Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
I



LA SCIE

Tous les envois d'Argent, abonnements et règlements,
devront être adressés à M. César MERMET, directeur,
64, rue Neuve-des-Petits-Champs.



mftïm aassaia

La dernière charge dé Lemot a été tirée a un nombre
d'exemplaires considérable.

En additionnant le tirage de l'Ordre, du Pays, du
Courrier de France et de l'Union,, on ne peut se faire
qu'une faible idée du chiffre que nous avons atteint.

Je vous jure que notre éminent collaborâtes? n'en
tire aucun orgueil.

Notre succès est un signe du temps.

il nous reste a remercier les personnes qui ont bien
voulu nous envoyer la solution du problème, il est de
notre devoir d'en publier le texte.

Le voici :

Collodion. •— Auteur de la charge d'un Léonce à
lunettes.

Montretouî. —■ Philosophe,

SaîNt-Marc-Girardin. —• Publiciste.

Le Guillois. — Athlète.

Commersdn. — Auctor.

Jean Bruns*; — Archange.

Saint-Léger. — Premier amoureux.

César. — Directeur de la Scie.

N'ont pas deviné :

Arsène Houssaye. — Berger.

Alphonse Karr. — Pépiniériste.

Cette semaine, nous livrons à nos contemporains une
autre devinette.

Toute personne qui nous enverra la clef de notre
problème, ïeeêvra eu prime les œuvres complètes du
pèra Gagne avec dédicace de l'auteur.

Allez-y, jeunes élèves.. G.-C.

'

UNE FAIM DÉVOUANTE!



.-.Histoire épouvantaMe.

d'est une tragédie lugubre, un drame sanglant...

Frémissez, Changarnier !

*

Il était beau.

Elle était belle.

Ils s'aimaient...

... Et ils se le disaient.

Où?

Dans la cave !

Il Se nommait Boumamort; elle avait nom Pulchérie.
Elle était mariée ; il était garçon... et de café encore !

• • *

Boumamort était Breton et catholique... il allait être soldat,
mais il se ravisa.

Et puis, sa maîtresse (doublement sa maîtresse, puis-
qu'elle était aussi sa patronne) lui avait dit :

Boumamort. va-t-à la cave, eache-z-y toi; j'irai te voir
souvent; ta ne manqueras de rien... Je ne veux pas que tu
partes-z-en guerre, moi, na?

Et il descendit à la cave.

Et Pulcliério Fallait voir souvent.

Les Prussiens approchaient.
Le mari fit murôr sa cave.

Boumamort et Pulchérie ne s'en aperçurent que longtemps
après...

Eatalité ! Horreur! ! malédiction ! M etc.
Ils étaient encavés...

*

Ëncavés! et cales gênait — quand tant de gens se plai-
gnent d'être décavés...

Cinq jours se passèrent, et eux de nourriture.
Pulchérie maigrissait à vue d'œil dans l'obscurité... .bou-
mamort ne dessoûlait pas.

L'amour creuse et point de vivres !

— J'ai faim, murmurait-elle...

— Je n'ai plus soif, répondait-il... _ _ ,

Et ils s'embrassaient, et ils crevaient d'inanition...

La mort leur apparaissait froide et souriante, inexorable
et bienfaisante...

Soudain, Boumamort s'écria:
Nous sommes sauvés,,;'a»«ionplan!
Pulchérie sourit amèrement...

Mais lui, prenant son couteau, s'extirpa délicatement
sept ou huit cors, oignons, verrues, œils de perdrix, etc..
Pulchérie les dévora... Bk

— Donne moi-z-en encore, lui dit-elle.
Il répondit :

— Mes pieds sont bien meublés, c'est vrai, mais il faut
être raisonnable et en garder pour domain et jours sui-
vants.-..

Pulchérie ôta ses bottines à son tour. „....._r___.___. r™. ----- —r—.™ —------- ,

Elle n'avait que d'ut, tors (comme son mari). —> Bouma- » points du monde. Le public, de son côté, a largeinen^
mort n'en fit qu'une bouchée...

Exposition d'Économie Domestique.

Au moment où l'Exposition se termine par la distrib
de plus de 2000 récompenses, nous croyons à propos aep._
senter succinctement le bilan moral de cette œuvre
tiative privée.

