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Uriot, Joseph
Le Secrèt Des Francs-Mâçons Mis En Evidence — Den Haag, 1744 [VD18 14268108]

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https://doi.org/10.11588/diglit.25593#0015
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des Francs -Maçons ii
appelle: iis croiraient se rendre suspeéts de mau-
vaises intentions, s’ils alloient au devant de sa
confiance. Le Chef ignore quelquefois quels
sont ses meilleurs Membres, & conséquemment
l’avantage qu’il en peut tirer.
Un Cœur pur n’imagine pas qu’il puisie y en
avoir de corrompus , il les croit tous sormés
comme lui, également incapables & de haine &
d’injufiiee.
C’est ainsi que Rome cette tendre Mère a été
souvent exposée à user de rigueur contre ses
meilleurs Enfans: l’Hifioire nous apprend qu’el-
le n’a pas épargné ses Fils-Ain.és quoyqu’mno-
cen's; & vous venez de la voir étendre sa main
jusques sur ceux des Maçons qui lui sont aussi
liticèrement attachés, que parfaitement sournis.
On lui persuada avec le sistème de la probabi-
lité, que dans leurs Loges ces derniers faisoient
gémir les bonnes Mœurs sous le poids des Cri-
mes, fomioient des complots contre l’Eglise, &
dressoient un Thrône à l’ArhéiTme.
Voilà, mon cher Ami, les principaux motifs
des persécutions exercées contre la Mâçonnerie.
Le Peuple les crut jufi.es, & ne chercha point
à examiner s’il avoient été dresies par la Ca-
lomnie.
Nous fumes plus circonspeèts ; le Préjugé ne
gagna rien sur notre esprit: avant de sousevrre
à la condamnation des Accusés, nous voulûmes
connoîcre leurs Crimes. Quantité de Maçons
plus admirables encore par leurs vertus, queres-
peébtbles par leurs dignités, nous paroissoient des
garans de leur innocence. Avions-nous be*
loin d’autres preuves pour nous décider en leur
fa-
 
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