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Cagnat, René [Hrsg.]
Les monuments historiques de la Tunisie: Les temples Païens — 1898

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https://doi.org/10.11588/diglit.12750#0041

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TEMPLES DE CAELESTIS

2r,

Le temple renfermait une image de la déesse revêtue du peplum; en
264 ou 265, ce vêtement fut arraché à la statue et jeté sur les épaules de
l'usurpateur Celsus, en guise de manteau de pourpre1.

Le sanctuaire fut fermé en 391 par Théodose et solennellement con-
sacré au culte chrétien en 399, le jour de Pâques. L'évôque Aurelius plaça
son fauteuil épiscopal à l'endroit même où se dressait l'image delà déesse :
cathedram illic loco Caelestis et liabuit et sedit1. Sur le fronton du temple
aurait été apposée alors la dédicace suivante, en grandes lettres d'airain ;
Aurelius pontifex dicavit*.

Celte prise de possession par les chrétiens irrita les fidèles de la déesse
encore nombreux à Carthage, amena de graves désordres auxquels le tribun
Ursus mit un terme, sous le règne de Constance et de l'iacidie, en faisant
raser l'édifice dont l'emplacement fut converti en cimetière. Les Vandales
détruisirent ensuite la voie d'accès du temple pour effacer jusqu'au souvenir
de Caelestis, ipsamque viam sine memoriasui nune Vandalica manus evertit.

On a émis l'opinion que les stèles votives à Tanit et Baal-Ammon dé-
couvertes par milliers dans les quartiers du forum et dans la tranchée de
Feddan-el-Behim4, étaient à l'origine déposées dans le péribole du temple
de Caelestis, ce qui conduirait à placer celui-ci au pied de B}rrsa, vers le
forum5. Ne pourrait-on pas supposer aussi que ces stèles proviennent du
temple de Baal-Saturne assez rapproché du point où elles ont été trouvées
entassées?

DOUGGA [TIIUGGA)

Situé à l'ouest de la ville antique, sur un terrain en pente douce, au
milieu d'une forêt d'oliviers0. Façade orientée au sud-est. Consacré à Cae-
lestis, et construit, à ce qu'il semble, au début du me siècle, aux frais

I. Un fragment de plaque de marbre décou- à Carthage, mais nous n'oserions l'affirmer,

vert h Douar-ech-chott [C. I. L.,Sup., 12501), 2. Anonyme, /oc. cit..

présente une sorte d inventaire de vases et 3. Ibid.

d'instruments de culte où se trouve mentionné 4. S. Reinach et H. Babelon, Bull. arch.

un thorax, qui rappelle le thorax Caelestis du Comité, 1880, p. 36 et 38.

d'une inscription de Mraïssa [Carpis), C. I. L., 5. H. Cagnat, Revue archèol., 1894,

993 (plus loin, p. 31) ; ce texte épigraphique se (XXIV), p. 195; cf. surtout la note 3.

rapporte peut-être au sanctuaire de la déesse 6. Voir les planches XI, XII, XIII, XIV.

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