Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Le Sifflet: journal humoristique de la famille — 1.1872

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.3248#0031
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Le sifflet

'a a » t '





3fï:;-.



à nos moments perclus; alors il nous écrasera avec srn
dossi?r devant le public d'élite qui assistera à notre ré-
ception.

Mon Dieu! faites que je no devienne jamais académi-
cien pour ne pas mourir de honte 1...

Un marchand .du. boulevard Bonne-Nouvelle expose
une photographie qui représente le comte de Chambord
couvert de son manteau royal, assis sur le trône de Fr.an-
■ ce, au milieu do tous les gentilshommes de sa cour qui
sont prosternés à ses pieds comme pour baiser ses escar-
pins.

Nous' voudrions savoir si cela a été fait d'après na-
ture ?

Grandeur et décadence ! La statue de M. Billault, que
les Nantais avalent érigée aveotant de-pompe...', et de
pompiers, doit être prochainement, cnleyéede lu .place du
Palais-de-Justiee pour être reléguée dans les caves de
l'Hôtel-de-Ville... avec les bûches !

Les danseuses de Vienne sont en grève ; elles, deman-
dent une augmentation de feux. Les directeurs refusent
de donner du combustible à ces-dames... dans la crainte
de l'incendié.

A Paris, les danseuses de l'Opéra n'ont jamais occasion-
né de sinistre au théâtre ; cependant tout le monde sait
que les demoiselles du corps de ballet sont d'inflammables
allumettes 1...

La question des eaux de la Vanne est toujours flot-
tante au conseil municipal,

L'empruut pour l'achèvement des travaux n'est pas
encore résolu ; si l'on émet des actions, je conseille aux
capitalistes de ne pas hésiter, car les bénéfices seront
clair?, limpides et de bonne source.

Pris dans la Grenouille de Bologne :

Un Florentin, en achetant un cheval à Rome, mit dans
son marché avec le vendeur qu'il lui paierait la moitié
comptant et qu'il lui devrait le reste.

Quelque temps après le marchand l'ayant prié de
solder : — Vous devez, monsieur, lui dit-il, observer les
conditions du marché ; il a été convenu <>im je vous de-
vrais le reste ; si je vous payajs, je cesserais d'être votre
débiteur, et les clauses de notre convention ne seraient
pas remplies. .,

A l'Opéra, à l'Opéra -Comique, aux Français, au Palais-'
Royal et aux Variétés, les dames ne sont pas admises aux
fauteuils d'orchestre.

Dernièrement je demandais la raison de celte exclu-
sion à l'administrateur d'un de ces théâtres.

— C'est !;usage, me répondit-il, et. nous nous y con-
formons......

Exactement l'histoire du factionnaire qu'on plaça pen-
dant dix-huit ans au Jardin des Planles, devant un ba;.c
fraîchement peint pour empêcher le public de s'asseoir
■dessus!

Dernière nouvelle: On annonce la réapparition du jour
!HlHWlM \Yd\V Etoile sous la direction de M. Araigûé : ' ^^^m

u i ivtuttc juins ici unuuinJii uc ivj.. 2i j èljy iiG.

L'Etoile d'Araiç)né! ce sera très original comme

titre-



Nous prions MM. les directeurs de théâtre de n'accor-
der aucun billet de faveur au nom au Sifflet, sans une
demande signée du directeur, M. Arthur Lévy, ou du
rédacteur en chef, M. Michel Anézo.

LE PERE-SIFFLEUR.



\i











f'0.3y

LA TÊTE DE COCHON

Je n'ai jamais ouvert un livre de médecine; c'est
probablement pour cela que je suis sur cette matière
d'une force colossale.

Après de nombreuses observations, j'ai inconnu qu'une
partie de notre corps, subitement détachée du tronc,
peut y adhérer de nouveau si on l'en rapproche immé-
diatement après sa séparation.

C'est ainsi que je me suis guillotiné souvent ; mais
comme j'ai eu le soin de prendre ma tête et de la recol-
ler immédiatement, je ne m'en porte pas plus mal. Je
renouvelle, cette expérience toutes les fois que je n'ai pas
autre chose à faire. Chacun s'amuse ainsi qu'il l'entend,
n'est-ce pas?

