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Le Sifflet: journal humoristique de la famille — 3.1874

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https://doi.org/10.11588/diglit.29209#0146
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LE SIFFLET




sie de déroger à sa rigidité habituelle. Même elle s était
imaginé de rajeunir son costume de provinciale, dernière |
mode 1827; de son chapeau en forme de capote descendait .
une guirlande de volubilis entremêlée à deux maigres bou- ,,
clés de cheveux tournés en anglaises ; son corsage, à d«mi |
décolleté (horreur et sacrilège), laissait un peu à nu sa goige .
sèche et délabrée ; quant à sa croupe, elle était postiche, c
composée de deux ballons ajustés tant bien que mal au ju-
pon, pour remplacer la crinoline.

Vous peindre l’aspect de la quatrième épouse... et la eu- .
riosité des passants, qui nous prenaient, ma tante et moi,
son cornac, pour des locataires du Jardin-des-Plantes en }
rupture de cage.

Heureusement, notre promenade fut courte ; les gambades .
variées des singes scandalisèrent si fort mon ascétique com- J
pagne, qu’elle m’entraîna indignée loin de ce jardin public, j
où l’autorité tolérait de pareils spectacles.

•k ' |

Sur ces entrefaites, on annonça, pour le dimanche sui- ï
vant, une visite de ma cousine. Ma tante flairait-elle un jj
danger pour nos cœurs encore novices1? Je ne sais, mais ^
elle prit aussitôt un parti énergique ; partir, presque sans
délai.

Toutefois, afin d’adoucir mes regrets, elle me conduisit à ,
la foire de Saint-Cloud; mieux'valait, se disait-elle, la vue ;
des baladins que celle de Jeanne.

Enfin, pensai-je avec tristesse, si je ne connais de Paris
que ses monuments religieux, du moins j’aurai assisté aux ;
fêtes de la banlieue; en quinze jours il m’aura été permis
de m’amuser une heure ou deux.

Fatalité, la quatrième ép.... se ressouvint du jour domi-
nical, le bruit des saltimbanques et la gaieté de la foule lui
rendirent tous ses remords, et, sans m’acheter même un
mirliton, elle m’entraîna à l’écart, sous les arbres du parc,
où nous récitâmes les vêpres, afin de sanctifier les distrac-
tions de notre voyage.

Le lendemain, nous quittions Paris; et moi... je n’avais
pas vu ma cousine.

Mais je me suis noblement vengé; l’année suivante, j’ai
toujours été le dernier en thème grec.

Raoul Fauvel.

Bouches-du-Rhône
bière.

— Ce diable de Marseillais, disait X
même en écrivant !

qui a tout à fait Yassent de la Canne-
, il a de l’accent

--- !

COUPS DE SIFFLET

La semaine dernière a eu lieu l’inauguration de la pre-
mière ligne des tramways parisiens, partant de l’Arc de
l’Étoile et desservant la Porte-Maillot, Neuilly, Courbevoie
et Suresnes.

Cette exploitation se fait avec trente voitures pouvant
contenir seize places à l’intérieur et douze sur la plate-
forme.

Le Figaro, toujours bien renseigné, nous a annoncé que
ces véhicules avaient des impériales. Or, ils n’en ont pas
plus que les voitures de la Compagnie des Pompes-Funèbres.

Le même journal nous annonce que le trajet s’effectue à
merveille. Nous avons assisté jeudi dernier au retour d’une
voiture qui n’a pu remonter juqu’à l’Arc de Triomphe qu’a-
près avoir été évacuée par les voyageurs.

On a installé les chevaux dans la voiture, et les voya-
geurs ont poussé le véhicule.

O progrès ! voilà Lien de tes coups î

Cependant, depuis hier, le service des tramways marche
à merveille, grâce à une mesure qui a obtenu l’approbation
générale.

Les voitures sont traînées par des rédacteurs du Figaro.

Un peu de science ne gâte rien.

C’est pour cela que nous faisons un singulier rappro-
chement.

Le 3 septembre 1874, on inaugurait les tramways pa-
risiens.

Le 3 septembre 1874 (avant Jésus-Christ) avait lieu l’inau-
guration de Cora Pearl.

Ah ! ça, voyons, que va dire Louis Veuillot ?

