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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 3): Texte. Description des planches — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1304#0088
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8j ARCHITECTURE

ou de briques disposées par uns» horizontales, et dont quelques unes, prolonges dans toute la face
du mur servaient à Tonner, antre les extrémités, des liaisons distribuées par intervalles égaux: le tout
était le plus souvent recouvert d'un enduit de mortier eu chaux et pouzzolane. Les plus anciens édifices de

Home paraissent avoir été construits de cette manière, ainsi que le témoignent, à Tivoli, la cefta du
temple, dit da la Sibylle, les restes des maisons de campagne de Mécène et de Quintiliua Varna; et à
Palestrine, ceux du temple de la Fortune.

3. Opus reticultittim, ouvrage réticulé, c'est-à-dire maçonnerie de pierres, formant des mailles ou un réseau.
Cette espèce de construction, .unique aussi, consistait en petites pierres de peperino ou tic lui, produc-
tions volcaniques des environs de Rome ; elles étaient taillées en petites pyramides dont la base carrée,
d« 3 ponces environ en tout sens, et disposée en losange ou échiquier, formait le parement du mur, tandis
que la pointe ou queue entrait, de 5 à G pouces, dans l'épaisseur du mur, et se liait avec le blocage qui
Cil remplissait le milieu. Cette maçonnerie était, ainsi que la précédente, fortiliéc aux angles par des
chaînes de briques on de petits nioelons de peperino, et reliée par des assises courantes, de grandes
briques, distribuées par intervalles égaux. Les losanges ou mailles du rettculatum n'avaient point ou
presque point de mortier entre leurs joints; mais, ordinairement, le tout était recouvert d'un enduit.

On voit un bel exemple de rettculatum dans cette partie des murs de Rome, située entre la porte du
Peuple et celle de la villa Borghèse, et connue sous le nom vulgaire de Muro (orto, c'est-à-dire mur
incliné, pareequ'en effet la poussée des terres, que ce mur soutient, l'a t'ait sensiblement sortir de son
à-plomb.

,'|. Même genre de maçonnerie, dans lequel cependant il entrait plus de mortier entre les joints des losanges
ou mailles, qui étaient à découvert et sans enduit.

5. Autre espèce de reticulalum, imitation grossière des précédées; On y voit les pierres de grandeurs et de
formes inégales, employées irrégulièrement, et à l'aide d'une plus grande quantité de mortier.

(i. Portion des murs de Rome, restaurée, au VI* siècle, par les ordres de Narsès; les pierres y sont négli-
gemment taillées et séparées par de larges interstices, remplis de fraginens de briques, mêlés à beau-
coup de mortier.

j. Autre emploi irrégulier des pierres de taille, dans la construction du pontSalaro, rebâti aussi, au VI* siècle,
par Narsès, sur le Téverone, près de Home; les pierres y sont équarries assez exactement, mais leurs
dimensions et leurs assises sont disproportionnées, et les joints mal distribués. Voyez la planche xix,
entièrement consacrée à la description de ce pont.

8. Espèce d'opus iucertum, dégénéré, qui se voit dans une portion des murs de Rome, réparée, au VI' siècle,

par Rélisaire: les moèlons, qui composent cette grossière maçonnerie, sont de formes incertaines; leur pose
est irrégulière, et leurs interstices, très larges, sont remplis par quantité de mortier.

9. Exemple d'un mur de briques, construit suivant la meilleure méthode des anciens : les deux paremens

sont formés de briques triangulaires, dont un angle est tourné vers l'intérieur du mur, qui est garni dans
son milieu d'un blocage de pierrailles jetées péle-méle et à bain de mortier; des assises, formées de trois
rangs de grandes briques carrées, sont distribuées de quatre pieds en quatre pieds, et traversant l'épais-
seur du mur, servent à relier le milieu avec les deux paremens; le tout, connue aux N" 2 et 3, est for-
tifié par des chaînes de briques ou de nioelons placées aux angles, et recouvert en-dehors d'un enduit,
pour la solidité et l'agrément.

On sait avec quel soin les anciens fabriquaient les briques, et quelle attention ils apportaient, soit au
choix de la matière, soit au degré de cuisson nécessaire pour lui donner la pins grande solidité; le gou-
vernement ne dédaignait pas d'en surveiller la fabrication; ta preuve en est dans ces marques qui, en
vertu d'une loi, s'imprimaient sur leur surlace : ces empreintes, que l'on rencontre souvent sur les
briques trouvées dans les touilles, offraient les sîgles ou lettres initiales du nom du fabricant, sa marque,
quelquefois les noms des consuls en place, et le lieu de la fabrique. On peut voir des exemples de briques
ou de tuiles, ainsi marquées, sur la planche xx, iV 18 et 19; sur la planche ai, N° 4 't 5j et encore sur
la planche vin de la section de Sculpture, N* 22.

10. Même espèce de construction, mais inoins régulière dans les proportions et dans l'arrangement des briques,

dont les joints, plus larges, sont plus garnis de mortier.

11. Ces défauts sont encore plus sensibles ici; les assises sont composées de tïagmcus de toutes mesures, entre-

mêlés avec les briques entières.
n. Maçonnerie composée de moélons inégaux de tuf, disposés par assises, mais «régulières; elle se voit em-
ployée dans une tour et portion de mur attenant la porte de Rome, appelée tle' Cmullegieri, derrière
 
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