Disons tout d'abord que l'Industrie et le Commerce

y

les
ré-



Ça alla bien pendant trois semaines, mais quand ils se fu-
rent dévoré réciproquement tous leurs cors'oignons, ver-
rues, œils de perdrix, etc., qu'il ne leur resta plus mémo
une seule verrue aux mains, ils recommencèrent à tirer la
langue... «——— »■—«——p—i———

Et les Prussiens ne s'en allaient pas.
Et le mari ne démurait pas sa cave !.

Alors Boumamort pour se conserver à sa maîtresse et
pour se la conserver, lui fit cette héroïque proposition,
qu'elle accepta sans marchander :

— Tu vas me couper le bras., gauche, dit-il, et nous le
mangerons ; ensuite je te couperai le bras droit et nous le
mangerons ; quand nous aurons fini, si les Prussiens ne sont
jias partis, tu me couperas une jambe, et...

— Nous la mangerons, répondit Pulchérie, j'accepte,
puisqu'il n'y a pas moyen de faire autrement...

Elle prit le couteau... le sang coula... Le bras de Bouma-
mort était coupé...

Quelle noce ! Ah ! mes enfants, quelle noce !...

Jamais Pulchérie n'avait trouvé son amant si bon... ja-
mais Boumamort ne s'était Senti si tendre...

Cette anthropogynéphagie dura dix-huit mois; tout y
passa...

Leurs deux corps s'entre-dévorcrent.

Et les Prussiens partirent ;

Et le mari fit démurer sa cave...

Quel spectacle ! quelle émotion pour un mari!

■ Auprès d'un ossuaire, il vit deux têtes sans corps, deux

têtes vivantes étroitement enlacées et se dévorant encore...

de baisers.

. ■*
I *

11 entra en fureur et dans le caveau et allongea une baffre
à sa femme, qui lui répondit avec douceur :

— Nous sommes bien coupables, mon ami, mais nous
avons expié cruellement notre faute ; n'est-ce pas Bou-
mamord.

La tête de Boumamord ne répondit pas, parce que Pul-
chérie venait de lui manger la langue... mais ses yeux
semblaient dire :

- Oh ! oui, nous avons bien souffert !

Le mari plongea une lardoire dans le nez de son gar-
çon et sa femme dans la douleur ; puis, n'écoutant que sa
colère et nullement Pulchérie, il acheva d'assassiner Bou-
mamord sans défense, puisqu'il n'avait plus que sa tête... -

Le mari emporta les deux Sorbonrics et les plaça sur
la cheminée de sa salle de billard ;..

La cafetière vécut quelques jours encore ;

Elle comptait les coups !

Mais la vue du cadavre de la tête de son amant, que le
cruel cafetier avait placé clans son rayon visuel, donna à
la pauvre Pulchérie de telles liemi-cramcs-céphalalgiques
sous-cutanées (1) qu'elle mourut la semaine dernière en
pardonnant à son mari ce dernier supplice d'une femme.

Le cafetier fit cadeau des deux têtes à Une modiste, sa
voisine, qui en fit des Sophies.

Les os, resté clans la cave, vont être, — à l'exeption des
quatre fémurs, dont il veut fabriquer des queues de bil-
lards pour son établissement — donnés par l'infortuné mari
au musé de Cluny..................

Cette navrante histoire m'a été contée, ce matin même
par Mgr. Dupanloup avec lequel j'ai eu le plaisir de déjeu-
ner à la brasserie Pompadour.

Tout autre que le savant et infaillible prélat m'aurait
trouvé incrédule...

Mgr. Dupanloup a'terminé ainsi sa touchante... anecdote:

MOlfALE
Voila pour la jemme adultère,
Une leçon très salutaire...

sont représentés par 4000 exposants accourus de tous
points du monde. Le public, de son côté, a largemen
pondu à l'appel qui lui a été fait, puisque 1,200,000 persom
ont visité l'exposition, et que plus de 700,000 y sont em^
à titre gratuit, à l?aide de billets donnés par la_direction ^

î'attrah

travailleurs, à l'armée et aux enfants des écoles qui
trouvé un délassement instructif et moral, dont 1
était augmenté par,, des concerts quotidiens et des coïiC?^eS.
d'orphéons, de gymnastique, de pigeons voyageurs,
crime, etc., etc. . rlJune

