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Humbert de Superville, David Pierre Giottino
Essai sur les signes inconditionnels dans l'art — Leiden, 1827

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https://doi.org/10.11588/diglit.3884#0075
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(73)

LIVRE TROISIEME.

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L'APPLICATION.

*À?Meâ

s,

i en effet, et tels que nous venons de les considérer, les signes de l'Architecture, de
la Statuaire et de la Peinture n'y étoient jamais que la modification sentimentalement raisonnée
des signes primitifs, donnant naissance à ces trois Arts, n'en résulteroit-il pas pour ces
mêmes Arts la définition suivante, la seule rigoureusement exacte dans le sens de mon prin-
cipe, et comme telle, ainsi qu'on le va voir, la meilleure introduction à ce troisième et der-
nier Livre, application et résumé théorico-pratique de toutes nos observations précédentes.
Nous dirons donc:

L'Architecture dans son origine a voulu rivaliser avec la Nature. Que donc elle en rap-
pelle constamment quelques uns des effets imposants ou solennels. Elle peut y prétendre,
sûre de réussir dès qu'elle le veuU Ses types sont la Nature inorganique et végétale ; les
rochers et les forets. Ses matériaux ceux de cette Nature même.

La Statuaire dans son origine ne fut que la réprésentation du cadavre ou de son enve-
loppe, non pas dans le dessein de Y imiter comme objet d'art, mais pour en multiplier on
éterniser le souvenir. Que donc la Statuaire soit exclusivement commémorative et monu-
mentale. Ses types sont la forme animale, THomme et le Lion : ses matériaux la pierre
dure toute d'un seul bloc,

La Peinture dans son origine ne fut qu'une écriture tantôt symbolique et tantôt idéogra-
phique. Dans Tun et dans Vautre cas elle emprunta ses signes de la Nature , non pas
comme objets d'imitation, mais comme signes figuratifs et visibles dune idée intellectuelle.
Que donc la Peinture soit exclusivement ï expression visible de la pensée, et pour nous
Chrétiens, celle de la pensée religieuse. Ses types et ses moyens sont les formes et les
couleurs, immatériellement interprétées.

Et pour conserver à ces trois Arts toute leur pureté originelle, gardons-nous surtout de ja-
mais les faire empiéter le moins du monde l'un sur l'autre, car c'est cet empiétement qui coin-
 
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