Studia Palmyreńskie (8.1985)

pour les bijoux26 qui accompagnent d’habitude les banqueteurs sont d’apres nous
les symboles de la richesse ou de la position sociale du defunt, comme parfois mortiers,
diademes, glaives, rouleaux et d’autres, accessories sur les bustes et les steles 27.

L’idee du banquet de dimensions reduites fut conęue, nous l’avons vu, au commen-
cement du IIeme siecle. Nous avons de justes raisons pour rattacher cette forme au
decor des hypogees. L’exemple de l’exedre droite de l’hypogee de Zabd’ateh prouve
qu’ils etaient destines a orner les fermetures des niches ou des loculi. La technique
de la ,,demi-ronde-bosse” — type A - si caracteristique pour les petits banquets
de la periode entre 90 et 140, est due au desir d’imiter fidelement les grandes sculptures,
tandis que la convention ,,des personnages tronques”, bien qu’elle soit une conven-
tion de l’artiste, temoigne des possibilites restreintes des fondateurs. II faut croire
que les petits banquets furent commandes par les families des couches moyennes
(y compris aussi les branches modestes des grandes families). Apres 130 nous observons
le processus de la popularisation croissante des petits banquets qui trouve son apo-
gee apres 180, cause, selon nous, par l’enrichissement de la societe palmyrenienne.
Les families des couches moyennes, cedes qui dans la premiere moitie du IIeme
siecle commandaient de petits banquets en demi-ronde-bosse, enrichies, grace aux
deux siecles de prosperitę, pouvaient se procurer au commencement du IIIeme siecle
un sarcophage. Les droits pour la sepulture dans un tombeaux monumental comme
l’hypogee aurait pu etre acquis meme par un affranchi. Le type B — des banquets
en haut-relief semble etre caracteristique pour la periode entre 130 et 180. Le petit
banquet joue, comme nous le pouvons supposer, le meme role que les doubles bustes
— d’une dalle de fermeture de loculus. Les dimensions s’uniformisent, le relief
devient de plus en plus bas 28. Apres 180 les petits banquets en bas-relief s’epanouissent
(type C)29. Leurs dimensions sont pareilles a cedes des bustes funeraires. Cette
convention ,,des personnages tronques”, caracteristique pour le debut du IIeme
siecle, sert, modifiee, a representer un groupe nombreux des personnes sur la surface

26 P. ex.: le banquet trouve dans l’hypogee de Ta'ai: S. Abdul-Hak, L'hypogee de Ta'ai
a Palmyre, AAS II, 1952, no 20, pi. II, 2.

27 Sur la signification de divers mortiers: M. Gawlikowski, Les pretres de Palmyre,
problemes ddconographie {en polonais avec le resume en franęais), „Etudes Palmyreniennes”
I, Yarsovie 1966, pp. 91 sq. II existe evidemment des attributs dont le role est purement sym-
bolique, eschatologique, comme schedula ou le rinceau de vigne. Pour les autres attributs, cf.
un relief interessant: „Berytus” II, 1935, pi. XXXIII, 2 = CIS 4322, une stele CIS 4320, un buste
CIS 4401.

28 A comparer: „Berytus” II, 1935, pi. XXVIII, 1 avec pi. XXXII, 1, 2.

29 P. ex, les petits banquets dans un cadre:

1) Coll. Sobernheim, „Berytus” V, 1938, pi. XXXVI;

2) Musee de Damas (C. 2153, Haut. 49 cm), M. A. R. Colledge, o. c., p. 79, fig. 107;

3) Camp de Diocletien, (CD 65/63, Haut. 55 cm, larg. 91 cm, prof. 18 cm), K. Michalo wski,
Palmyre. Fouilles Polonaises 1963164, Varsovie 1966, pp. 50 - 55, figs. 58 - 60 = Colledge, o. c.,
fig. 109;

4) Un banquet identique au precedent, „Bulletin of the Cleveland Museum of Arts”, Decem-
ber 1964, p. 238, no 66, p. 263, June 1965, p. 154, February 1966, p. 36;

5) Camp de Diocletien (CD 27/63), haut. 40 cm, larg. 29 cm, prof. 14 cm, K. Michałowski,
o. c„ pp. 49, 50, fig. 57;

6) PS 22 A, cf. note 24. 9

9 Studia palmyreńskie z. VIII

129