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Toutain, Jules
Les cités romaines de la Tunisie: essai sur l'histoire de la colonisation romaine dans l'Afrique du Nord — Paris, 1895

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https://doi.org/10.11588/diglit.16856#0121
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LES ÉDIFICES PUBLICS, LES MAISONS PARTICULIÈRES. 107

pas un sanctuaire dans lequel on célébrait le culte des morts ?

Enfin il existe, sur la route de Tunis à Sousse, près du vil-
lage moderne d'Hammamet, les ruines d'un grand mausolée cir-
culaire, connues aujourd'hui sous le nom de Kasr Menara (1).
Ce monument, unique en Tunisie, avait été élevé à l'imitation
et sur le plan des grands tombeaux circulaires de Caecilia Me-
tella, d'Auguste et d'Hadrien à Rome, de la gens Plautia au pied
des collines de Tibur.

Les monuments funéraires, tombes et mausolées, construits
par les habitants de l'Afrique romaine aux portes de leurs cités,
présentaient donc un double caractère : les uns étaient d'ori-
gine orientale et reproduisaient les formes importées jadis en
Afrique par les colons phéniciens ; les autres au contraire imi-
taient les tombeaux et les sépulcres romains.

Au début de ce chapitre, l'étude des édifices religieux m'a
conduit aux mêmes conclusions. Dans le culte des morts comme
dans la religion, les traditions plus anciennes ont survécu ; elles
n'ont pas disparu devant la civilisation nouvelle introduite dans
le pays par les maîtres de l'empire. Il n'en a été de même, on
l'a vu, ni pour les autres monuments publics, ni même pour les
habitations privées. Dans ce cas, la transformation a pu s'ac-
complir entièrement, parce qu'elle ne choquait aucun des sen-
ments, aucun des vieux usages auxquels les peuples comme les
individus sont et restent le plus fidèlement attachés.

(1) R. Cagnat, ibid., fasc, II, p. 11, pl. xn.
 
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