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https://doi.org/10.11588/diglit.1316#0168
— 155 — [ oufrois j
sîastiques ne laissent pas d'en montrer une certaine quantité d'une
extrême richesse et d'une charmante composition. Les chasubles,
chapes, aubes, étoles, manipules des évèques, étaient garnis d'or-
frois, dans lesquels les pierreries se trouvaient enchâssées dans la
broderie. Cependant, au commencement du xin" siècle, bien que les
orfrois des vêtements ecclésiastiques prissent déjà un caractère oc-
cidental, on retrouve encore dans leur composition quelques tradi-
tions orientales. Ainsi, la statue tombale de bronze, de l'évêque
Evrard de Fouilloy, fondateur de la cathédrale d'Amiens, mort en
1223, montre un orfroi de bas d'aube (fig. 5), dans la composition
duquel se trouvent ces oiseaux affrontés si communément figurés
sur les étoffes fabriquées en Orient pendant le xu* siècle, et des
couronnes opposées. Cette figure est moitié de l'exécution. La bor-
dure de l'amict du même évoque (fig. 6 ') est déjà d'un dessin dont
le caractère est vraiment occidental.
Tous les artistes connaissent les beaux orfrois qui ornent les ha-
bits des évèques et des pontifes, dont les statues se dressent sous le
porche méridional de la cathédrale de Chartres (fig. 7 !). On obser-
vera que dans ces compositions dominent les combinaisons géomé-
triques. Ces statues datent de 1230 environ. Les pierreries se mêlent
avec beaucoup d'art aux broderies ; elles n'étaient souvent que des
gouttes de verre coloré posées sur paillon, car dans les sépultures
il n'est pas rare de trouver de ces verroteries au milieu des débris
pourris de l'étoffe.
Un peu plus tard, c'est-à-dire vers 1250, les orfrois des vêtements
1 Voje», pour l'ensemble île «elle statue, le Diction». tPùrthit., article Tosbeal,
% 28.
* Moitié de l'Méeuttun.
sîastiques ne laissent pas d'en montrer une certaine quantité d'une
extrême richesse et d'une charmante composition. Les chasubles,
chapes, aubes, étoles, manipules des évèques, étaient garnis d'or-
frois, dans lesquels les pierreries se trouvaient enchâssées dans la
broderie. Cependant, au commencement du xin" siècle, bien que les
orfrois des vêtements ecclésiastiques prissent déjà un caractère oc-
cidental, on retrouve encore dans leur composition quelques tradi-
tions orientales. Ainsi, la statue tombale de bronze, de l'évêque
Evrard de Fouilloy, fondateur de la cathédrale d'Amiens, mort en
1223, montre un orfroi de bas d'aube (fig. 5), dans la composition
duquel se trouvent ces oiseaux affrontés si communément figurés
sur les étoffes fabriquées en Orient pendant le xu* siècle, et des
couronnes opposées. Cette figure est moitié de l'exécution. La bor-
dure de l'amict du même évoque (fig. 6 ') est déjà d'un dessin dont
le caractère est vraiment occidental.
Tous les artistes connaissent les beaux orfrois qui ornent les ha-
bits des évèques et des pontifes, dont les statues se dressent sous le
porche méridional de la cathédrale de Chartres (fig. 7 !). On obser-
vera que dans ces compositions dominent les combinaisons géomé-
triques. Ces statues datent de 1230 environ. Les pierreries se mêlent
avec beaucoup d'art aux broderies ; elles n'étaient souvent que des
gouttes de verre coloré posées sur paillon, car dans les sépultures
il n'est pas rare de trouver de ces verroteries au milieu des débris
pourris de l'étoffe.
Un peu plus tard, c'est-à-dire vers 1250, les orfrois des vêtements
1 Voje», pour l'ensemble île «elle statue, le Diction». tPùrthit., article Tosbeal,
% 28.
* Moitié de l'Méeuttun.