ARCHITECTURE. RENAISSANCE- 87
Cette singulière révolution fut en grande partie l'ouvrage de deux hommes, Brunclleschi et
L. lï. Albcrti, nés dans la même ville et à-peu-près dans le même tems. Rivaux sans jalousie dans le
cours de leur belle carrière, tous deux s'affranchirent du joug de la routine aveugle et des fausses
doctrines; tous deux surent reconnaître les vrais principes si long-tems oubliés, et osèrent les repro-
duire aux yeux étonnés de leurs contemporains : ce qui était peut-être plus difficile que de les créer.
Philippe lirunelleschi naquit à Florence en 1377. Occupé d'abord cl non sans succès de la sculp-
ture, il en quitta l'exercice pour se livrer tout entier à celui de l'architecture. Il parait que les mo-
numeus qui, dans sa patrie, frappèrent ses premiers regards, le déterminèrent à cette préférence,
et lui montrèrent la route qu'il suivit. À la vue des plans et des détails de l'église des Apôtres, citée
ci-dessus, et sur-lout du lïaptistaire, décoré de colonnes et d'ornemeus tirés d'édifices antiques, il se
sentit comme éclairé d'une lumière nouvelle, et reconnut eu quoi l'architecture des anciens était
supérieure à celle de son siècle. Depuis cent ans, on n'avait pas osé terminer la coupole de l'église
cathédrale de Florence. Brunclleschi ambitionnait l'honneur d'achever cet important ouvrage: il
crut avec raison devoir se préparer à une pareille entreprise, par l'examen plusieurs fois répété et
par l'étude assidue des monumens antiques que Rome conservait encore. H se rendit dans celte ville
à trois fois différentes, y fit de longs séjours, dessina, mesura, compara toutes les parties des tem-
ples, des thermes, des portiques. Ce fut là qu'il acheva de se convaincre de cette vérité fondamen-
tale: que les maîtres des Romains dans les beaux-arts, ces Grecs, qui ont fondé les principes de toutes
les institutions humaines sur les bases immuables de la nature et de la raison, avaient placé ceux
de l'Architecture dans les justes rapports des colonnes et des diverses parties qui forment ce qu'on
appelle les Ordres; et que c'est de l'emploi judicieux de ceux-ci que résultent le caractère propre des
d'édifices, leur proportion, leur harmonie, leur beauté.
vrages mamiscnis v
juiiul'lmi.
L'ir
à Milar
Léonard do Vinci, que l
son académie. Ce grand
qu'il obtint ci par l'influe
doit cire regarde" connut
leurs de l'Italie, pour ce
La recherche des mon
cernent du XV' siècle, n
belles-lettres, qui en éuti
le rent promu te me ut l'ut»
11 efforcés de répandre, acquit,
Dcaillus-
curs ira-
rquablo;
dola diction, cet ouvra)
Mècie,n'est pas indignt
ci à l'impression de son
1 bizarrerie tics ligures et
premières années du XVI"
c'est le célèbre Son#> <!.■ Pofypkit», imprim.
le dire tle Sypnontomaehia Potiphili, ubi.
thèque
uio Fuaretc, Florentin, qui 1.
■ dédia,
un li
,«.;, à l'ieiit. di Cosimo
Mcdici; un second traité, dédi
é .111 mél
11c Mi
■di.i par Antonio Avoru-
nducùov
latin
c, laite par Antoine Bon-
sini, fut dédiée, en 1469, a M
Bthiaa &
irvtn,
roi .U' Hongrie; maison
observant toutefois qu'il serait
possible
,j.....
es doux ouvrages, atiri-
bues ù tics autours différent, u
buMiothi
.pie"
!ulXuK^I-'sL'nn"''j!,m
L'auteur, Francesco di Giorgio
riDeTerstaundu XV»»ocle,i
«fot"k
2J
l'Architecture dan* cette
us le lomclll des IcHem
Sancsi. Enfin Bramante rT.Oi
qui 1
OUI venons bientôt une
L'Architecture dut .....1 - ;;l .,
uVlle
lit VON sou lem.uvelle-
ment, composa, mu- coi on m
■nr !.. p
cane.
itive, doi ocriojqui sont
resté* manuscrits. Voyei «m
.an luili,
l'iu
1 ,lci liturati UaUani,
loin. VI, pag, 1977.
