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https://doi.org/10.11588/diglit.25593#0040
36 L e S E C R E T
prise : l es premiers obstaclcs ne le rebutent
point, mais un chemin obscur & tortueux l’ar-
rête , & l’étonne d’autant plus que la trace en
d'sparoît à niesure qu’il îe parcourt; il reçoit dans
Pobscurité une main bien-faisante qui le-rasseure
& qui le guide, il avarice sans le sçavoir, vers la
Divinité qu’il cherche; un bruit redoublé l’aver-
tit qu’iîen approche,il entre dans son Temple;
il en sent tout à coup la présence, il avance vers
elle à grands pas, il lui jure en se prosternantune
sidélité volontaire, consiante & sans bornes , &
dans l’instant la Vérité lui arrache le bandeau de
l’erreur,les ténèbres disparoisient,la lumièreest
accordée,se répand, se communique,& lenou-
vel habitant du Temple voit ensin que cette Di-
vinité vers laquelletendoient tous ses desirs,est
précisément la Vertu qu’il avoit d’abord rebuté,
& qu’il n’auroit peut-être jamais cherchée, si el-
le n’cuc été deguisée sous le nom du Bonheur.
Son cœur efi trariquile , rempli , satisfait , les
peines qui sont conduit aux vrais plaisirs sont ou-
bliées, & ce bien qu’il posiede lui sembleundon
gratuit, tant il efi au-dessus des maux que sa re-
cherche lui a causés.
Voilà bien du Phebus pour vous dire que les
vrais Maçons sont heureux, par cela même
qu’ils font vrais Mâçons, & que ne plaçant
leur bonheur que dans la Vertu, ils sont
Durs de ne le perdre jamais, parce qu’il est
de leur esPence d’être toujours vertueux. J’au-
sois voulu vous épargner tous ces grands mots,
mais chaque sujet a son langage particulier,
je ne dois point parler de la Franche-Mâçon-
nerie comme de la Politique, ou de l’Histoire ,
je n’oserois m’entretenir avec vous, Madame, sur
prise : l es premiers obstaclcs ne le rebutent
point, mais un chemin obscur & tortueux l’ar-
rête , & l’étonne d’autant plus que la trace en
d'sparoît à niesure qu’il îe parcourt; il reçoit dans
Pobscurité une main bien-faisante qui le-rasseure
& qui le guide, il avarice sans le sçavoir, vers la
Divinité qu’il cherche; un bruit redoublé l’aver-
tit qu’iîen approche,il entre dans son Temple;
il en sent tout à coup la présence, il avance vers
elle à grands pas, il lui jure en se prosternantune
sidélité volontaire, consiante & sans bornes , &
dans l’instant la Vérité lui arrache le bandeau de
l’erreur,les ténèbres disparoisient,la lumièreest
accordée,se répand, se communique,& lenou-
vel habitant du Temple voit ensin que cette Di-
vinité vers laquelletendoient tous ses desirs,est
précisément la Vertu qu’il avoit d’abord rebuté,
& qu’il n’auroit peut-être jamais cherchée, si el-
le n’cuc été deguisée sous le nom du Bonheur.
Son cœur efi trariquile , rempli , satisfait , les
peines qui sont conduit aux vrais plaisirs sont ou-
bliées, & ce bien qu’il posiede lui sembleundon
gratuit, tant il efi au-dessus des maux que sa re-
cherche lui a causés.
Voilà bien du Phebus pour vous dire que les
vrais Maçons sont heureux, par cela même
qu’ils font vrais Mâçons, & que ne plaçant
leur bonheur que dans la Vertu, ils sont
Durs de ne le perdre jamais, parce qu’il est
de leur esPence d’être toujours vertueux. J’au-
sois voulu vous épargner tous ces grands mots,
mais chaque sujet a son langage particulier,
je ne dois point parler de la Franche-Mâçon-
nerie comme de la Politique, ou de l’Histoire ,
je n’oserois m’entretenir avec vous, Madame, sur