Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel: Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carlovingienne a la renaissance (Band 4) (Paris, 1873)

[ MANCHE | — 80 —

contraire, sont presque jusles et atteignent les poignets (voy. Cue-
ïiise). Très-délicatement plissées et couvertes de fines passemen-
teries ou broderies au cou, les chemises de femme, pendant le

1

m" siècle, étaient un vêtement assez élégant pour qu'on en laissât
voir des parties, et notamment les manches, sous la cotte et le
bliatit.

Pendant le xu siècle, les femmes portent habituellement des robes
de dessus avec manches ne tombant qu'au-dessous du coude, mais
terminées en entonnoir et formant pointe (fig. 2 '). Les manches
sont, suivant la mode d'alors, bordées de passementeries ou de
broderies. Il ne semble pas que cette forme de manches dont le
patron est tracé en A se soit modifiée beaucoup pendant le xi' siècle.
Toutefois ces appendices tendent généralement à s'allonger.

C'est vers la fin du xi* siècle que les robes de dessus des femmes
commencent à être pourvues de manches d'une longueur démesurée;
si bien, qu'il fallait nouer l'extrémité de ces manches pour qu'elles
ne balayassent pas le sol (fig. 35). Celle robe de.dessus est le bliaal

1 Manuscr. Bibliolli. nation., Bibliu, latin, 613, Xe siècle).

- Hanuscr. Ribliolh. nation., Cnrhilar. Virsiomiise (fin tlti M* siècle).