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https://doi.org/10.11588/diglit.25593#0030
26 Le Secret " *’
sous de la Franche-Mâçonnerie, de vous, & de
moi: Soyez donc contente de ce que je puis,
& n’exigez rien au deià. Vos desirs seraient su-
perssus, apprenez à les régler, à les comparer,
a les boraer.Le vray Maçon sçait ce qu’il doit faire;
on cherche inutilement à le séduire, rien ne peut
jamais le pousser hors du cercle de son devoir.
i. Sans entrer dans l’examen des opinions qui
ont fixé à différentes époques la naissance de la
Franche-Mâçonnerie, je vous dirai. Madame,
qu’il y a toûjours eu des sociétés qui reffem-
bloient fort à la nôtre, quoique certains usages
sélon les tems ou les pays y missent quelque dif-
férence; Dans les premiers siécles du monde, par
Exemple, aucun intérêt ne divisoitles hommes,
du moins ceux qui descendoient de Seth : occupez
uniquement à se garantir des injures de l’air, à
se procurer les besoin^inféparables de la condi-
tion humaine, & à prendre des plaissrs propres à
les délasser de leurs fatigues , ils bâtis-
soient, ils travailloient, ils se divertissoient en
commun, librement & sans rougir. Il parta*
geoient également les fruits de leur travaux;
ils se communiquoient leurs réssexions, leurs re-
cherches & leurs découvertes, qui n’avoient ja-
mais d’autre objet que le bien général. Ils ne
recevoient leurs habits leurs repas & leurs plai-
sirs que de la nature , sans cesse accompagnés
de la modeffie, de lasobriété & de l’innocence.
Ils adoraient ensemble le grand Architecte de l’U-
nivers, & ce qui ess de plus admirable, ils pla-
çoient leur bonheur dans l’amour de l’Egalité,
de la Concorde, & pour tout dire en un mot,
dans celui de la vraye Sagesse.
Pourions-nous nier que de tels Hommes ne
fus-
sous de la Franche-Mâçonnerie, de vous, & de
moi: Soyez donc contente de ce que je puis,
& n’exigez rien au deià. Vos desirs seraient su-
perssus, apprenez à les régler, à les comparer,
a les boraer.Le vray Maçon sçait ce qu’il doit faire;
on cherche inutilement à le séduire, rien ne peut
jamais le pousser hors du cercle de son devoir.
i. Sans entrer dans l’examen des opinions qui
ont fixé à différentes époques la naissance de la
Franche-Mâçonnerie, je vous dirai. Madame,
qu’il y a toûjours eu des sociétés qui reffem-
bloient fort à la nôtre, quoique certains usages
sélon les tems ou les pays y missent quelque dif-
férence; Dans les premiers siécles du monde, par
Exemple, aucun intérêt ne divisoitles hommes,
du moins ceux qui descendoient de Seth : occupez
uniquement à se garantir des injures de l’air, à
se procurer les besoin^inféparables de la condi-
tion humaine, & à prendre des plaissrs propres à
les délasser de leurs fatigues , ils bâtis-
soient, ils travailloient, ils se divertissoient en
commun, librement & sans rougir. Il parta*
geoient également les fruits de leur travaux;
ils se communiquoient leurs réssexions, leurs re-
cherches & leurs découvertes, qui n’avoient ja-
mais d’autre objet que le bien général. Ils ne
recevoient leurs habits leurs repas & leurs plai-
sirs que de la nature , sans cesse accompagnés
de la modeffie, de lasobriété & de l’innocence.
Ils adoraient ensemble le grand Architecte de l’U-
nivers, & ce qui ess de plus admirable, ils pla-
çoient leur bonheur dans l’amour de l’Egalité,
de la Concorde, & pour tout dire en un mot,
dans celui de la vraye Sagesse.
Pourions-nous nier que de tels Hommes ne
fus-