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Viel-Castel, Horace de; D'Anjou, Louis [Hrsg.]
Statuts de l'ordre du Saint-Esprit au Droit desir ou du Noeud institué à Naples en 1352 par Louis d'Anjou, Premier du nom roi de Jérusalem, de Naples et de Sicile: manuscrit du XIVme siècle conservé au Louvre dans le Musée des Souverains français ; avec une notice sur la peinture des miniatures et la description du Manuscrit — Paris, 1853

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https://doi.org/10.11588/diglit.14786#0054
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LOUIS DE TA RENTE

KONI) A TE UH DE L'ORDRE PU SAINT-ESPRIT

Louis, premier du nom, désigné par les historiens sous le nom de
Louis de Tarente, était le second fils de Philippe, prince de Tarente, et
il avait pour trisaïeul Louis VIII, roi de France. Les premières années de
sa jeunesse se passèrent à la cour de Naples, dont la galanterie de la
reine Jeanne, femme du roi André de Hongrie, faisait un séjour de
plaisirs et de fêtes. Peu à peu, il s'insinua dans l'esprit de la jeune
reine, sa cousine, et il sut lui faire partager son amour. Mais l'assassinat
du roi, tué au couvent de Massa, dans la ville d'Averse, pendant la
nuit du 18 septembre 1345, fut le signal de cette série d'orages et de
vicissitudes qui marquèrent la vie aventureuse de la reine Jeanne. Elle
associa Louis de Tarente à sa destinée, et n'écoutant que son inclination,
sans même attendre que l'année de son veuvage fût révolue, sans
consentir aux retards qu'eût causés une demande de dispenses, Jeanne
épousa son parent, Louis de Tarente, le 20 août 1346.

Jeanne fut-elle réellement coupable du meurtre de son mari ? Louis
de Tarente est-il à l'abri de tout reproche de complicité ? Ces questions
sont diversement résolues par les chroniqueurs. Cependant, en ce qui
concerne Louis de Tarente, rien n'autorise à charger sa mémoire de ce
forfait; certains historiens, Villani entre autres, soupçonnent Charles de
Sicile, duc de Duras, de n'avoir pas été étranger à ce meurtre, et les
criminelles relations qu'on l'accuse d'avoir entretenues avec la reine
Jeanne donnent quelque fondement à cette opinion.

Quoi qu'il en soit, ce mariage devint la source de tous les malheurs
de Louis, et la première conséquence de cette union fut de précipiter
l'expédition de Louis de Hongrie, frère d'André, qui, sous le prétexte
de venger la mort de son frère, cachait l'intention de s'emparer du
royaume de Naples. Louis de Hongrie arriva à Bénévent le il janvier 13/i8,
et entra le 17 janvier dans Averse. Ce jour même, ayant convié à un
dîner la noblesse napolitaine, il fit périr, à la place où avait été assassiné
son frère André, Charles de Duras, qu'il accusa de ce crime.

Mais Jeanne déjà s'était enfuie en Provence, et le pape refusa

énergiquement, à Louis de Hongrie, l'investiture du royaume de Naples;

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