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in Myrmecophaga tit sunt 100 ad 3oo
- Cavia - - 10« - 3oo
- Mure alpino r - 100 - 3i2
- Castore - - 100 - 35o
• -.1 „ " XXX.
Cerebrum Simiarum et mammalium differt ab eo hominis corpore trapezoideo, e
quo nervi faciales et audilorii emergunt.
XXXI.
Ventriculorum encephali numerus in mammalibus idem esl atque in Homine; magni-
tudo autem et condilio eorum. diversa observatur. Ventriculus lateralis Hominis in tria
cornua, anticum, posticum et inferum dividitur. Cornu posterius in Simiis et Phocis
brevissimum et vix conspicuum est; in ceteris mammalibus plane desideratur. Ventri-
culus terdus et ille septi lucidi in Homine relali ad magnitudinem cerebri maximi ob-
servantur. Hi ventriculi in Simiis minores, inque reliquis mammalibus parvi et valde
angusti sunt. Ventriculus quartus seu rhomboidalis in Simiis et mammalibus relatus ad
magnitudinem cerebri multo major est, quarto ventriculo hominis.
XXXII.
Ex comparatione encephali Simiarum cum cerebro humano sequitur, nullam su-
peresse dubitationem, quin homo majori evolutione cerebri Simias longe antecellat.
Effatum Tysoni *) et Comitis a Buffon **), cerebrum Simiae satyri et troglodytae seu
pygmaei omnino humano simile reperiri a vero alienum est; si enim compares figuras,
*) Edw. Tyson The Anatomy of a Pymy, compared with that of a Monkey, an Ape and a Man. Lon-
don ijoi. .4.
**) Histoire naturelle. Paris 1766. 4. Th. 14. p. 3o. On verra dans 1'histoire de POrang-outang, que si
l'on ne faisoit attention qu'a la figure on pourroit egale.ment regarder cet animal comme le premier
des singes ou le dernier des hommes, parce qu'a 1'exception de l'ame il ne lui manque rien de tout ce
que nous avons, et parce qu'il diflere moins de 1'homme pour le corps, qu'il ne diflfere des autres
animaux aux quels on a donne^ le meme nom de singe.
L'ame, la pens^e, la parole ne d^pendent donc pas de la forme ou de 1'organisation du corps;
rien ne prouve mieux que c'est un don particulier, et fait a 1'homme seul, puisque l'orang-outang
qui ne parle ni ne pense , a ndanmoins le corps, les rnembres, les sens, le cerveau et la langue en-
tierement semblables a 1'homme, puisqu'il peut laire ou contrefaire tous les mouvemens, toutes les
actions humaines, et que cependant il ne fait aucun acte de 1'homrne.
p. 61. Le cerveau de 1'orang - outang est absolumeut de la meme forme et de la meme pro-
portion, et il ne pense pas : y a-t-il une preuve plus evidente que la matiere seule, quoique par-
faitement organise"e, ne peut produire ni la pensee ni la parole qui en est le sigue, a moins qu'elle
ne soit animee par un principe superieur?
in Myrmecophaga tit sunt 100 ad 3oo
- Cavia - - 10« - 3oo
- Mure alpino r - 100 - 3i2
- Castore - - 100 - 35o
• -.1 „ " XXX.
Cerebrum Simiarum et mammalium differt ab eo hominis corpore trapezoideo, e
quo nervi faciales et audilorii emergunt.
XXXI.
Ventriculorum encephali numerus in mammalibus idem esl atque in Homine; magni-
tudo autem et condilio eorum. diversa observatur. Ventriculus lateralis Hominis in tria
cornua, anticum, posticum et inferum dividitur. Cornu posterius in Simiis et Phocis
brevissimum et vix conspicuum est; in ceteris mammalibus plane desideratur. Ventri-
culus terdus et ille septi lucidi in Homine relali ad magnitudinem cerebri maximi ob-
servantur. Hi ventriculi in Simiis minores, inque reliquis mammalibus parvi et valde
angusti sunt. Ventriculus quartus seu rhomboidalis in Simiis et mammalibus relatus ad
magnitudinem cerebri multo major est, quarto ventriculo hominis.
XXXII.
Ex comparatione encephali Simiarum cum cerebro humano sequitur, nullam su-
peresse dubitationem, quin homo majori evolutione cerebri Simias longe antecellat.
Effatum Tysoni *) et Comitis a Buffon **), cerebrum Simiae satyri et troglodytae seu
pygmaei omnino humano simile reperiri a vero alienum est; si enim compares figuras,
*) Edw. Tyson The Anatomy of a Pymy, compared with that of a Monkey, an Ape and a Man. Lon-
don ijoi. .4.
**) Histoire naturelle. Paris 1766. 4. Th. 14. p. 3o. On verra dans 1'histoire de POrang-outang, que si
l'on ne faisoit attention qu'a la figure on pourroit egale.ment regarder cet animal comme le premier
des singes ou le dernier des hommes, parce qu'a 1'exception de l'ame il ne lui manque rien de tout ce
que nous avons, et parce qu'il diflere moins de 1'homme pour le corps, qu'il ne diflfere des autres
animaux aux quels on a donne^ le meme nom de singe.
L'ame, la pens^e, la parole ne d^pendent donc pas de la forme ou de 1'organisation du corps;
rien ne prouve mieux que c'est un don particulier, et fait a 1'homme seul, puisque l'orang-outang
qui ne parle ni ne pense , a ndanmoins le corps, les rnembres, les sens, le cerveau et la langue en-
tierement semblables a 1'homme, puisqu'il peut laire ou contrefaire tous les mouvemens, toutes les
actions humaines, et que cependant il ne fait aucun acte de 1'homrne.
p. 61. Le cerveau de 1'orang - outang est absolumeut de la meme forme et de la meme pro-
portion, et il ne pense pas : y a-t-il une preuve plus evidente que la matiere seule, quoique par-
faitement organise"e, ne peut produire ni la pensee ni la parole qui en est le sigue, a moins qu'elle
ne soit animee par un principe superieur?