Heureusement l'ouvrage do
Vitruvo ;
uv.i au nombre de ceux
dont l'imprimerie, récemment
inventée
, enri
chit l'Italie. La première
édition, qui ne porte point de
date.pa
-ait il
re tle i^Bti. lieux autres
parurent en 149601 1497-On |
leut eu vi
lirla
mite chronologique dans
les Excrciltitioncs filrufiaiH
» de l>olt
Dès-lors cet antique professe
ur devin
:, dar
s toutes les villes priuci-
pales, l'objet des études des a
vans, ci
relui
des conférences qui se
tenaient dans le» académies. Celle de Milan
se distingua par se* tra-
vaui dons ce genre. Cesariano
11 grand nombre de ses conci-
toyeus l'occupant tous des mes
lus recherche*
, parmi lesquels se trou-
s eililiresanliipies ipn enninit'iuaità se répandre,
onnière, les traces de !.. B. Albcni: il entreprend
,tre en action les règles et les principes du proies-
■llrcaiiu
i L'Architoch
iree»tictiou,etdcd.
•ouleurs
du la poésie
, élail une idée très
lonna ci
iVTreoTw
une 1res heureuse lui
ince de l'Art. 11 no ser;
■m, 177S. l'n artiste français, déjà
I.cgrand, architecte, te propose,
tâche, qui mérite sans dqute les eu-
rs, Le I'. l'edeiLci, religieux dorai-
Cette singulière révolution fut en grande partie l'ouvrage de deux hommes, Brunclleschi et
L. lï. Albcrti, nés dans la même ville et à-peu-près dans le même tems. Rivaux sans jalousie dans le
cours de leur belle carrière, tous deux s'affranchirent du joug de la routine aveugle et des fausses
doctrines; tous deux surent reconnaître les vrais principes si long-tems oubliés, et osèrent les repro-
duire aux yeux étonnés de leurs contemporains : ce qui était peut-être plus difficile que de les créer.
Philippe lirunelleschi naquit à Florence en 1377. Occupé d'abord cl non sans succès de la sculp-
ture, il en quitta l'exercice pour se livrer tout entier à celui de l'architecture. Il parait que les mo-
numeus qui, dans sa patrie, frappèrent ses premiers regards, le déterminèrent à cette préférence,
et lui montrèrent la route qu'il suivit. À la vue des plans et des détails de l'église des Apôtres, citée
ci-dessus, et sur-lout du lïaptistaire, décoré de colonnes et d'ornemeus tirés d'édifices antiques, il se
sentit comme éclairé d'une lumière nouvelle, et reconnut eu quoi l'architecture des anciens était
supérieure à celle de son siècle. Depuis cent ans, on n'avait pas osé terminer la coupole de l'église
cathédrale de Florence. Brunclleschi ambitionnait l'honneur d'achever cet important ouvrage: il
crut avec raison devoir se préparer à une pareille entreprise, par l'examen plusieurs fois répété et
par l'étude assidue des monumens antiques que Rome conservait encore. H se rendit dans celte ville
à trois fois différentes, y fit de longs séjours, dessina, mesura, compara toutes les parties des tem-
ples, des thermes, des portiques. Ce fut là qu'il acheva de se convaincre de cette vérité fondamen-
tale: que les maîtres des Romains dans les beaux-arts, ces Grecs, qui ont fondé les principes de toutes
les institutions humaines sur les bases immuables de la nature et de la raison, avaient placé ceux
de l'Architecture dans les justes rapports des colonnes et des diverses parties qui forment ce qu'on
appelle les Ordres; et que c'est de l'emploi judicieux de ceux-ci que résultent le caractère propre des
d'édifices, leur proportion, leur harmonie, leur beauté.
vrages mamiscnis v
juiiul'lmi.
L'ir
à Milar
Léonard do Vinci, que l
son académie. Ce grand
qu'il obtint ci par l'influe
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La recherche des mon
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Dcaillus-
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ci à l'impression de son
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le dire tle Sypnontomaehia Potiphili, ubi.
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■ dédia,
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é .111 mél
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■di.i par Antonio Avoru-
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c, laite par Antoine Bon-
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Bthiaa &
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roi .U' Hongrie; maison
observant toutefois qu'il serait
possible
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es doux ouvrages, atiri-
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L'auteur, Francesco di Giorgio
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Sancsi. Enfin Bramante rT.Oi
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tenaient dans le» académies. Celle de Milan
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vaui dons ce genre. Cesariano
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■m, 177S. l'n artiste français, déjà
I.cgrand, architecte, te propose,
tâche, qui mérite sans dqute les eu-
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