On télégraphie de Saint-Florentin que les pèlerins de
Pontigny n’ont pas tous eu beaucoup de cnance.

On a volé 30,000 francs à une dame anglaise.

Un moine du couvent de Pontigny est mort subitement.

Et de dire que si, au lieu de rester dans le faubourg Mont-
martre, je m’étais joint aux pèlerins, pareille chose aurait
pu m’arriver !

Les pèlerins de Lourdes ne sont pas plus veinards.

Une jeune personne faisant partie d’un pèlerinage a suc-
combé à l’arrivée du train à Tarbes.

D’autres voyageurs ont été également fort éprouvés par
une température sénégalienne.

Il me tarde de savoir comment Y Union expliquera ces
accidents.

Une pensée qui pourrait être vraie.

— Une femme d’un certain âge doit être certainement
âgée.

Entre idiots :

— Quelle est la femelle de l’Apollon ?

— Parbleu, c’est la Pologne.

A Mabille :

Un gilet en cœur est accosté par une gommeuse étince-
lante, rutilante et resplendissante.

La dame. — Qu’as-tu donc pour être si triste ? Tu as l’air
d’un croque-mort...

LÉ monsieur. — Je suis ruiné. Ma maison vient d’être
brûlée de la cave aux combles.

La dame, joyeuse. — Ta maison vient d’être réduite en
cendres. Tant mieux ! tu dois avoir de la braise.

Qn parlait d’un Marseillais, d’un véritable enfant des

La maçonnerie de la colonne Vendôme est entièrement
terminée, et du faîte flotte un drapeau.

Hier, des conscrits faisaient l’exercice place Vendôme.

— Serrez ia colonne ! criait le sergent.

— Ah! ça, dit Calino, il veut que je serre la colonne. Où
diable pourrai-je bien la mettre ?

La maigreur de mademoiselle S. B... fournit toujours
des aliments nouveaux à la malignité des farceurs.

C’est ainsi que je trouve sur un album :

« Paris est un vrai pays de Cocagne,

« C’est mademoiselle S. P... qui en est le mât.

P..dont les cheveux commencent à tourner à l’argent
d’une façon déplorable, faisait sauter son jeune rejeton sur
ses genoux.

— Tiens! dit l’enfant terrible en regardant la chevelure
équivoque, voilà papa qui moisit !

Un monsieur, sortant d’une soirée du demi-monde, cherche
en vain son chapeau dans l’antichambre.

Le domestique, apercevant le chercheur, lui demande ce
qu’il a perdu.

—- Mais mon chapeau, parbleu !

— Votre chapeau, monsieur ? Comment était-il'?

— Il était tout neuf !

— Ah ! bien, monsieur, fait naïvement le groom, depuis
dix heures du soir, il n’y a plus de chapeaux neufs dans la
maison.

Un théâtrîcuie vient de rouvrir avec une pièce qui est un
| véritable four.

Malgré cela, l’auteur ne se tient pas pour battu. Il disait
i à un confrère :

— Si la pièce n’a pas réussi, c’est que la poire n’était pas
! mûre.

Et le bon petit camarade de lui répondre :

| — Je veux bien vous croire; mais cela ne l’a pas empê-

chée de tomber.

Un amateur, connu dans certaines tables d’hôte, perdait
constamment au jeu. Son voisin le plaignait.

— Mon cher monsieur, lui dit-il, réservez pour d’autres
votre pitié. Ce n’est pas moi qu’il faut plaindre. Ce sont
ceux à qui je dois qui perdent.

Un chirurgien, du nom de Daran, a inventé les bougies
élastiques pour les maladies de l’urètre.

Une dame demandait ce qu’était M. Daran.

— C’est, lui répondit-on, un homme assez singulier. Il
prend les vessies pour des lanternes.

Copié textuellement sur le registre d’un hôtel de Ca-
bourg :

F. Beaulieu, Ferdinand, 31 ans, et Jenny Maurin, sa
femme, capitaine au 12° de ligne, sans profession.

LE PÈRE SIFFLEUR.

Nous offrons à nos abonnés seulement, la collection
complète du SIFFLET, 135 numéros; c’est-à-dire
tout ce qui a paru jusqu’à ce jour, pour le prix excep-
tionnel de 15 francs.

