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Cagnat, René [Hrsg.]
Les monuments historiques de la Tunisie: Les temples Païens — 1898

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https://doi.org/10.11588/diglit.12750#0079

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TEMPLES DE MERCURE

63

AIN-TOUNGA [THIGNICA)

Edifice situé dans la partie haute de la ville antique, à l'est de la cita-
delle'. Orienté vers l'ouest. Consacré à Mercure et construit sous le règne
de Marc Aurèle, en 170, aux frais de la cité de Thignica, si toutefois c'est
bien à ce temple qu'appartenait, comme le croit M. Saladin, la dédicace
suivante, gravée sur une pierre longue de lm,90, haute de 0m,50, qui semble
avoir décoré la frise du portique 2 :

Merciirio [Augusto sacrum.\Imp{eratori)Caes(ari) M. Aurelio A{ntonitw
Aug[usto) Armeniaco Medico Parthico maximo], pont(ifici) max(i/no), tri-
b(unicia)pot(estate) XXIII, im[p(eratori) II, c{on)s[uli) /II, p{atri) p(atriae)...].

Temple corinthien, prostyle, tétrastyle, pseudopériptère. Le portique
et la façade de la cella sont construits en beaux blocs de grand appareil;
les côtés et le fond de la cella, en murs de moellons, avec angles et piles
interposées en pierre de taille. Ces piles, ayant toutes la même dimension,
et placées à intervalles réguliers et symétriques, sont au nombre de trois
de chaque côté et de deux dans le fond. Angles et piliers se détachaient à nu
sur le crépi du remplissage en maçonnerie, comme des pilastres sans sail-
lie, décorant l'extérieur de la cella. Le temple semble n'avoir jamais' été
entièrement terminé : l'une des colonnes du portique n'est que dégrossie.
Les sculptures de l'architrave sont, par endroits, à peine indiquées au trait.
Ce sont là d'ailleurs des négligences que nous avons pu signaler même
dans les sanctuaires africains les plus soignés.

Le soubassement formé de cinq assises de pierres de taille et haut de
2m,50, est presque entièrement enterré aujourd'hui. C'est un stéréobate. La
partie antérieure qui supporte le pronaos forme une légère saillie, destinée
à compenser l'absence de corniche du soubassement; on assure ainsi
aux colonnes latérales du portique la place qu'elles doivent occuper dans
le prolongement exact du mur de la cella, pour (pie l'architrave qu'elles
supportent se développe tout entière sur le même plan vertical, sans le
moindre ressaut.

1. Guérin, Voyage, II, p. 155;Tissot, Géogr.
comp., II, p. 339; Saladin, Rapport II, p. 157
et suiv. et 6g. 140 a 149. —■Voir les plan-
ches XVI, 1 et XVIII.

2. C. I. L., 1399. Cf. aussi C. I. L., 1400.
Dédicace relative à une statue de Mercure,
qui était, sans doute, placée dans le sanctuaire.
 
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