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Visconti, Ennio Quirino
Oeuvres De Ennius Quirinus Visconti (Band 12,1): Iconographie romaine (Tome premier) — Mailand, 1818

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https://doi.org/10.11588/diglit.6269#0145
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duite, à quelques égards incertaine et tortueuse,
que Pompée a tenue dans sa vie publique (i).
L'aristocratie du sénat avoit été solidement éta-
blie par Sylla ; il falloit la renverser ; il falloit
briser les barrières qui contenoient l'anarchie ,
pour qu'une puissance extraordinaire et dictato-
riale devîut nécessaire : il falloit accoutumer le
peuple a ce genre d'autorité , et pour s'en em-
parer, il falloit s'attacher les armées. Pompée,
en rétablissant pendant son consulat les droits
tribunitiens abolis par Sylla , amoindrit la puis-
sance du sénat (2), et fit disparoître la tranquil-

(1) Cicéron , après s'être plaint à Atticus de la dissi-
mulation de Pompée à son égard, termine ainsi le ca-
ractère de cet homme puissant : « Aucune prévenance ,
i) aucune candeur, rien d'honnête dans sa conduite poli-
» tique ; on y chercheroil envain du courage, de la gran-
» deur, de la franchise »; Nihil corne, nihil sirhptex,
nih.il sv roïç tcoÀitixoÎç honestum, nihil illustre, nihil Jorte,
nihil lilierum (ad Allicum , lib. I, cpisl. xm ). Quoique
l'orateur romain n'ait point osé, en cet endroil , nommer
Pompée, il est certain, parles circonstances du temps et
des affaires, que celte censure ne peut être appliquée à un
autre personnage. J'admets que , dans ces expressions de
Cicéron , on entrevoit son dépit contre un homme qu'il
regardoit comme un déserteur du bon parti. Toutefois on
ne peut pas révoquer en doute cette conduite équivoque
et versatile de Pompée. Nous verrons qu'avant la guerre
civile, il quitta le parti populaire, et se déclara pour le
sénat dont il croyoil alors pouvoir disposer à son gré.

(2) Pompée favorisa, presque dans le même temps,
l'abolition de la loi de Sylla, qui n'admcltoit que des sé-
nateurs dans les tribunaux. Les chevaliers y furent admis,
et même des notables du peuple ( voyez Asconius Pcdia-
aus, ad Ciceronis divinàt. in Q. Caecilium, §. 5).
 
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