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https://doi.org/10.11588/diglit.6269#0019
i8
.que (i), nous nous bornerons à remarquer que ,
de l'aveu des savants et des connoisseurs les plus
instruis du temps des premiers Césars, on re-
gardoit les sept statues des rois de Rome, con-
sacrées dans le Capitole, comme des ouvrages
exécutés sous leur règne (2). A la vérité, l'opi-
nion la plus probable est que, parmi ces siatues,
les plus anciennes ne datoient pas d'une époque
antérieure au premier des Tarquins, prince puis-
sant et magnifique, dont la famille, originaire de
la Grèce, avoit renouvelé dans l'Etrurie le ger-
me, si l'on peut s'exprimer ainsi, du goût pour
les arts (3). 11 ne seroit cependant poin absurde
(1) Plutarque ( Romuhis, § 17 et 24 ) semble croire que
plusieurs statues de Romulus, existantes encore de son
temps, datoient du règne de ce prince.
(2) Reges sibi ipsos posui'sse statuas verisimile est ( Pli 11.
1. XXXIV, § i3 ). Ailleurs ce même auteur cile le costume
de ces figmes pour prouver quelques particularités dans les
usages de ces temps anciens ; il parle de quelques siatues
qui àvoient des bagues aux doigts; et il observe que la
figure de Romulus n'en avoit pas, que même il e'toit sans
tunique; c'est-à-dire que sa toge ou manteau étoit place
sur le corp nu. Les peintures des vases qui portent vul-
gairement le nom d'étrusques nous offrent souvent ce même
costume (Pline, 1. XXXIII, § 4, et 1. XXXIV , § n).
Ces figures de bronze c'toient placées devant la façade du
temple (Appicn, Civil., 1. I, § i5 et 16 ) ; ainsi elles
avoient pu échapper aux différents incendies du Capilole.
(5) C'e'toil la conjecture de Pline ( liv. XXXIV , § i5);
toutefois il étoit porté à croire quelques-unes de ces sta-
tues plus anciennes, parce qu'elles représentoient des rois
antérieurs à Tarquin : Primas putareni (statuas) positas
.que (i), nous nous bornerons à remarquer que ,
de l'aveu des savants et des connoisseurs les plus
instruis du temps des premiers Césars, on re-
gardoit les sept statues des rois de Rome, con-
sacrées dans le Capitole, comme des ouvrages
exécutés sous leur règne (2). A la vérité, l'opi-
nion la plus probable est que, parmi ces siatues,
les plus anciennes ne datoient pas d'une époque
antérieure au premier des Tarquins, prince puis-
sant et magnifique, dont la famille, originaire de
la Grèce, avoit renouvelé dans l'Etrurie le ger-
me, si l'on peut s'exprimer ainsi, du goût pour
les arts (3). 11 ne seroit cependant poin absurde
(1) Plutarque ( Romuhis, § 17 et 24 ) semble croire que
plusieurs statues de Romulus, existantes encore de son
temps, datoient du règne de ce prince.
(2) Reges sibi ipsos posui'sse statuas verisimile est ( Pli 11.
1. XXXIV, § i3 ). Ailleurs ce même auteur cile le costume
de ces figmes pour prouver quelques particularités dans les
usages de ces temps anciens ; il parle de quelques siatues
qui àvoient des bagues aux doigts; et il observe que la
figure de Romulus n'en avoit pas, que même il e'toit sans
tunique; c'est-à-dire que sa toge ou manteau étoit place
sur le corp nu. Les peintures des vases qui portent vul-
gairement le nom d'étrusques nous offrent souvent ce même
costume (Pline, 1. XXXIII, § 4, et 1. XXXIV , § n).
Ces figures de bronze c'toient placées devant la façade du
temple (Appicn, Civil., 1. I, § i5 et 16 ) ; ainsi elles
avoient pu échapper aux différents incendies du Capilole.
(5) C'e'toil la conjecture de Pline ( liv. XXXIV , § i5);
toutefois il étoit porté à croire quelques-unes de ces sta-
tues plus anciennes, parce qu'elles représentoient des rois
antérieurs à Tarquin : Primas putareni (statuas) positas