La dernière fois que je me suis livré à cet exer-
cice^ j'ai voulu recoller mon chef si précipitamment, que
je me suis trompé de côté ; j'ai remis ma tête à l'envers,
et je me trouve aujourd'hui avoir la figure du même
côté que le.. . dos, de façon que dans la rue, tout le
■monde se figure que je marche à reculons, ou que je
suis affecté d'un remarquable torticolis. '

Il est arrivé un accident bien plus grave à mon voisin
■le charcutier, j

L'autre jour, il se rasait dans son officine, tout près
d'une marmite dans laquelle cuisait une tête de porc, et
je causais avec lui, — pas avec le porc, avec le charcu-
tier.

Tout d'un coup, je fis à mon voisin un calembour dont
i\ fut-si abruti, que sa main s'égara et lé rasoir meur-
trier lui trancha la tête. .

La pauvre, tête alla tomber dans la marmite.

L'infortuné charcutier était devenu comme Paris.

Il était décapitalisé!

Je ne fis ni une ni deux.

Je plongeai ma main dans la marmite ; et j'en retirai
une tête que je vissai immédiatement au cou du charcu-
tier.

Pas de chance!

Au lieu de lui recoller sa tête, je lui avais mis la tète
de cochon.

Si bien qu'aujourd'hui mon voisin possède une tête
de cochon.

Et au lieu de parler il grogne, ce qui embête beaucoup
sa femme, qui parle de l'envoyer en Périgcrd chercher
des truffes.

Alphonse Laitue.

THÉÂTRES

ÏHÉAÏRE-FANçMS

'' Le besoin de reprendre Turcâret ne se faisait pas abso-
lument sentir, mais le Théâtre-Français a ses habitudes ;
si tous les quatre ou cinq'ans l'on ne reprenait.pas cette.
pièce ennuyeuse, les comédiens ordinaires de... la
République ne seraient pas satisfaits, et c'est pour leur
satisfaction que la comédie de Le Sage est représentée tous
les lustres, à moins pourtant que ce ne soit^pour un
autre motif. Cela se pourrait encore, car la bluettç qui
porte se titre est un apéritif assez agréable pour faire
digérer Turcaret.

chateau-d'eau

Le Spectre 'de Patrick a obtenu, âia seconde repré-
sentation surtout, un très grand succès. Le public du
dimanche, le vrai celui-là ! n'a pas ménagé ses bravos.

Auteurs et interprètes ont été très chaleureusement
applaudis.

Taillade, Sophie, Noël et Touzé ont été rappelés plu-
sieurs fois.

Le drame de M. Cadol est monté avec soin, les décors
sont beaux, la mise en scène est soignée, nous espérons
qu'il tiendra longtemps l'affiche.

. FOLIES-DRAMATIQUES

La reprise des Chevaliers de la table ronde a été
très heureuse, le public qui* autrefois avait été sévère
pour cette opérette, vient de l'acclamer avec enthou-
siasme.

Allons, messieurs les puritains, préparez vos diatribes
sur cet événement et criez ajux échos qu'il n'y a plus de
virilité en France......

Mais avant, allez voir à Saint-Pétersbourg le succès
qu'obtient Schneider avec soij répertoire.

MadameSallard fst une vraie cant.t ice, avant six mois
je puis prédire que nous la Verrons rue Lepeletier. Lu'ce
atteindra Dupuis eux Variétés et les Chevaliers de la
table ronde auront cent cinquante représentations.

NOUVEAUTÉS

Le Mari .de Jeanne est la plus incroyable drôlerie que
j'ai vu dépuis longtemps; mise en musique par Hervé,
son succès aurait été pyramidal.

Malheureusement pour M. Chincholle, il n'y a que des
trémolos dans son drame et ils ne sont pas de l'auteur de
l'Œil crevé,

• Michel ànézo.

ËGRÂT1GNURES.

— C'est très embêtant, depuis que nous sommes en Ré-
publique, je ne peux plus mettre mes bottes. I

— Pourquoi ?

— Dame, parce qu'il n'y a plus de tirants.

CHEZ ELLE.

— Emma, je meurs pour toi !

— M'as-tu mise sur ton testament, au moins ?

— Comment appelleriez-vous une dame âgée qui, de-
meurant au septième étage d'une maison neuve et r gar-
dant par un châssis neuf, se trouverait tout à coup la
tète pincée sous ce châssis ?

— Je dirais : c'est une vieille prise dans une tabatière
neuve.

AU PALAIS DE JUSTICE .

