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Texier, Charles
Asie Mineure: description geographique, historique et archeologique des provinces et des villes de la chersonnése d'Asie — Paris, 1862

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https://doi.org/10.11588/diglit.10179#0706

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L’UNIVERS.

69fi

keui est habite par cinq ou six familles
de Tchingheneh ou Bohémiens qui exer-
cent le métier de forgeron ; on retrouve
ces gens-là errants dans presque tous
les villages de l’Asie.
CHAPITRE XXIII.
ARYCANDA. — VALLÉE d’ALLAGHIR.
La ville d’Arycanda était située dans
la vallée supérieure du fleuve, dans le
voisinage du village moderne de Arouf,
à cinquante-six kilomètres environ de
la mer. Les ruines lyciennes consistent
en tombeaux de différents styles, un
théâtre et d’autres édifices construits en
pierres polygonales.
Quelques bâtiments qui peuvent avoir
appartenu à une église ou à un monas-
tère prouvent que l’ancienne Arycan-
das fut habitée jusqu’aux derniers
temps de l’empire byzantin. On ignore
l’epoque de son abandon ; jamais les
musulmans ne l’ont occupée.
La grande vallée de l’Allaghir tchaï,
qui est restée sans nom chez les écri-
vains anciens, prend naissance dans le
mont Solyma, et s’étend directement
jusqu’à la côte, où se réunissent, dans
une plaine basse et marécageuse toutes
les rivières de ces parages , la rivière de
Limyra, l’Allaghir tchaï,le Gœuk sou et
la rivière de Hadji Vella. Les Lyciens
avaient fondé plusieurs villes dans ces
régions d’une défense facile et qui en-
core aujourd’hui sont ombragées par
des forêts séculaires ; les ruines de leurs
monuments attestent un état de civili-
sation avancée, et les inscriptions qui
subsistent encore mettent à même de
suppléer aux trop brèves indications
que nous ont laissées les écrivains ro-
mains.
Édebessus est située dans la vallee
supérieure du fleuve, au pied du mont
Solyma, au lieu ditKosa agatch, près
du Yaéla du village de Karditch.
11 est impossible, ditM. Spratt (1), de
choisir un site plus imposant. La ville
s’élève sur le penchant d’un précipice
infranchissable, et les montagnes d’a-
lentour sont couvertes de forêts dont
les cimes forment une mer de verdure
(i) Tiavels in l.yçia, [. Ier, 168.

jusqu’au cap Chélidonia. Les ruines d'É-
debessus s’étendent sur une terrasse
naturelle détachée de la montagne Bey
dagh ; elles consistent en un théâtre de
petite dimension, qui conserve encore
quelques rangs de sièges, et dont le pros-
eénium faisait face à un précipice. Une
église chrétienne s’élève a côté d’autres
ruines, et la nécropole offre encore de
nombreux monuments, des sarcophages
et des tombeaux ornés de couronnes, de
boucliers et de têtes de taureaux. Quel-
ques inscriptions portant le nom de
Édebessus mettent à même de constater
l’identité de cette ancienne ville.
Acalissus est située à peu de distance
au sud-ouest de Édebessus, près du vil-
lage Yourouk de Giaouristan ; les rui-
nes ne consistent qu’en deux ou trois
sarcophages qui contiennent le nom de
la ville et en deux églises chrétiennes.
Les ruines de Rhodiapolis, aujour-
d’hui Eski hissar, sont entourées d’une
forêt presque impénétrable, où M. Spratt
espérait peu découvrir les vestiges d’une
ville. Mais bientôt au milieu d’une éclair-
cie de la forêt, il reconnaît des tours et
des murailles : un théâtre antique, une
vieille église chrétienne et des sarcopha-
ges sculptés, restes d’une ville impor-
tante. Plusieurs piédestaux portant des
inscriptions lui révélèrent le nom de
Rhodiapolis.
Corydalla, autre ville presque ignorée,
a laissé quelques vestiges au village de
Hadji Vella, les rochers manquent pour
y creuser des tombeaux ; on y observe
cependant un sarcophage dont l'inscrip-
tion fait connaître le nom de la ville.
Les ruines de Gagæ, au lieu dit Ak
tasch, la pierre blanche, sont à l’extré-
mité orientale de la plaine de Limyra,
près du village de Yenidjé, à un demi-
mille du rivage de la mer. L’acropolis
s’élève sur un rocher; une roche blan-
che , Ak tasch s'élève entre l’acropole
et la mer. Les ruines dans la plaine
sont très-étendues; mais elles parais-
sent être toutes de l’époque romaine.
On voit cependant à la pointe est quel-
ques constructions helléniques. En des-
cendant sur une esplanade inférieure
on rejoint la seconde citadelle, défendue
par un précipice et des murailles épais-
ses. L’étymologie du nom de Gagæ
vient de ce qu’on trouvait aux environs
 
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