Les deux premières années forment deux superbes
volumes brochés. L’année courante seulement est par
numéros. Joindre deux francs pour recevoir franco, et
adresser les demandes à l’administrateur du Sifflet.

SIFFLET-THÉÂTRE

Cette semaine, ce ne sont pas les premières qui ont man-
qué, il y en a eu de tous les côtés, et je vois, non sans effroi,
que la semaine prochaine nous en amènera autant.

Un jeune ténor d’avenir, nommé Vergniet, s’est fait en-
tendre à I’Opéra, dans Robert, que M. Halanzier vient de
remonter sans faire un gTand vide dans sa caisse.

Zaïre continue d’ennuyer le public du Théatre-Français.
La reprise, à I’Odéon, de la Jeunesse de Louis XIV a ob-
tenu un très grand succès. Le débutant, M. Gil-Naza, est
parfait, et Léonide Leblanc est devenue décidément une
comédienne charmante.

Le Gymnase fait encore des recettes fructueuses avec Sé-
raphine.

Le Pied de Mouton et Orphée aux Enfers sont toujours en
vogue. Tant que les vacances dureront, il en sera de même.

Le Chateau d’Eau vient de faire sa réouverture avec un
grand opéra fantastique, de M. Clàirville et Gaston Marot,
musique de Debillemont.

Les décors, les costumes et la mise en scène sont super-
bes, et dans une pièce de ce genre, ce sont les plus grands
éléments de succès. L’interprétation a surpassé tout ce
qu’on pouvait attendre de la troupe du Château-d’Eau.
Dailiy, Gobin et Pecheux ont roucoulé comme de véritables
chanteurs d'opéra comique. M. Cabel est un ténor char-
mant, qui a sa place marquée sur une de nos premières scè-
nes lyriques.

Mademoiselle Bressolle est un rossignol délicieux, mais
non apprivoisé.

Théâtre Scribe. — Le prologue d’ouverture écrit par
MM, Delilia et Lesenne est bien dit par madame Picard.

La petite comédie de M. Pierre Elzéar, ne vaut pas la
peine qu’on en dise un mot; mais la bouffonnerie de M. Bes-
son et sylvane : Le Vignoble de madame Pichois, mérite
quelque attention. —Si ce n’est point une fine comédie c’est
une farce amusante et spirituelle, qui pr omet deux nou-
veaux auteurs comiques.

L’interprétation de cette folie est excellente. — Péricaud,
les deux Mercier et madame Picard ont joué cela avec un
entrain parfait.

Les Delassements-Comiques viennent de faire une réou-
verture éclatante? Si, tous les soirs le public s’amuse au-
tant qu’à la première des Actrices pour rire, je prédis à
M. Forget, le nouveau directeur de ce cabinet particulier,
une immense fortune avant peu de temps.

Mademoiselle Ida Delarocho est épatante ! (C’est la seule

ma pensée ^U*SSe emPloyer pour faire comprendre

une «lSe^& ^ Clidles (de corde à nœuds) n’a pü (lire,

veide Anm ni chânier tiri côùplet isaiis être cou-

vei te cl applaudissements et de fleurs.

ment\iASa pensionnaires de M. Forget. sont égale-

remarnné tîftstes de mérite et de grand avenir. — j’en ai
nnP îtrL ■ ?1S ou Uuâtre qui n’avaient pas un mot à dire,—
, verrons avant peu jouer lés premiers rôles tragi-
ques à la Comedie-Française.

oirwio! ®aPri®li ! j’allais oublier de parler des costumes des-
^°*re aF11 V- Morland. Il sont charmants, et ces
® ne d<?-ytr°nt pas se montrer ingrates envers leur des-
sinateur ... C est bien le moins !

Michel Anézo.


LES ARMORICAINES SAINTE-ANNE

Il est un fait acquis maintenant, c’est que les huîtres
Armoricaines Sainte-Anne sont sans rivales... Toutes les
vieilles réputations de mollusques sont surpassées, il ne se
lei.a plus un repas dans lu high-life, pas un festin dans un
restaurant à la. mode... sans les Armoricaines Sainte-Anne.
— La société vient d’établir, comme à Paris, des bars et des
depots dans les principales villes de France. •

Son siège principal est toujours, il, rue des Halles, à
Pans. ’

G0IP,E DES CHEMINS de FEB des VOSGES

Capital social s QUATRE MILLIONS

MONTANT DES SUBVENTIONS

de l’Etat, du département, etc.

