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Texier, Charles
Asie Mineure: description geographique, historique et archeologique des provinces et des villes de la chersonnése d'Asie — Paris, 1862

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https://doi.org/10.11588/diglit.10179#0140

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130

L’UNIVERS.

Les autres chapelles sépulcrales sont
consacrées à Aïnischa et à Gourlou,
deux filles deBayazid, et au sultan Mous-
tafa.
Dans le fond de l’enceinte sont les
tombeaux du derviche Kaïgourlou, d’une
princesse Mariam, fille d’un sultan et de
deux filles de Moussa. Le sultan Maho-
met II et ses successeurs sont enterrés
à Constantinople.
TOMBEAU ü’OSMAN.
Le tombeau d’Osman, appelé par les
Turcs Daoud Monastir (le monastère
de David"), est une ancienne église
grecque dédiée à saint Élie. L’édifice
est circulaire comme tous les monu-
ments consacrés à saint Élie. La nef cen-
trale est surmontée d’une coupole sou-
tenue par quatre colonnes de marbre
gris. Du narthex formant galerie pré-
cède la nef; toute la décoration inté-
rieuse consiste en revêtements de mar-
bre gris séparés par des filets denticu-
lés. L’emplacement de l’autel est éclairé
par trois fenêtres divisées chacune par
des meneaux de marbre gris formant
des petites colonnes dont les chapiteaux
portent des croix.
On entre par une porte latérale ; car
le narthex de l’église a été converti en
salle sépulcrale renfermant les tom-
beaux de princes et princesses aujour-
d’hui inconnus. Le grand incendie qui
a détruit une partie ae la ville, en 1804,
a considérablement endommagé ce mo-
nument. La coupole s’est écroulée et a
été réparée depuis; mais aucune des
inscriptions qui faisaient connaître ces
tombeaux n’a été conservée. Il y a une
chapelle attenante au monastère qui
renferme aussi les tombeaux de plu-
sieurs personnages. Elle a 8, 30 de lar-
geur et est divisée en huit parties par
huit niches circulaires qui sont sépa-
rces par une couple de colonnettes ados-
sées à la muraille.
C’est dans ce tombeau qu’étaient dé-
posés les symboles d’investiture du
premier sultan des Osmanlis qui lui
avaient été envoyés par Ala-Eddin, sul-
tan d’Iconium ; ils consistaient en un
tambour et un chapelet, tous deux de
dimension peu ordinaires. Ces reliques
turques ont été consumées dans l’incen-
die de 1804.

CHAPITRE XXIX.
l'olympe de mysie.
Pour l’étranger qui arrive par mer
sur les côtes de la Bithynie, le mont
Olympe présente le plus imposant spec-
tacle. Couvert de neige une grande par-
tie de l’année, entouré d’une ceinture
de forêts sombres et séculaires, cette
montagne apparaît comme un colosse
qui écrase le pays d’alentour ; aussi les
anciens n’en ont-ils jamais parlé qu’a-
vec une sorte d’admiration respectueuse.
Il est généralement désigné, par les écri-
vains grecs et romains, sous le nom
d'Olympe de Mysie. Du côté du nord,
c’est-à-dire de la mer, il se présente
comme une montagne à double som-
met. Sa hauteur, qui paraît considéra-
ble, ne dépasse pas en réalité 2,235 mè-
tres d’altitude absolue. Le plateau de la
ville est à 305 mètres au-dessus de la
mer. Le sommet de l’Olympe n’est qu’à
1,930 mètres au-dessus de la ville.
Sur le revers sud, les acrotères de la
montagne forment de nombreux pla-
teaux dont l’altitude atteint jusqu’à
800 mètres; on conçoit qu’elle perde
beaucoup de son aspect imposant, d’au-
tant plus que ses ramifications se ratta-
chent, à l’ouest, à la chaîne de l’Ida et,
à l’est, au Katerlidagh, qui est le mont
Arganthonius.
Si l’on ne jugeait la constitution géo-
logique de l’Olympe que par les nom-
breuses sources chaudes qui sortent de
ses contreforts inférieurs, on croirait
que la nature volcanique domine dans
sa formation ; il n’en est rien, et la masse
de la montagne est principalement for-
mée de granit, de gneiss et d’autres
roches à base de feldspath. Sur cette
masse primordiale s’appuient des for-
mations géologiques plus récentes; ainsi
dans les vallées de l’ouest, on remarque
de grands gisements de marbre, blanc,
et un géologue a observé ce singulier
phénomène au sommet de la montagne ;
il a reconnu le granit recouvrant la for-
mation calcaire de marbre blanc. Ce
qui au premier coup d’œil lui parut une
anomalie géologique, lui fut bientôt ex-
pliqué par un examen des terrains en-
vironnants. Il reconnut qu’à une époque
très-ancienne, ces terrains avaient été
 
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