir la robe Ile btirë, et d'aller më rouler
e sable du désert pour combattre mbii incrédulité,
sa;*,* . eut cétte vision-là sur ie chemin de Damas,
ugustin expia par le même repentir des années dé
dre et de perverses fôlliëhÔnhadës.
dés
Mes fvv..... *
Volt ■ es> ûou^ revenons danS les temps bénig, livrons
au h 11>e aUX uammes> les Strauss, les Renan et les Littré
IL. as séculier. Je demande pour eux rëxcbmmutïicâtibri
e re et mineure. Que le tonnerre du Vatican fulmine
eux. Qu'ils ne viennent plus me (lire que ces saintes
miraculées sont atteintes d'hystérie ou d'aliénation men-
tale ; que ce sont des visionnaires et des hallucinées ; Di-
derot et Michelet sont décidément de mauvaises langues.
Qtië les auteurs de la Religieuse et de là Sorcière soient
conspués. Oui, les nonnes de Lbudun étaient réellement
possédées du démon, et leur confesseur fdt iin vrai sorèieî
et non pas Un vulgaire enjôleur tic filles comme vous vou-
lez le soutenir.
Ceci est de l'histoire. Lisez les chroniques du temps.
Grûcë au Monde, à YUnioh et ces saints jbhrnaux, nous
pouvons assister, de nouveau, à tous ces spectacles salu-
taires. La châsse de Notre-iiahië de Lépine remplàëera le
tombeau de M. de Paris.
Pour moi, je suis converti, j'écrirai ma prochaine lettre
dans les déserts de la Théliaïde.
SGÀNARELLE.
ϻAGES D4LBUM
Bon chien chasse de race.
Henry.
Trois hermines sur sable d'or, surmonte ii'uno couronne
de... lit. . ,
Armes de Jîlanche l'Antigny,
Au plus soi. des journaux, je donne la pâture,
Et ma bonté s'étend sur la littérature.
ÂbsIn! ItOUSSAVE.
Quand je visitais les bagnes, j'étais toujours frappé dé
l'aspect vénérable des forçats. „
Jules Vallès.
La nouvelle à la main qu'on vient do lire, m'a été chip-
pée dans le h° 6,464 de la 43» attiiëë clii Ti'nt'ànïàrr'e',
page 2, 74° ligne: Au voleur! Au voleur!
0 Bienvenu, encore un de tés coups !
bûMMERSON.
Un. bon. chien vaut mieux que deux paires de draps.
BeIthe LègrÀnd.
Un Bon. ôtameur, ça. ioupe !
MoNTRETOUT.
0 Primavera juVentud de la vitad !
TlIIÈRS.
je jure, sur mdii honneur, que c'esî le lapin qui a com-
mencé. ,
Paul de Cassagnac.
Le vrai fëii d'artifice est d'être magnanime,
Belhontet. (Derrïém les' fagots).
COPEAUX
QUELQUES MOTS DE LA FIN.
Deux bohèmes sortent de chez Duval, et, en récapitîilant leur
cufiipte, s'aperçoivent qu'on ne leur a compté qii'linë demi-bou-
teille au lieu d'une bouteille entière.
—Faut-il réclanier? dit l'un d'eux.
— Garde-t-en bien, répondit l'autre ; tu ferais gronder le gar-
çon.
Deux jeùties dames causent sous les arbres des Tuileries. Un
enfant joue devant, dans l'allée.
— A qui ce bébé? demanda l'une d'elles.
— À ma sœur.
— Ah bah! il ne ressemble guère à sa mère.
-—Ce n'est pas étonnant, son père était si coureur.
Un homme de lettres rencontre un petit journaliste sur le Bou-
levard.
— Bon soir, cher, tu écris toujours; es-tu content dans tbn
journal ?
—Le rédacteur en chef m'a remercié.
— C'est justice; tes articles sont superbes; le dernier est d'une
verve... d'un entrain...
— Tu ne me comprends pas, on m'a fichu à la porte.
Dans une église des environs de r>âns, nous avons vu cette ins-
cription qui nous a rendu rêveur :
TRONC POUR LES ENFANTS DE M. Î.E CURÉ.
Dans ce même village, on a couronné dernièrement une rosière
qui porte un singulier nom ; elle s'appelle : Constance Persil,
Quelques journaux ont annoncé que dans certains restaurants
on avait débité; ëes jours-ci, du requin pour du turbot. Il paraît
que la différence au goût n'est pas' sensible. S'il èii est àîiisi, je
préférerai de beaucoup le requin au turbot ; car j'aurais la chance
oë trouver dans lés intestins de ce vorace animal, la chaîne et la
montre de quelque malheureux naufragé.
