DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.6269#0033
32
La physionomie d'Ancus est encore beaucoup
plus recounoissable sur les belles médailles d'ar-
gent cpi'un magistrat, issu d'une autre brandie
de la famille Marcia, fit frapper vraisemblable-
ment sous l'empire d'Auguste (i\ J'ai fait gra-
ver le dessin d'une de ces médailles sous le
d.° g. La tête pencbée un peu en arrière, et
l'air satisfait et assuré de la figure, nous rappel-
lent le portrait que Virgile a tracé d'Ancus (2).
(1) Dès que Rome, lasae des discordes civiles, se dé-
cida de nouveau pour la monarchie, on fit paroître sur
la monnoie les portraits des princes qui avoient bien mé-
rite' de la patrie; ceux de Romulus , de Numa, d'Ancus.
Je crois toutes ces me'dailles frappées à la même e'poque ,
à l'exception de celle du 11.0 7 , qui a e'té frappée un peu
plus tôt ; et ma conjecture me semble se confirmer par
l'observation qu'on u'a reproduit sur la monnoie que les
portraits de ces princes, auxquels, dans le temps, on com-
paroit, ou l'on pouvoit comparer Auguste. Comme fonda-
teur d'un nouveau système de gouvernement, il étoit le
nouveau Romulus ; en rétablissant les temples de Rome
et les solemnite's de la religion, il e'ioit un autre Nuraa ;
ses soins pour embellir la capitale de l'empire pouvoient
le faire, à bon droit, comparer à Ancus. Ce même esprit,
a fait sans doute restituer, sous l'empire de Trajan, les
monnoies qui présentent les portraits de Romulus et
d'Ancus.
(1) Vigile, /En. VI, loco citato:
Quem juxia sequitur jactaniior Ancus,
Nunc qttoque jam nimhttn gaudens popularibus am is.
Je ne pouvois me rendre compte des motifs qu'avoit eus
le poêle de nous présenter Ancus, ce prince universel;
lement loué, sous un aspect tant soil peu équivoque. J en
ctois d'autant plus étonné, que la famille des Maiciuslc-
La physionomie d'Ancus est encore beaucoup
plus recounoissable sur les belles médailles d'ar-
gent cpi'un magistrat, issu d'une autre brandie
de la famille Marcia, fit frapper vraisemblable-
ment sous l'empire d'Auguste (i\ J'ai fait gra-
ver le dessin d'une de ces médailles sous le
d.° g. La tête pencbée un peu en arrière, et
l'air satisfait et assuré de la figure, nous rappel-
lent le portrait que Virgile a tracé d'Ancus (2).
(1) Dès que Rome, lasae des discordes civiles, se dé-
cida de nouveau pour la monarchie, on fit paroître sur
la monnoie les portraits des princes qui avoient bien mé-
rite' de la patrie; ceux de Romulus , de Numa, d'Ancus.
Je crois toutes ces me'dailles frappées à la même e'poque ,
à l'exception de celle du 11.0 7 , qui a e'té frappée un peu
plus tôt ; et ma conjecture me semble se confirmer par
l'observation qu'on u'a reproduit sur la monnoie que les
portraits de ces princes, auxquels, dans le temps, on com-
paroit, ou l'on pouvoit comparer Auguste. Comme fonda-
teur d'un nouveau système de gouvernement, il étoit le
nouveau Romulus ; en rétablissant les temples de Rome
et les solemnite's de la religion, il e'ioit un autre Nuraa ;
ses soins pour embellir la capitale de l'empire pouvoient
le faire, à bon droit, comparer à Ancus. Ce même esprit,
a fait sans doute restituer, sous l'empire de Trajan, les
monnoies qui présentent les portraits de Romulus et
d'Ancus.
(1) Vigile, /En. VI, loco citato:
Quem juxia sequitur jactaniior Ancus,
Nunc qttoque jam nimhttn gaudens popularibus am is.
Je ne pouvois me rendre compte des motifs qu'avoit eus
le poêle de nous présenter Ancus, ce prince universel;
lement loué, sous un aspect tant soil peu équivoque. J en
ctois d'autant plus étonné, que la famille des Maiciuslc-