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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 3): Texte. Description des planches — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1304#0149
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TAULE DES PLAjNCIIES.

PLANCHE XLVII.

Vutres ouvrages <lo sculpture, par Michel-Ange Buonarroti. xvf siècle.

i. li.u i lui-, il.i us 1 i\ resse, accompagne d'un jeune sa ivre; groupe de dix palmes de proportion; l'un des premiers
ouvrages de Michel-Ange, qui l'exécuta, en marbre, pour Giacomo Galli, gentilhomme romain. Après
avoir orne long-tems la maison de celle famille, située à Rome, pu- du palais de S1 Georges, ou de
la i hancellerie. ( c groupe a passé, par les soins du cardinal l'en lin a ml de Médicis, depuis grand duc,
dans la galerie de Florence, où il se voit encore (Vosarij Vite, </<■' Pittori, édil. de Home, liun. III,
pag. aoo. — Musco Fiorentino, loin. III, pi. li, lu, et un, pag. 55).

a. Moïse assis, appuyé sur les tables de la toi; statue pins grande que nature , qui se voit à Rome, au mausolée
du pape .Iules II, dans l'église de S' Picne-ès-licns. Cette ligure, actuellement placée .m lias du monu-
ment, él.til destinée à en décorer la pallie supérieure; i était l'une des lin il statues de prophète-, ri de
vertus qui, suivant la première pensée de Michel-Ange, devaient être placées aux angles, an-dessus de
l'entablement, ainsi qu'elles soûl indiquées sous le N" 3 de la planche précédente : c'est, sans contredit,
le chef-d'oeuvre île Michel-Ange, et peut-être celui de la sculpture moderne (Vasari, ibid., tom. III,
pag. 2i3. — Domenico de' Rossi, Raccolta diStatue antiche e moderne; Borna, lyo'i; pi. i54J-

3. Suit ne, plus grande que nature, ébauchée par Michel-Ange, pour le mausolée de Jules II, dont elle devait

orner la partie inférieure J comme l'indique l'esquisse de l'eus, inlilr du monument, gravée sur la planche
précédente, JN" i : à présent cette statue, ainsi que trois autres ébauchées pour le même monument, est
employée à la décotation de la grotte qui est à l'entrée du jardin île Boboli, à Florence (Cinelli, BeUesee
di L'irenze, in-8'; Firenze, 1677 ; pag. i3S). On voit aussi à Florence, dans la grande salle du palais vieux ,
une autre ligure qui avait la même destination; c'est une victoire foulant aux pieds un prisonnier. Enfin
la France possède encore deux autres statues, ébani lues pour ce mausolée, et représentant des esclaves
OU prisonniers; données par Michel-Ange à Robert Strozzi, et par celui-ci au connétable Anne de Mont-
morency, ces statues, après avoir été placées suecessi veinent au e liai eau d La onen, el à celui de Richelieu
en Poitou, oui été transportées a Paris, et déposées au Musée Impérial (Vasari, ibid., tom. 111, pag. 31a,
ai3. — Coudivi, Vita di Michctaenolo Buonarroti, pag. 55, 71).

4. Julien de Médias, duc de Nemours, le plus jeune des lîls de Laurciil-lc-Magnilïque, et frère de Léon X,

né eu \'\-$, mort eu i5iG. Ce prince, sous les traits duquel Michel-Ange a voulu représenter la Vigi-
lance, est représenté assis, en habit militaire, cl tenant en main le bâton de commandement, marque
de la dignité île général de I église , que le pape lui a voit conférée. Cette statue, de grandeur naturelle, se
voit à Florence, sur le mausolée que Clément VU lit élèvera ce Prince dans la nouvelle sacristie de l'église
de S1 Laurent, dite la chapelle des Princes, et dont le plan, la coupe, et l'élévation sont gravés sur la
planche i ix de la section d'Architecture. Cest au-dessous de cette statue de Julien que sont placées les
ligures du Jour et de la Nuit; antres productions du ciseau de Michel-Ange, célèbres par les vers qu'elles
ont inspirés (Vasari, ibid., tom. III, pag. a36 et a4o. — Cinelli, ibid., pag. 5aS).

5. La Vierge tenant, étendu sur ses genoux, le corps du Christ descendu de la croix; groupe, en marbre,

exécuté par Micln 1-Aiige, pour le Cardinal Jean de la Grolave de Villiers, dit le cardinal de S' Denis,
parcequ'il en était abbé. Placé d'abord dans l'ancienne basilique de .S' Pierre, à l'autel de la chapelle de
S" Péironillc, ou des Rois de France, ce groupe fut ensuite transporté dans la nouvelle, où il subit divers
déplacemens, jusqu'à ce que, eu 1749) 'I '"l "lis sur l'autel de la première chapelle à droite en entrant,
qui, depuis ce teins, s'appelle délia Pietà, Mit bel-Ange u'avail que vingt-quatre ou vingt-cinq ans lorsqu'il
exécuta cet ouvrage; et c'est le seul sur lequel il ait inscrit >on nom (Vasari, ibid., tom. III, pag. aOI.

— Coudivi, ibid., pag. 14 et Cg.—Torrigio, Sacre grotte l'aticane, pag. i-'p et 531 ).

T.. Laurent de Médicis, due d'I. rbiu, neveu de Léon \,et père de Catherine de Médicis; ce prince, m'en 1 |0 v
mort en i5irj, est représenté assis el dans l'attitude d'un homme qui médite profondément : on prétend
que Michel-Ange a voulu y expiimer Upensiere, la pensée, ou plutôt les soins et les soucis du gouver-
nement; quoi qu'il en soit, cette statue, vulgairement appelée il Pensoso, le Penseur, est placée aussi
à Florence, dans la chapelle des Primes de l'église de S'Laurent, eu face de celle de Julien, gravée ci-dessus,
SOUS le N" 4. Sur l'urne OU sarcophage, qui est au-dessous, sont couchées les deux figures de l'Aurore
et du Crépuscule, dessinées en grand sous le numéro suivant ( Vasari, ibid., tom. 111, pag. a36 et 2^0.

— Cinelli, ibid., pag. 53'( \
 
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