Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel
Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carlovingienne a la renaissance (Band 3) — Paris, 1872

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.1315#0351
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
[ DOUBLET ] — 340 —

Philippe V, mais que les miniatures, qui toujours étaient peintes
après le travail du copiste, ne furent faites qu'après la mort de ce
prince, et qu'alors, sans changer les termes de la dédicace, déjà
copiée, Jehan de Meung fit peindre au frontispice, à la place du roi
Philippe, l'image de sa femme, qui semble avoir accueilli favora-
blement les ouvrages précédents du même auteur.

Aux funérailles du roi Henri V d'Angleterre, mort au château de
Vincennes en août 1422, on transporta le corps à Rouen, en une
litière, tout vêtu de ses habits royaux et la couronne en tête, « et
« devant le corps aloient 80 Englois, tous d'estat et vestus de noir,

« tenans chacun une torche en leur main.......Et ainssi entrèrent à

« la Mère Église, compaignez de 200 autres bourgois de ladite ville,
« chascun sa torche en sa main, et tous vestus de noir '. »

Vers la seconde moitié du xv' siècle, l'étiquette voulait que les princes
du sang se vêtissent de noir pendant la cérémonie des funérailles
du roi ; mais, après le service fait, le nouveau roi mettait des habits
de pourpre, suivant, dit Monstrelet, la coutume de France 2.

DOUBLET, s. m. (doublez). C'était une sorte de chemise faite de
toiles cousues en double, et qu'on portait ou sur la chemise, ou sur
la peau. La forme du doublet ne différait pas de celle de la chemise ;
c'était une tunique commune aux deux sexes, que les nobles et gens
riches portaient sous la cotte, mais qui, comme la blouse, pouvait
être un vêtement unique et apparent.

Ces doublets étaient des chemises supplémentaires, chaudes, que
l'on portait en hiver ou la nuit : « Pour monsseigneur Philippe, filz
« le roy *. Pour la Toussains, une robe de marbré de 3 garnemenz.
c Item, 1 peliçon couvert de cendal, et 2 doublez. Pour Nouël,
« une robe de vert gay de 3 garnemenz i. » Les femmes en por-
taient aussi bien que les hommes : « Gille Féret, mercier, pour une
« pièce de toile de Reims, baillée audit Thomas de Chaalons, pour
« faire, 22 aunes de doublez à vestir pour madicte dame 5, a 8 s.
« 6 d. l'aune, 18 1. 14 s. p. 6. » Ces doublets étaient plus amples
que n'étaient les chemises, puisque, dans un compte de 1389, il est

1 P. Cochon, Chron. normande, chap. xl.

2 Chron. d'Enguerr. de Monstrelet : Louis XI à la mort de Charles VU.

3 Philippe le Long.

* Compte de Geo ffroi de Fleuri, 13i6.

5 Blanche de Bourbon, qui épousa Pierre le Cruel.

6 Compte d'Etienne de la Fontaine, 1352.
 
Annotationen