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rius, sa froideur, son silence même, sont le
signal d'un massacre. Ce monstre s'est abreuvé
du sang le plus pur ; il provoque encore de
nouveaux carnages : mais Sylla est vainqueur
en Asie ; il annonce lui-même son retour par
une lettre au sénat , et jure de punir tant de
crimes. Marius se flatte encore de pouvoir ré-
sister à ce rival trop puissant : il se fait élire
consul pour la septième fois. Mais, à l'appro-
che de Sylla, son ame est frappée de terreur :
il cherche en vain à s'étourdir sur le danger
de sa position ; affoibli par l'âge, il succom-
be j et le meurtrier de taut de Romains illus-
tres meurt paisiblement dans son lit le dix-
septième jour de son septième consulat (i).

Les statues qu'on ne peut douter qu'on n'eût
élevées en son honneur pendant sa vie durent
être renversées après sa mort ; mais on sait
que César , encore jeune , osa relever les tro-
phées de Marius (2); et l'on peut croire que, de-
puis la défaite de Pompée à Pharsalc , on ré-
tablit de nouveau les monuments de l'ancien
chef d'un parti dont les restes avoient combattu
et triomphé avec César. Nous avons encore un
éloge de Marius (3) , qui semble avoir été cal-

(1) L'an de Rome C6S, 86 avant l'ère vulgaire.

(2) Suc'tone, Cœsar, c. xi. Ce'sar lit paroître dans le
convoi funèbre de Julie sa tante, veue de Marius, l'image
de ce chef. Ce fut la première fois que le public la revit
après la victoire de Sylla (Plutarquc, César, §. 2).

(5) Gmter, p. cdxxxvi , n.° 3. Le lecteur consultera
 
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