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Texier, Charles
Asie Mineure: description geographique, historique et archeologique des provinces et des villes de la chersonnése d'Asie — Paris, 1862

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https://doi.org/10.11588/diglit.10179#0477

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ASIE MINEURE.

467

Le lendemain l’armée côtoya le ma-
rais caralitique. On reconnaît, en effet,
dans cette région nn grand lac maréca-
geux dont les bords sont couverts de
roseaux et appelé aujourd’hui Sourt
gheul. Les terrains voisins abondent en
débris d’architecture; des blocs équar-
ris , des colonnes doriques et quelques
sculptures mutilées se retrouvent en
différentes places.
On marcha ensuite par un chemin
montagneux et difficile sur Mandropolis,
designée par Étienne de Byzance comme
une ville de Phrygie. La position de
Mandropolis, dont le nom signifie ville
des étables, est facile à reconnaître dans
la grande plaine au nord d’Istenez, où
les habitants nourrissent encore de nom-
breux troupeaux. Les ruines deMandro-
polis n’ont cependant pas encore, été
déterminées d’une manière certaine.
L’armée fit halte à Mandropolis ; on
s’avança jusqu’à Lagon, ville très-opu-
lente, dont 'es habitants prirent la fuite,
et qui fut livrée au pillage. Lagon est si-
tuée dans laplained’Adalia,au pied même
du Taurus, et est représentée par un seul
édifice, le caravanséraï d’Evdir, où font
halte les caravannes d’Adalia. Les ruines
de Lagon ne démentent pas la renom-
mée de richesse de cette ville, elles
couvrent une grande étendue de terrain
et renferment de nombreux monuments.
Le lendemain, l’armée se porta aux
sources du Lysis,petite rivière qui sort
du lac Kirk gheul et va se jeter dans
le Catarrhaçtès, le Douden, dont l’em-
bouchure est à huit kilomètres à l’est
de Adalia.
Au moment où l’armée romaine ar-
rivait en Pamphylie, les habitants de
Termessus assiégeaient Isionda, place
forte située sur le versant méridional du
Taurus, au village de Istenez, qui con-
serve encore de nombreuses ruines. La
ville d’Isionda était prise, mais la cita-
delle résistait encore : tous les citoyens
s’y étaient retirés avec leurs familles et
leurs biens. Ils envoyèrent à Manlius
une députation pour lui demander du
secours : le consul y consentit, et, re-
venant sur ses pas, il marcha sur Ter-
messus , dont la position n’était pas
moins forte que celle d’Isionda.
Les ruines du Termessus occupent
un vaste espace sur un des plateaux du

Taurus, au nord ouest d’Adalia, et sur
la route de Sagalassus. Le pays-est
presque désert ; on n’v trouve qu’un ca-
ravanséraï et une citerne. Ce lieu s’ap-
pelle Gulik khan.
Termessus était une des villes les
plus riches et les plus populeuses de la
Pisidie. Manlius se fit allouer cinquante
talents, et termina la guerre entre les
deux peuples.
A la nouvelle de cette intervention,
les autres villes de la Pamphylie jus-
qu’à celle d’Aspendus, située à l’extré-
mité orientale de la province, au villagé
moderne de Bal kiz seraï, traitèrent sur
le meme pied avec le général romain ;
c’est alors seulement, et sur l’injonc-
tion des dix commissaires chargés de
surveiller ses mouvements, qu’il songea
à opérer son retour et à commencer la
campagne de Galatie.
A la fin de la première marche, il
campa près du fleuve Taurus, un des
affluents gauches du fleuve Cestrus ou
Ak sou, près de Perga ; et le lende-
main il arriva au bourg deXylino Corné,
dans la montagne. Deux jours après il
arriva à Cormasa, dont les habitants
avaient pris la fuite, et profita de cet
incident pour piller la ville et faire un
immense butin. Il vint ensuite àDorsa,
qui fut traitée de même ; et, marchant
toujours au nord, l’armée arriva près
d’un petit lac sans nom qui ne peut
être que le lac Kestel gheul, où Manlius
reçut des ambassadeurs de Lisinoë, qui
vinrent faire leur soumission. Cette ville
était au nord de Cormasa; mais son
emplacement est encore inconnu. Le
traité conclu, il marcha sur Sagalassus,
grande ville des Pisidiens, dont les
ruines considérables occupent un plateau
et plusieurs vallées au pied du village
Aglasoun.
Les environs furent d’abord livrés
au pillage; bientôt après, une députa-
tion des Sagalassiens vinrent traiter de
la soumission de la ville qui paya cin-
quante talents, vingt mille medimnes de
blé et vingt mille d'orge.
La route entre Sagalassus et Celænæ
n’est pas détaillée dansl’itinérairede l’ar-
mée, tout le pays avait été soumis peu de
temps auparavant! L’armée dut mettre
cinq jours pour arriver aux sources de
l’Obrimas ; elle traversa la vallé de Dom-
30.
 
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