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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 3): Texte. Description des planches — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1304#0323
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TABLE DES PLANCHES. 167

de l'imprimeur. La Caille, dans son Histoire de VImprimerie, publiée en 1689, in-4*, ne parle, que de
Denjs Janot, père et fils, et d'Etienne Janot, qui imprimaienl en i4&4i l'i o ~ ■■ el t54°î mais il ne cite
pas le livre d'heures dont il s'agit, imprime1 en i.'i<)7- Peut-être noire JéHatmot eat*il le même que celui
qui est mentionné, par Papillon, comme imprimeur et libraire eu t53g, et qui mettait pour devise, autour
de sa marque, Amor Dei omnia vincif. "Amour par-tout, tout par amour, par-tout amour» ( Traité
de lu gravure en bois, tom. I, pag. .'|5y).

Nous avons des notions plus précises sur Tliielmau Kerver, dont le nom se Voit an frontispice du second

livre d'heures, gravé sous le V \.

Clu\ illier, page tu de l'Origine île Vimprimerie de /'ans, le cite comme ayant, en i5oo, réimprimé,
d'après UlricGering, l'un des fondateurs de la typographie .1 Pans, un bréviaire in-8" : il ajoute, paye 374)
que. réimprimant 1111 OUI rage de < in ing, il mil, comme lui, ce distique ,
Ne fugite obpretium, divespauperque fruité,
Mac opus exceUens venditur œre brevL
Kerver, selon lui, prenait te titre de libraire de t Université de Paris.

La Caille avait iléj.i donné une notice très détaillée sur Kerver et ses ouvrages, sans cependant y rom-
prendre le présent livre d'heures; il observe qu'il était presque le ^1 id qui imprimai des usages rouges
et noirs. Cet imprimeur parait avoir juin d'une grande fortune, d'après les orneiiiens et SUT-tOUl les beaux
vitrages dont il enrh hit différentes églises de Paris; il laissa plusieurs enfans qui continuèrent son com-
merce; l'un d'eux, Jacques Kerver, lui échevin de Pans en i'jGo".

La Croix du Maine, dans sa Bibliothèque française, Paris, 177a, tn-4", à l'article de Jean Martin,
traducteur du Songe de Poliphiie, dit que cet ouvrage fut imprimé chez ce Jacques kerver, en i:>i<i,
et qu'il publia aussi, en i533, la traduction du Traite d'Architecture de Léon Baptiste Alberti, par le
même Jean Martin.

Duverdier, Bibliothèque française, même édition, attribue an même Jacques Kerver nue autre im-
pression du Songe d<- Poliphiie, faite en 1 j">'|,

Poleni, Ejcercitationes Fitrwianœ, Palavii, 1739, in-fol. pag. \<). Lut mention d'une édition des
Commentaires de Philander sor \ itmv< . f«!te, apud Jacobum Kerver, i545.

Papillon, pag. I()'| , loin, i de son Traite de la gravure en bois, cite un recueil de cent emblèmes,
imprimé chez le même Jacques Kerver, eu i.V|.i. Il cite encore de lui une troisième édition de la tra-
duction de Poiipbilc; je l'ai sous lis yeux; on \ voit, à la li......i verso du dernier leuillct, une belle

ligure de licorne seule, présenta ni dans un éensson le chiffre IK, avec deux espèces de triangles croisés,
comme dans l'écusson de son père; on v lii de plus ce- mois, Dilectus quetftiidmodùm filius unicor-
i/iu/n , Psalni. \xvin. Celle image ne se trouve pas dans Ions les exemplaires de cette édition, qui, au
surplus, n'est jtas due aux presses de Jacques Kerver; mais bien a cilles de Jean Leblanc, qui l'imprima
pour lui. La Caille parle de trois frères Leblanc, dont deux, du nom de Jean, imprimaient avec succès
en 1 >S et ilf)-.

Tbielman Kerver, antre 61s du premier, est aussi cité par Papillon, pag. \bo el '|<m . connue ayant
imprimé, en l55l, un nouveau Testament latin, orné de gravures en bois, exécutées par Jean l'i rlato
et Pierre Roi tienne, dessinateurs gothiques, dans le jeune tenu de Jean Cousin; ils ont gravé b< au-
coup de livres d'heures ci de prières qui portent les deux lettre.-, initiales de leurs noms. Le frontispice
de ce nouveau Testament porte, sur une petite planche, les mêmes monogramme, marque, chiffre,
et figures, que je donne ici, excepté le nom du lieu où se vendait le livre, qui est ainsi indiqué, Apud
lolandam Bonhomme, sub unicorni, m vidjacobed, i55i. Thielman, le père, avait épousé nue lolande,
fille de ee Bonhomme, libraire et imprimeur; c'est peut-être de lui qu'il avait emprunté le signe de la
licorne.

I tom de \ aines, dans son Dictionnaire raisonne de Diplomatique, imprimé à Paris, en \-~~\~ in-S.
cite, pag. '[Su du tom. I", un Manuel des prêtres, en latin, imprimé à Paris, en 1 ~>- '|, pur Ken er; il
le donne comme le dernier soupir du goût barbare de l'imprimerie dite Gothique, en France; cepen-
dant I impression du livre d'heures, dont le frontispice est ici gravé sous le V \. quoique antérieure di
soixante-neuf ans, et probabli nu m <]n père de cet imprimeur, n'est déjà plus gothique.

Ces devises, ces monogrammes, ces emblèmes en formes d'an.....ries fastueusement enrichies d'orne-

menfi, dont les premiers imprimeurs décoraient les frontispices des ouvrages, ainsi qu'on le voit sur cette
planche, sont à la fois le résultat ci <le l'imitation des manuscrits qu'ils se proposaient pour modèles,
et des nouveaux moyens que fournissait à l'imprimerie l art naissant de la gravure; ce qui prouve qu'ayant
 
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