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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 3): Texte. Description des planches — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1304#0333
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TABLE DES PLANCHES. 177

parvenus, eu 1795, a la constater, ainsi que leur authenticité, puis à les faire dessiner: c'est d'après la
grai ure qu'ils en publièrent, en 170,7 , <jue j'ai fait réduire celle-ci. île puis, elles ont été graj ées, en grand
et en trente-quatre feuilles, par François Rosaspina, habile graveur de Rologne.

Le lien qui recelait ces peintures est une salle qui, enclavée dans le monastère des religieuses b< oé-
dïctines de S' Paul, à Parme, n'était pas accessible aux yeux des Béi utiers; il résulte des rechen hes qui
oui été laites que c'est l'une des anciennes abbesses du lieu, Jeanne de Plaisance, qui ordonna au Corrègc
celle agréable décoration, dont les sujets profanes et voluptueux n'étonneront pas, si l'on réfléchit m
cette époque les abbesses, nommées à vie, administraient arbitrairement les revenus des menant'

et vivaient avec un luxe, soin eut avec une licence louic mondaine. Daprès les renseignemens List.......

trouves dans les registres du monastère, ces peintures, ayant été laites vers l'an i5in„ doivent être reg ir-
dées comme le premier ouvrage que le Corrige ait exécuté .1 Parme; et c'est à son succès, sans doute,
que nous devons l'existence des deux plus belles coupoles du monde.

1. L'une des façades de la salle, sur laquelle est peinte Diane sur son char, tiré par deux hirlics; il paraît

que les autres façades étaient également ornées de peintures, et que, malheureusement, elles oui élé
couvertes d'une couche de blanc.

2. Partie de la voûte de la salle : l'artiste y s feint une treille de roseaux entremêles de pampres, de !!■ urs.

et de liuits; elle est divisée en Seize conquit mnns ayant dans Uni partie inférieure des lunettes ornées
de ligures feintes en stuc, et au-dessus, des ouvertures ovales, à travers lesquelles ou apperçoil le ciel
et des groupes d'eufans dans les actions les plus variées : une Mise. composée de draperies relevées en
festons, et des chapiteaux à tète de béliers, sont peints au-dcssoi^ de la \utile, et semblent la soutenu.

3. Réunion des seize sujets peints dans les ouvertures ovales feintes dan- les seize comparUmens de la voûte.

Rien de plus gracieux et de plus varié que ces groupes d'Amours, qui, armés des instrumens de la
déesse de la chasse, se jouant avec ses chiens, ou portant en triomphe la tète du cerf qu'elle a percé
de ses traits, apparaissent a travers les percés si ingénieusement pratiques dans la treille : tout y respire
celle grâce naïve qui caractérise ce grand maître, si particulièrement qu'elle en a pris le nom de Gratta
CoiTcgesca.
/|. Sujets des seize bas-reliels feints de sluc, qui ornent, les lunettes demi-circulaires des seize cump.irtimcus
de la voûte. La plupart de ces sujets, tels que les trois Grâces, Vesta allaitant Jupiter, une prétresse
sacrifiant, Junon suspendue avec des enclumes d'or aux pieds, par ordre de Jupiter, etc.] sont pris ou
imités de l'antique; et, s'ils ne prouvent pas sans réplique que le Corrige ait été à Home étudier les
chefs-d'œuvre de L'antiquité, du moins font-ils voir que la connaissance ne lui en était pas aussi étran-
gère que Vasarï cl d'autres l'ont prétendu, et que même il se l'était rendue familière, soit par l'étude des
pli très, des gravures, ou des dessins, soit par le secours des médailles, des pierres gravées, et d'autres
monumens ( Opère di Antonio Menge; Roma, 1787, in-4", pag. 4oo. —Tiraboschi, iYotizie de Pittori
Modenesi} Modena, 17SG, in-4*, FaS- 5°-—Allô, Ragionamento supra una Stanta dtpinta du Correeio,
in un monattero di Vanna, 1794, in-8*. — Magasin Encyclopédique, Paris, in-8% loin. I, pag. 2o3).

PLANCHE CCI II.

Composition des quatre grands maîtres <|ui ont le plus contribué au rétablissement
de la peinture.

1. L'assomption de la Vierge; groupe principal de la célèbre coupole peinte à fresque, par le Corrège. dans
la cathédrale de l'arme.

1. La transfiguration de Jésus-Christ sur le Mont Thabor; tableau peint à l'huile, sur bois, par Raphaël, et
conservé à Rouir, dans L'église de S'Pierre in montorio.

3. Le martyre de S' Pierre, religieux dominicain, peint à l'huile, sur bois, par le Titien, dans l'église des
S" Jean et Paul, a \ cuise; dans ces derniers tems, ce tableau, ayant été irauspoi |é a Paris, v .l été enlevé
de son fond de bois, el transporté sur une toile; cette opération, qui a parfaitement réussi, est la plus
hardie de ce genre qui ail été tentée, vu la grande dimension de cette peinture; elle .1 élé exéeniée par
M. llacquin fils.

4- Le prophète Isaïe; figure peinte à fresque dans l'église de S' Augustin, à Home, par Raphaël; elle fait époque
d.ois l'histoire de ce grand maître, parcequ'eUe passe pour être le premier ouvrage dans lequel il agrandïi
sa manière, après avoir VU les belles peintures de Michel-Ange, dans la VOÛte île la chapelle Sixtine.
 
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