Le Président. — Vous êtes accusé d'avoir volé un cru-
cifix en argent,

L'Accusé. — Je vais vous dire, mon président : le soleil
tapait en plein dessus, ca reluisait bien comme le dia-
ble, et, vous le savez, l'esprit est fort, mais la chair est
faible; le bon Dieu m'a tenté, ma foi, je n'ai pas eu le
courage de résister.

SUR LE BOULEVARD.

— Tiens, qu'as-tu de chaque côté du front?

— Moi?... je ne sais pas... Ce sont peut-être des...
mais non,, ,Je ne suis marié que depuis hier...

— Qu'est-ce que cela prouve ?

AU BAL DE LA REINE-BLANCHE.

• Et la petite... X""?

■ J'en ai fait définitivement ma maîtresse.

■ Ah !... tu l'entretiens ?

■ Oui, je me suis mis dans ses meubles.

Sténographié l'annonce suivante dans un théâtre de
province :

« Vules affaires de Mlle X..., qui la reliennent encore...
elle ne pourra débuter que sous peu de jours. — Notre
premier ténor, qui a tombé dans la foire dernière, sera
remplacé à dater de demain. — Bref, nous avons pris
toutes les dispositions voulues pour que ces indispositions
ne vous indisposent pas en notre faveur, et nous espérons

prévenir toutes ces indispositions. »

J'ai lu ceci dernièrement dans une petite rue du fau-
boarg Antoine :

« La devanture de Mlle Sophie, modiste, étant en ré-
paration pour cause d'agrandissement, on est prié d'en-
trer par derrière, au fond de la cour. »

COUP DASSOÏIMOIR DE LA FIN.

Au Suède :

— Je trouve surprenant que les légitimistes ne soient
p:is partisans des gardes nationales.

— Pourquoi?

— Parce que, de tout temps, j'ai ouï dire qu'ils portaient
beaucoup d'intérêt à l'ami lis. /

Escobard

PETIT DICTIONNAIRE BADIN, GAI

A L'USAÛE DES FARCEURS..... DE CAMPAGNE

a-coup. — Terme employé pour indiquer qu'une cou-
turière est eu fonctions.

a vau-l'eau. — Complément de Fradi.

ab troc et ah hac. — Prendre des bocks et du tabac.

ab ikato. — Locution adverbiale latine qui veut dire que
l'habit est incompatible avec le râteau.

abesse. — Se dit d'une rivière quand elle rentre dans son
lit après une inondation.

abonné. — Louis Veuillot.

abodtement. — Phrase que l'on emploie journellement
pour prévenir un ami qu'un journaliste cherché à l'in-
duire en erreur.

abus. — Proverbe : s Qui abu boira. »

abvssin. — Habitant d'Abyssinie. qui porte un vêtement
hygiénique.

acanacées. — Famille de plantes lasses de fleurir à

Cannes.

accessit. — Se dit généralement des femmes.

accoter.- — Réponse que l'on fait souvent à une personne
qui demande où se trouvent les Walter-Scott.

acéré. — A mettre de côté.

achat. — Exclamation employée pour effrayer un matou
qui s'oublie dans la màrmite.:

aduler. — Flatter bassement une vache laitière pour en
obtenir du lait.

aérage. — Expression maligne employée par une petite
fille pour se moquer de sa compagne qui se met en
colère.

aéhicole. — Bout de phrase employé par un Alsacien
pour dire que sa femme rit.

afk-isseb. — Jésuites, souverains, journalistes vendus : se
dit aussi de deux personnes qui se tournent le dos en
se touchant.

afférer. — Personne pressée ; cheval qui a perdu ses fers.

a&aceries. — Petites manières de ces dames du boulevard
Montmartre pour attirer les passants; pie atteinte
d'hilarité.

agora, ve. — Exclamation d'un juge de paix dans l'exercice
de ses fonctions.

aï. — Vin de Champagne mousseux qui, quoique M
n'est généralement pas détesté. .

aigle. — Oiseau de proie impérial.

aimantaire. — Lettre fabriquée avec de la terre ; mort qui

aime.

aisselle. — Interrogation.

alcalin. — Expression employée par une mère quand
son enfant l'embrasse.

alén us. — Manière d'affirmer qu'on aime beaucoup les
noix.

alexanurin. — Vers de douze syllabes et empereur de
Russie.

allemand. — Chippeur de pendules.

allié. — Fou furieux; gardien d'une halle.

Asinu.;,
Membre de l'Académie... despochurds.
Bildbeschreibung
Für diese Seite sind hier keine Informationen vorhanden.

Spalte temporär ausblenden
 
Annotationen