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https://doi.org/10.11588/diglit.6269#0020
J9
de penser que quelque portrait du fondateur de
Rome s'étoit conservé jusqu'au règne de Tarquin.
Quant à la statue placée dans le Capitole , elle
a dû servir de prototype aux têtes de Romulus
qu'on a gravées sur des mounoies romaines.
Vers le siècle d'Auguste, un C. Memmius qui,
par les droits de la magistrature dont il étoit re-
vêtu, surveilloit la fabricatiou de la mounoie de
Rome , fit graver la tête de Romulus sur le coin
d'un denarius (i) ( n.° i )j et pour que le public
aetate Tarquîriiï prisci} m'si regum ahtecedentium essent ùi
Capitolio. Cependant rien n'empêche de conjecturer que
Tarquin I, en plaçant sa statue dans un temple, avoit
vouiu honorer par des nionumenls semblables son bienfai-
teur Ancus , et les trois autres rois ses prédécesseurs. J'o-
serai même proposer une conjecture plus hardie , savoir ,
que Tarquin n'avoit élevé des statues qu'à ceux de ses prédé-
cesseurs qui avoient bien mérité de l'état; et qu'ainsi, parmi
plusieurs rois dont les noms ont péri, il avoit choisi Ro-
mulus, le fondateur de Rome; Numa , qui en avoit élé
le législateur, et Hoslilius, qui avoit soumis les Albains.
Celte hypothèse feroit dispatoître toute l'invraisemblance
qu'offre une suite de sept rois qui ont occupé le troue
durant l'espace de deux-cents quarante-quatre ans, quoi-
que plusieurs d'entre eux aient fini par une mort violente
et que le dernier ait survécu bien des années à son expul-
sion C Histoire critique de la République romaine, par
M. Lévesque, t. I, p. 76). Les sept statues des rois de
Rouie, qui exisloieut encore au Capitole au 111 siècle de
l'ère vulgaire (Dion. 1. XLM , § 45), auroient fourni la
principale autorité pour constater dans lc$ fastes celte suite
de rois, d'après laquelle des princes, dont le règne n au-
roit élé ai long ni brillant, auroient disparu de la chro-
nologie cl de l'histoire.
(l) Le denarius étoit une monnoie d'argent de la va-
de penser que quelque portrait du fondateur de
Rome s'étoit conservé jusqu'au règne de Tarquin.
Quant à la statue placée dans le Capitole , elle
a dû servir de prototype aux têtes de Romulus
qu'on a gravées sur des mounoies romaines.
Vers le siècle d'Auguste, un C. Memmius qui,
par les droits de la magistrature dont il étoit re-
vêtu, surveilloit la fabricatiou de la mounoie de
Rome , fit graver la tête de Romulus sur le coin
d'un denarius (i) ( n.° i )j et pour que le public
aetate Tarquîriiï prisci} m'si regum ahtecedentium essent ùi
Capitolio. Cependant rien n'empêche de conjecturer que
Tarquin I, en plaçant sa statue dans un temple, avoit
vouiu honorer par des nionumenls semblables son bienfai-
teur Ancus , et les trois autres rois ses prédécesseurs. J'o-
serai même proposer une conjecture plus hardie , savoir ,
que Tarquin n'avoit élevé des statues qu'à ceux de ses prédé-
cesseurs qui avoient bien mérité de l'état; et qu'ainsi, parmi
plusieurs rois dont les noms ont péri, il avoit choisi Ro-
mulus, le fondateur de Rome; Numa , qui en avoit élé
le législateur, et Hoslilius, qui avoit soumis les Albains.
Celte hypothèse feroit dispatoître toute l'invraisemblance
qu'offre une suite de sept rois qui ont occupé le troue
durant l'espace de deux-cents quarante-quatre ans, quoi-
que plusieurs d'entre eux aient fini par une mort violente
et que le dernier ait survécu bien des années à son expul-
sion C Histoire critique de la République romaine, par
M. Lévesque, t. I, p. 76). Les sept statues des rois de
Rouie, qui exisloieut encore au Capitole au 111 siècle de
l'ère vulgaire (Dion. 1. XLM , § 45), auroient fourni la
principale autorité pour constater dans lc$ fastes celte suite
de rois, d'après laquelle des princes, dont le règne n au-
roit élé ai long ni brillant, auroient disparu de la chro-
nologie cl de l'histoire.
(l) Le denarius étoit une monnoie d'argent de la va-