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vit en butte aux manœvres séditieuses de Ma-
rius et du tribun Sulpicius, entièrement dé-
vouvé à ce chef de parti. Les deux consuls,
pour rendre vaines les mesures anarchiques
du tribun , eurent recours à un moyen que
la religion romaine mettoit à leur disposi-
tion : ils proclamèrent des jéries, pendant les-
quelles les lois ne permettoicnt pas de traiter
les affaires publiques. Le ressentiment et la
violence de Sulpicius soulevèrent contre cet
obstacle une populace furieuse, qui courut aux
armes. Le fils de Pompeïus Rufus, jeune homme
qui étoit gendre de Sylla , périt dans le tu-
multe. S\lla lui-même dut son salut à la sup-
pression des fériés , qu'il prononça; et Rufus
son collègue eut beaucoup de peine à s'évader.
Quand, par la suite , Sylla marcha sur Rome
pour venger ses injuries, et pour y rétablir
l'ordre , Rufus se joignit à lui, et par son ac-
cession donna une apparence légale à l'attaque
dirigée par son collègue. On a vu que Sylla
eut l'avantage ; que Marins fut proscrit, Sul-
picius massacré , et que les affaires furent ar-
rangées au gré du vainqueur. Mais Sylla sor-
tant du consulat se rendit en Asie avec son
armée, et Pompeïus Rufus resta èn Italie, sans
aucune magistrature , exposé à la vengeance
d'un parti nombreux et mal comprimé. Le sé-
nat voulant le mettre en sûreté , lui donna le
commandement d'une armée qu'on laissoit en
Italie pour y éteindre les dernières étincelles
 
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