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Le Sifflet: journal humoristique de la famille — 3.1874

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https://doi.org/10.11588/diglit.29209#0048
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4

LE SIFFLET

DT*t

C’est par hasard que cette visite à Ghislehurst, toute
sentimentale, toute désintéressée, a concordé avec la
majorité du prince!

C’est par amitié pour le prince que lui ont rendu visite
bien des gens qui ne le connaissaient pas.

Ça me viendra peut-être; mais j’avoue que je n’ai ja-
mais senti naître en moi le désir de traverser les mers
pour aller faire, à des gens qui me sont complètement in-
connus, des visites sentimentales.

Si nous en croyons le rédacteur du Pays, une seule
question politique et sociale courait le risque, à l’appro-
che du printemps, d’être mise sur le tapis : c’est la ques-
tion de la destruction des punaises et autres animaux
nuisibles.

Et encore n’en a-t-on pas parlé.

M. de Fonbrune le dit : il n’était pas besoin d’une cir-
culaire du ministre de l’intérieur en pareille circons-
tance.

Une seule chose m’étonne : c’est que M. de Broglie
n’ait pas cru devoir assister à cette petite fête de
famille.

Il eût eu le rare bonheur de ressentir les effets du mal
de mer en compagnie de MM. Roulier et Paul de Cassa-
gnac.

C’eut été charmant!

Mais, entre nous, la main sur la conscience de Le
Guillois, M. Henri de Fonbrune pense-t-il un mot de
ce qu’il a écrit dans le Pays du 15 Mars ?

Si cela était, il faudrait l’enfermer : il n’est pas permis
d’être fou à ce point !

Firmin Berdoulet.

LA MORT DU CHEVAL

Cet hiver, un soir, en tournant l’angle du Théâtre -
Français, je vis un attroupement de gens qui regardaient
relever un fiacre, qu’un omnibus, en tournant trop rapi-
dement, avait renversé sur le trottoir.

Le cocher jurait et donnait des coups de fouet au che-
val, qui ne pouvait se redresser, tandis que les passants
poussaient la voiture pour la remettre sur ses roues.

Tant bien que mal on y réussit. — Le cheval s’était
relevé. — Le timon de l’omnibus lui avait ouvert le poi-
trail. Il était debout, tremblant, les naseaux frémissants,
la tête basse, regardant le sang qui coulait de sa plaie,
éclaboussant ses sabots et formant entre les pavés une
mare fumante.

Personne ne s’occupait de lui. Le cocher se querellait
avec le bourgeois que contenait le véhicule; lafoule pre-
nait plaisir à la dispute, oubliant le cheval qui, perdant
les forces avec le sang, tout à coup, muet, se laissa lour-
dement tomber dans le ruisseau sanglant.

Le lendemain, passant dans un quartier éloigné, j’a-
perçois un cheval qu’un garçon d’écurie traînait par la
bride. Je le reconnus aussitôt à sa tête placide et stoïque,
à son corps maigre et pelé. La plaie était à vif, mais ne
saignait plus. La tête penchée, les jambes crottées, cou-
vert de boue, il suivait, haletant et chancelant, celui qui

le conduisait, s’arrêtant de temps à temps pour reprendre
haleine.

Pauvre bête ! comme on devait l’abattre, on ne lui
avait pas donné à manger.

Buttant à chaque pas, il ralentissait sa marche; un
coup de manche de fouet le fit tressaillir. Il n’allait pas
assez vite à l’abattoir.

C’était sa fin.

Brillant de vigueur, on l'avait, tout jeune, arraché
à la prairie, au gras pâturage, au long sommeil, à
l’ombre du bois, aux joyeux hennissements des légères
cavales.

On l’avait dressé pour le combat. Associé à sa fortune
comme à ses dangers, il avait porté fièrement un hardi
capitaine. Tandis que les sabres étincelants décrivaient
dans l’espace un large éclair et tournoyaient au-dessus
des têtes, il avait bondi au milieu des balles et de'la
fumée, soulevant derrière lui un nuage dans la plaine
poudreuse. Et comme la guerre use vite, il avait un jour
quitté l’escadron et on l’avait attelé à un fiacre.

L’hiver, il pataugeait dans la boue; et, par la bise et
par la pluie, il conduisait mélancoliquement les gens à
leurs affaires. Au printemps, quelquefois il menait au
bois des amoureux, et les baisers qu’il entendait lui ren-
daient la route plus légère.

Et maintenant qu’il était vieux, blessé, qu’il ne pou-
vait plus se tenir, on allait le tuer ! Après tant de ser-
vices, on le congédiait de la vie !

Pour le bien qu’il avait fait, il n’avait eu que l’éperon
du soldat et le fouet du cocher. Les heures avaient été
marquées par les coups, et sa dernière minute devait
être frappée par le maillet de l'assommeur.

Pourquoi donc avait-il vécu? Quel était le but, quelle
était la nécessité de cette existence ? Qu’avait-il fait, le
malheureux, pour subir ce long châtiment ? Quelle jus-
tice avait formé cette matière pensante pour la livrer à la
clémence de l’homme ?

Et lui, tristement, se résignait, car il avait vu ses
maîtres abattre dans les bois le chêne immense ; frapper,
pour s’en nourrir, les taureaux mugissants ; il avait
assisté aux grands égorgements des batailles humaines,
et il comprenait que souffrir est la loi commune,

Roger Dalton.

THERMOMÈTRE THÉÂTRAL

Français. — Toujours le malheureux Jean de Thom-
meray...

Odéon. — Eclatant succès avec la Jeunesse de
Louis XIV. Jamais l’Odéon n’avait déployé un luxe
semblable de mise en scène. — Le décor du deuxième
acte est un chef-d’œuvre !

Lafontaine est parfait dans le personnage deMazarin.
Masset est lourd, Laugier charmant, Porel très amusant.
Tallien est excellent comme toujours.

Le côté féminin... avec Mmes Antonine, Broissat et
et Hélène Petit, — est délicieux.

Vaudeville. — Le Candidat est mort subitement.
Respect aux douleurs profondes !

Variétés. — La Petite Marquise plaît toujours.

Gymnase. — Monsieur Alphonse ira pendant tout
le Carême.

Porte-Saint-Martin. — Les deux Orphelines
sont heureuses.

Délassements-Comiques. —Elle esÇtrès amusante,
la revue de M. de Jallais, Ah\ des bêtises\ La troupe
féminine est charmante, mesdames Clara Lemonnier,
Marie Riquet et la gentille Saignard conduisentle batail-
lon de ces. jolies femmes.

Déjazet. — La pièce de Y Irlandais d'Asnières n’a
pas réussi. —Pauvre théâtre!

Frascati. — Succès complet avec les jolies chanteu-
ses suédoises. Tout Paris ira les entendre.

Casino. — Le nouvel orchestre féminin a parfaite-
ment réussi.

Scala. — L’inauguration de cet établissement lyrique
a été un vrai succès. — M. Vergeron, le directeur, a
su former une troupe d’artistes excellents.

Marie Bosc, Graindor et Arnaud sont les étoiles de ce
café-concert, qui fera une concurrence sérieuse à l’Eldo-
rado.

Michel Anézo.

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la première et la seconde année du Sifflet,
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