Un beau colonel de table d'hôte se trouve placé.à table à côté
d'une vieille demoiselle qui assassine le militaire de ses œillades
brûlantes:
Cette pauvre victime de l'amour profite de toutes les occasions
pour faire allusion à là flamme dont elle brûle.
On servit un jour un plat de pigeons.
— Sacré dié, fit le colonel, voilà des volatiles qui sont tendres.
La vieille fille lançant alors un regard mélancolique :
— Ils n'en sont que plus malheureux, répondit-elle.
CHEZ LA CHAftOINESSE.
Le faubourg Saint-Germain est dans une fureur complète.
Comme tout est tranquille ! Pas le moindre trouble ! Nous vivons
dans le calme le plus parfait, tandis que l'on se remue dans les
salons, les boudoirs et les sacristies. Cela n'a pas de nom.
On touche ses revenus, oh vend ses récoltes, les affaires re-
prennent; tout le monde se dispose pour souscrire à l'em-
prunt .
Daiis les salons de Mme la chanoinesse ***, les vieilles perru-
ques en sont venues â exprimer tout haut leur mécontente-
ment.
__Que voulez-vous? disait à ce propos Un chevalier narquois,
il faut prendre son bien en patience.
ENCORE LE TERME.
Bien des petites dames ont reçu, la semaine dernière, congé
de leurs propriétaires,
L'une d'elles est rencontrée par son coiffeur.
— Crois-tu qu'on me renvoie? lui dit-elle, me voilà mainte-
nant dans la, rù'e.
— Oh! cela ne te change pas! répondit le fallacieux merlan.
LIBRES TROPOS DE DEUX PORTiÈRES.
— Qu'àvëz-vÔus fait de votre fille aînée?
— lieu! là pauvre fille, je l'ai placée chez une couturière.
— Et quel état avez-vous donné à vôtre cadette ?
— tlh état... à mon Esther!,.. Dieu merci! elle est assez jolie
pour s'en passer.
A MONACO.
— Gagnes-tu ?
— flëlâs! non, je perds.
— Enfiïi, Où en es-tu?
— A ià dépêche télégraphique.
Th. Âbei..
PETITE POSTÉ
À Mme B., à Soissons. — Vous me demandez un abonnement
payable eh haricots. Gardez votre sac, car cette monnaie chez
nous n'est pas eh bonne odeur.
A Ht. Dioùcûir, à Brest. — Oui,, vous avez raison, mon vieux
loup dé imer ; le nez d'Hyacinthe, c'est le Pif de Ténériffe.
A l'abonné grincheux. — Encore une réclamation ! La Soie
vous cotidamne, pour cette fois, à entendre les Virtuoses de la
chasse à l'Alcazar et à lire deux articles de M. de Saint-Genest.
Si vous y revenez, nous doublerons la dose.
Pour paraître prochainement
LE SIÈGE DE PARIS
ANECDOTIQUE ET PITTORESQUE
Cette importante et intéressante publication viendra prendre
sa place à côté des ouvrages spéciaux qui ont été faits du siège
de Paris.
Elle racontera la vie des camps, les propos du bivouac, la
garde aux remparts, la disette et les combats; l'espoir et la dé-
sillusion de la vaillante population parisienne.
Le principal attrait de cet ouvrage se trouvera dans les nom-
breuses illustrations qui orneront le texte. Ces dessins et ces cro-
quis nous seront fournis par nos meilleurs artistes qui ont assisté
à la résistance de Paris.
Ce sera l'album de leurs souvenirs que nous publierons.
100 livraisons à 10 c. — 2 livraisons par semaine
L'ouvrage complet, 10 francs en dix séries.
S'adresser chez Mermet, César et, C, 13, rue du Croissant et
64, rue Neuve-des-Petits-Champs, à Paris.
Jardin d'Eté du Vaux-Hall. — Tous les soirs bal ou
concert.
Concert des Champs-Elysées. — Tous les soirs,
huit heures. Le vendredi, concert extraordinaire.
Jardin-Mabille. — Bal tous les soirs.
Elysée Montmartre. — Chef d'orcliestre : Olivier Mëtrâ.
Château-Rouge, — Mardi et Vendredi, Joute sur l'eau.
Le Propriétaire-Gérant : César MërMet.
Paris. — imp. Turin et Ad. /uvet 9, cour des Miracles.