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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 2): Texte. Sculpture. Peinture. — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1303#0100
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P. Montfaucon, d'après lequel je la donne ici.

Dès la première époque de l'établissement du christianisme, et sur-toul depuis qu'il fut devenu la re-
ligion dominante dans l'empire romain, on occupafréquemmentles artistes à graver, sur des pierres
fines destinées aux usages civils et religieux, des sujets de l'ancien on du nouveau Testament. Les au-
teurs agiographes eu font connaître et nous en possédons un grand nombre. Si elles ne iim]lipUent
que trop les preuves de la détérioration de L'Art, elles ont du moins L'utilité de servir à l'histoire des
institutions, des rits et des mœurs. Il s'en est trouvé beaucoup dans les catacombes. Nous don-
110ns, sous le IV^S, un de ces anneaux récemment découverts, qui représente Jouas rejeté parle
monstre marin. Le style de la gravure, qui n'est pas absolument mauvais, et le lieu où la pierre a
été trouvée, ont fait croire qu'elle est des premiers siècles.

Des considérations analogues, et l'inscription grecque portant le nom de l'empereur Nicéphore
Botoniale, autorisent à penser que l'image de la A ierge, N" 79, gravée sur une pierre de jaspe, est
du XIe siècle, époque de la plus grande décadence de l'Art. On peut reporter à la même date le buste
de S' Basile, N° 80, gravé sur un camée de la grandeur du dessin, et dont le relief est d'un rouge
obscur sur un fond blanc.

Ce sont les mêmes idées pieuses qui, dans le XV siècle, dirigèrent encore en grande partie les
travaux des artistes auxquels nous devons le renouvellement de la gravure sur pierre.

Je commence cette dernière époque par un portrait de Savonarola, N" 8t, ce fameux prédicateur,
selon les uns victime de son zèle outré pour la liberté des Florentins et pour la réforme du clergé,
et selon les autres, véritablement coupable des crimes dont il fut accusé et qu'on lui fit expier
par un supplice horrible. Ses traits et sa physionomie sont rendus avec une simplicité qui semble
garantir la ressemblance, et la gravure est d'une exécution moelleuse qui prouve l'habileté de l'ar-
tiste. C'est une des belles productions d'un Florentin qui dut, en partie, ses talcns aux soins que
Laurent de Médieis, surnommé le Magnifique, fit donner à son éducation, et qui, véritable res-
taurateur de son art, mérita par un grand nombre de beaux ouvrages, le surnom de Jean des
Cornalines.

Un talent égal, cl qui se fit connaître à-peu-près à la même époque, valut aussi à un artiste
milanais le surnom de Dominique des Camées. C'est à lui qu'on attribue un camée, JN" Sa, qui
fait partie de la collection du grand-duc, et qui représente le buste armé de Ludovic Sforza , prince
coupable et malheureux, dont il est pardonnable aux beaux-arts de conserver quelque souvenir,
pour prix des encouragemens qu'il leur accorda.

Le morceau suivant, N° 83, qui nous offre le sacrifice d'un taureau, sert à prouver combien
l'étude des anciens monumens de la glyptique, contribua efficacement au renouvellement de cet art.

Le XVI' siècle, le beau siècle, celui de Michel-Ange et de Raphaël, compte au rang des meilleurs
graveurs en pierres, Miehcliuo et Maria da Pescia. C'est à l'un ou à l'autre qu'on attribue, dans
la collection de Florence, un portrait de Léon X, N" S/\, gravé en creux sur une pierre de jade.

C'est par cette image si chère aux arts que nous finissons une planche qui commence par celle
d'Auguste, et qui avait pour objet de retracer rapidement, et dans des genres inférieurs, le tableau
des révolutions de la Sculpture. Sans doute on approuvera l'espèce d'hommage que nous nous
plaisons a rendre ainsi à deux princes dont les règnes illustrèrent la même contrée, et à qui Rome
et l'Italie durent ce que les trois arts du dessin y ont produit de plus parfait aux deux plus cé-

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