E M 3 S S 5 0 U

AUTORISÉE PAR DÉCISION MINISTÉRIELLE
du 27 août 1874, de

10,000 OBLIGATIONS

de 500 francs

Portant intérêt annuel de 15 francs
Payables par semestre, les 1er Janvier et 1er juillet
REMBOURSABLES AU PAIR EN 95 ANS

PAR TIRAGES ANNUELS

PRIX D'EMISSION : 22Û FR.

(Jouissance du 1er Juillet 1874 )

Payables comme suit :

~ O fr. en souscrivant.
oO — à la répartition.

£»© — le 15 Octobre 1874.

«*© — le 15 Novembre 1874.

£5© — le 15 Décembre 1874, contre remise du titre dé-
finitif.

A partir du jour de la r-épartition. les souscripteurs
auront la faculté d’anticiper le dernier versement, sous bo-
nification de 5 0/0 d’intérêts. En tenant compte de la jouis-
sance du coupon et de la bonification d’intérêt accordée aux
souscripteurs qui libéreront leurs obligations par anticipa-
tion. L’obligation des chemins de fer des Vosges ressort net
à 218 fr. 50. Ce prix, non compris la prime de rembourse-
ment, représente un placement de 6 fr. 85 0^0.

GARANTIES

La Compagnie exploite actuellement 33 lcilom.

Elle livrera à l’exploitation en 1876 31 —

Sur son capital de 4 millions,, il a été versé 2,400,000 fr., ce qui,
avec un appel de 400.000 fr. en cours de versement, donne 2,800,000
Subventions, 55,667 fr. par ldlom. ' 3,562,725

La recette kilométrique, appartenant à la Compagnie
(et, au delà de laquelle elle partage avec le département),
est estimée à 12,000 fr., donnant un net de 6,000 fr.,
soit

Il faut y ajouter le produit moyen net des Magasins
généraux d’Épinal, propriété de la Compagnie

6.362,725

384.000

30.000

Les charges des emprunts faits et à faire absorbant
4,610 fr. par kil., soit

Il reste un excédant de

Les obligations de la Compagnie des chemins de fer
offrent donc les plus sérieuses garanties. -

414.000

295.000

119,000

des Vosges

On sait que le réseau de la Compagnie est destiné à relier entre
elles les trois villes d’Épinal, Saint-Dié et Remiremont; le parcours
réalise, par rapport à la ligne de l’Est, une économie de ol kilomètres
entre Epinal et Saint-Dié, de 73 kilomètres entre Saint Dié et Remi-
remont.

L’immigration de la grande industrie alsacienne a fait du départe-
ment des Vosges un centre manufacturier de premier ordre. De
nombreux établissements industriels : ülatures, tintureries, papete-
ries, féculeries, scieries, etc., attirés par les grandes forces hydrau-
liques naturelles des vallées de la Meurthe et de la Moselle, sont ve-
nus se grouper dans la région desservie par le chemin de fer.

LES OBLIGATIONS DE LA COMPAGNIE DES VOSGES SONT
GOTÉSS A LA BOURSE DE PARIS

Le paiement des coupons et le remboursement des obli-
gations sorties s’effectuent à Épinal, au siège de la Compa-
gnie et dans les gares principales de son réseau, et à Paris,
chez ses banquiers. ,

U SOüSGiPÏIOÏlERâ OUVERTE

du 9 au 12 septembre courant

A ÉPINAL, au siège de la Compagnie,

A Ï.A BANQUE NATIONALE DE CRÉDIT )

2 et 4, rue de la Chaussée-d'Antin J ^ PARIS

chez MM. LEVY-BING et Ce, 102, r. Richelieu )

Et aux succursales de MM. LEVY-BING et Ce;

d Nancy, Epinal et Mulhouse.

On peut souscrire par correspondance, en versant dans
les succursales de la Banque de France, au crédit desdites
maisons de Banque.

Si les demandes dépassent 10,000 titres, la répartition se
fera proportionnellement.

Pour la Compagnie :

Vadministrateur délégué: Fournier.
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