Le manque d'espace ne nous permet pas de décrire a ^
manière plus étendue les nombreux éléments qui ont lai■
succès de cette Exposition, qui a provoqué de nombie
transactions, que nous pouvons dès aujourd'hui évaluer a p
de 7,000,000 de francs; enfin, nous nous résumerons en ^
sant que cette oeuvre gigantesque, vraiment improvisée, ^
été un des événements importants de l'année, alors I
personne n'aurait osé entreprendre quoique ce fût pour
virer le commerce paralysé par les événements. _ ,&,

M. F. Flobert qui est l'homme qui a pu concevoir et ^
liser un pareil tour de force dans un moment si peu t*v ,re
ble, ne veut pas s'en tenir là, puisqu'il vient de se ™n» {>
maître de la concession des télégraphes, chemins a '
imprimeries, casinos, hôtels, jeux, établissements therrn^
exploitations de mines, etc., etc., dans la république .

dorre, de sorte que, grâce a son activité, ce riche pays, 1 ^
n'est encore connu que par un Opéra comique dont,tou ^e
inonde se rappelle, va devenir la route la plus natui
pour aller de France en Espagne. maies»

De plus, les malades y trouveront des eaux kherm g3
ferrugineuses et sulfureuses, d'une température de P ^
degrés, ce qui constitue une bonne bonne fortune pou
thérapeutique. , u.

Enfin, le monde élégant trouvera dans ce pays tout ^
veau placé dans le plus beau site des Pyrénées, des . eT
sements de jeux qui viendront avantageusement remp g_
ceux qu'il ne nous est plus permis d'aller chercher en _

magne et que nous trouverons à moitié chemin de Mon

~~ • . le

Constatons, d'abord, le grand succès que vient deib» ^

théâtre des Variétés, avec sa Revue qui n'est pas au

quai.
C'est un éclat de rire à jet continu. el'oi°nS

Le défilé des nouveaux journaux est charmant. , f ^elltiUe

particulièrement la direction qui a bien voulu confier à. 1* fe

Mllc G. Houx le rôle de la -Scie. „

Vous nous direz peut-être : « Vous êtes orfèvre, M- J*?®
Eh bien, oui !..,

*

I ** • 't

I Avant de quitter son hôtel, un professeur de français B**Tgjeui"

la note qu'il avait à payer ; la dame de comptoir voit le *
■ sourire.

— Y aurait-il une erreur, monsieur? ,<ouPe1''

— Oui, madame, une légère erreur ; je lis ici pour m011
une omelette avec un seul T, et il en faut deux.

— C'est facile à rectifier, monsieur. V deuS
Et la clame éerivi, en surchargeant : Une omelette

thés. ■

— Je ne peux pas ôter les cheveux do ma poupée,
Bébé. i

— l'ourquei veux-tu les lui enlever.
—■ Pour la coucher.

— Mais on couche avec ses cheveux.

— L%a petites filles, oui, mais pas les dames.

écrie

fah'

Cet été à Montmorency certain Parisien avait |e»vï
une partie d'àne, il s'adresse à un paysan.
Le dialogue suivant s'engage : ^ '.

— Mon ami voulez-vous me prêter votre âne?

— Désolé mais il n'est point-z-ici, , ,

— Allons donc je l'entends braire dans votre Pre/,, ,,app0i'''el'

— Par ma fine'j'vous trouvons bon hardi de vous ci
plutôt à lui qu'à moi !•

THÉÂTRES

Les pièces en vogue

Théâtre-Français. — Le Cid.

Opéra-Comique. — L'Ombre.

Théâtre-Lyrique. —■ Madame Turkipin.

Odéon, — Ruy-Blas.

Gymnase. —■ La Gueule de Loup.

Châlelet. — Patrie.

Gaîlé. —'Les Chevalliers du Brouillard.

Variétés. — Les Sonnettes.

Bouffes-parisiens. — La Timbale d'Argent.

Folies dramatiques — Héloïse et Abélard.

Ambigu. — Le Centenaire.

Menas-Plaisirs. — Rocambole aux enfers.

Georges P »

(1) Lisez migraine,

1SAX.S ET C«j*r€lîI*'ffS

1''ot,u;s-Bki!(;krkh. — Les Frères Haillon.
Tivoli — Comédies et opérettes.
V-A1SNTOPO — Soirées dansantes et Concerts-
Tivoli-Vaux-Hall. — Ra.l tous les soirs.
Tertulia. — Vaudevilles et i
Bildbeschreibung
Für diese Seite sind hier keine Informationen vorhanden.

Spalte temporär ausblenden
 
Annotationen